Chapitre 36

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Je repense encore à la proposition de Colin. Quand mon texte sera fini, colin chanterait vraiment avec moi ? J’en ai des frissons rien que d’y penser.

Assise en tailleur sur mon canapé, je relis mes textes, cherchant celui qui lui correspondrait le plus. Mon texte doit posséder autant de charisme que son interprète. Je voudrais vraiment mélanger ma voix à la sienne. Je veux qu’il est envie de chanter mes chanson.

Je travail d'arrache-pied avec colin, tous les jours. Chaque soir, je squatte sa salle de répèt' et joue jusqu’à m’arracher les doigts sur le clavier. Je n’échangerais ces moments pour rien au monde.

Je vis en symbiose avec lui. Plus le temps passe et plus je découvre des aspects de sa personnalité qui me passionne toujours d’avantage .  Pour une fois depuis un ans, j’ai envie de foncer. Tant pis si je m’effondre !

Colin s’ouvre de plus en plus. Il me sourit. De vrai sourires. Il me charrie toujours, mais sa méchanceté du début semble céder la place à beaucoup plus de charme et de disponibilité.

Au milieu de mon canapé, carnet ouvert sur mes jambes pliées,  je bascule ma tête sur le dossier de mon canapé et fixe un instant le plafond. J’y projette le regard bleu pâle de Colin. J’ai presque l’impression d’entendre sa voix.

Me concentrer sur son timbre rauque et sensuel m’inspire. Je rebascule ma tête en avant, prend mon stylo et, gratte quelques mots sur le papier. Il me suffit de penser à ses beaux yeux bleus, pour trouver les mots appropriés. 

Je me vide de mon trop-plein d’émotions.  C’est une excellente thérapie, même si maintenant je ne souhaite pas me soigner de lui. Les mots s’écoulent sans mal sur ma page.

Je suis assez satisfaite.  Je prend mon téléphone, joue un instant avec la coque, puis envoie un message à Colin.

Shaïna- « Si cela t’intéresse toujours  Spencer, j’ai un texte à te faire lire demain. »

J’attends a peine deux minutes avant d’obtenir une réponse.

Colin- « Curieux de lire ça, Ortega »

Je m’apprête à ranger mon téléphone, quand je reçois un autre message.

Colin- « Si c’est mauvais, je vais pas te louper »

Shaïna- «  Opir, si cela ne te convient pas, je peux toujours trouver quelqu’un d’autre »

Colin- « J’en doute pas, Shaïna.  Mais pas d’aussi bien que moi ! »

☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆


Je suis si concentrée sur mon fichier informatique que je ne perçois pas sa présence, avant qu’il ne pose sa main sur mon bureau. Tout son corps me plonge dans l’obscurité.  Son odeur musquée joue avec les narines. Ses cheveux long tombent sur mes épaules.

Je lève les yeux vers les siens, aussi confuse que troublée. Un sourire volé sur ses lèvres charmante.

Colin- Paraît que tu as quelque chose pour moi.

Je jette un œil en direction de la cloison, comme si Matti pouvait tout à coup se matérialiser,  puis reporte mon attention sur lui.

Shaïna- Disons que, je l’ai  malencontreusement oublier chez moi.

Colin plisse les yeux et me sonde, il n’est pas dupe une seconde. Il sait que je viens de lui offrir de bonne cartouches pour me terrasser sur place. C’est la première fois que j’ai peur de montrer un de mes textes à quelqu’un . 

Je n’aurais pas dû lui envoyer de texto. Il recule légèrement, en passant la main dans ses cheveux. J’aimerais tellement le faire à sa place, d’enfoncer mes doigts dans ces longueurs si soyeuse.  Bon sang, Shaïna, concentre-toi !

Colin- T’as oublier ton carnet de chanson ?

Je hoche la tête. Il passe sa langue sur sa lèvre supérieure.

Shaïna- J'te l’apporterai plus tard.

Il hausse les épaules en soupirant. Je m’attends à une vanne en bonne et due forme.

Colin- Ok, prends ton temps.

Hein ? J’ouvre grand les yeux ébahie, ce qui provoque un sourire amusé sur ses lèvres pleines et redoutablement appétissantes. Il me toise, en reculant vers la cloison.

Colin- Tu t’attendais à ce que je t’enterre ?

Shaïna- Me tirer une balle dans la tête, peut-être.

Colin- Ça nous rassemblerait assez, non ?

Nous ? Comment ça il y a un « nous » ?

Colin- Tu l’as vraiment oublié ?

J’acquiesce en levant les yeux au ciel. Colin ricane, puis se penche à nouveau vers moi, jusqu’à poser les mains sur les épaules. Il fait glisser sa main chaude jusqu’à remonter sur ma nuque, sous mes cheveux. J’en ai des frissons dans tous le corps.

Colin- Si tu oublie encore, j'te raterai pas, Shaïna.

Shaïna- N’oublie pas qu’à la base, cette chanson n’est pas pour toi. Et ce n’est pas comme si je n’étais pas habituée à tes tirs.

Colin- Celui-ci pourrais être douloureux.

Shaïna- se n’ai pas comme si je n’avais jamais eu mal.

Il me regarde bizarrement,  en reculant. Ils enfonce les mains dans les poches, et s’apprête à ouvrir la bouche, lorsque la tête de Matt apparaît par-dessus son épaule.

Matt- Oh ! Salut les amoureux ! Je vous entends papoter depuis tout à l’heure.  Vous faites un peu trop de bruit à mon goût.

Je fronce les sourcils, et menace de lui arracher ses attributs masculins d’un regard éloquent.  Quoi que…. Si je veux un jour être tata, faudrait mieux éviter.

Colin- T’inquiète, j’allais partir.

Matt- je plaisantais. Surtout, reste. Shaïna n’a pas été aussi souriante que depuis qu’elle a intégré le groupe. Pas vrai, princesa ?

Colin- Ah oui, vraiment ?

Sa voix s’attarde longtemps sur le « vraiment » : il me dévisage d’un air moqueur, aux côtés de ce petit traître de matt. Les deux côtés à-côtés… j’ai l’impression d’être un parasite qu’il passent au crible.

Shaïna- Alors déjà, je ne fais pas partie du groupe. Ensuite, j’ai du travail. Si vous pouviez retourner vous occuper de vos affaires…

Je leurs adresse un petit signe dédaigneux de la main. Ils éclatent de rire. Je les détestent officiellement,  autant l’un que l’autre. Matt pose sa main sur l’épaule de colin, puis lance, sourire en coin :

Matt- Je t’ai jamais vu te préoccuper autant de quelqu’un, depuis qu’on se connait.

Cette fois je lève la tête et découvre colin entrain de rougir comme une pivoine, événement qui mérite d’être souligne. Il n’a,  D’habitude, pas l’ombre d’une  expression qui laisserait supposer qu’il éprouve des sentiments.

Shaïna- Ah oui ? C’est étrange venant de toi Colin.

J’insiste bien sur mon intonation.  Colin se redresse d’un coup. Il grogne, façon hommes des cavernes. Sans un mot, comme si un mur s’était brusquement dressé entre lui et le reste du monde, il s’éloigne dans le couloir. Matt explose de rire en tapant sur la cloison.

Shaïna- Tu te crois drôle, hermano ? Tu sais combien de temps, j’ai mis à percer un peu sa carapace ?

Matt- J’ai pas pu m’en empêcher ! Vous êtes tordant tous les deux, à vous tourner autour puis à reculer, comme si ça vous brûlait a chaque fois que vous vous approchez trop près l’un de l’autre.

Shaïna- Occupe-toi de tes fesses !

is it love colinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant