Shaïna Ortega, jeunes femme de 25 ans. Chanteuse du groupe les blackstones , connue pour sa magnifique voix. Elle est accompagner de Zack son bassiste et de Leo sont batteur.
Venant de rentrer de tournée, son frère daryl les emmenés dans un bar ou...
Apres notre petit moment, Colin s’éloigne de nouveau de moi. Cela devient un habitude agaçante à force. Chaque fois qu’il y a un rapprochement entre nous, il redevient immédiatement distant, comme si il voulait nous empêcher d’aller plus loin. J’en ai plus que marre qu’il me traite comme une girouette.
Il se dirige vers une étagère, après avoir ranger sa guitare, puis revient vers moi, armé de… mon carnet ! Il en a déjà lu auparavant mais, parmi ceux-ci, se trouve le texte que j’ai écrit en pensant à lui. Il me le tend, son regard cherchant le mien.
Ses doigts s’attardent légèrement sur les miens lorsque j’attrape mon carnet.
Shaïna- Merci. Je savais que tu ne me l’avait pas redonner.
Colin- Tu ne me demande pas si j’ai eu la curiosité de le lire ?
Shaïna- Je connais déjà la réponse !
Mon ton catégorique lui arrache un fin sourire. Je pousse un petit soupir en me redressant. Colin m’observe avec attention. Ses yeux aux arcs électriques s’enfoncent dans les miens. Il cherche toujours à me décortiquer quand je ne souhaite pas qu’il lise à travers moi.
J’ouvre mon cahier et constate que quelques pages ont été manipulées à maintes et maintes reprise, et qu’il y a même une tâche de café dessus. Je recule d’un pas et le fixe. Il affiche un petit sourire satisfait, en mode petit branleur. L’homme de scène est de retour. Il rejette derrière lui le garçon timide ou distant pour me coller sous le nez type qui ne semble craindre personnes.
Shaïna- Je m’en douter un peu que, tu n’aurais pas pu t’en empêcher.
Colin- Évidemment.
Il l’avoue, comme s’il ne venait pas d’outrepasser un droit fondamental.
Shaïna- De quel droit ?
Colin- Tu l’as laissé chez moi. C’était sans doute intentionnel. En plus, tu étais supposée me faire lire tes textes.
Shaïna- Bien sûr que non ! Tu n’as pas que lus la chanson que je devais te montrer.
Il hausse les épaules, nullement embarrassé. Un sourire envahit même ses lèvres. Il comble l’espace qui nous sépare et se dresse fièrement dans mon champ de vision. Je soutiens son regard. Hors de question que je me laisse manipuler à sa guise.
Colin- Il est évident que je vais pas me repentir de l’avoir plus. Maintenant est-ce que tu veux savoir ce que j’en pense ?
Je pousse un grognement et le foudroie du regard. Je me laisse retomber sur le canapé.
Shaïna- De toute façon tu me le dira quand même. Et un avis extérieur est toujours bon à prendre.
Colin s’installe sur la table basse, face à moi, ses genoux frôlent les miens.
Colin- Il y a quelques idées qui ne collent pas ensemble.
Sa main se pose subitement sur mon genou et je tressaille de la tête au pieds. Son index tapote ma cuisse, où ce trouve mon tatouage.
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Shaïna- Tu n’aurais pas garder mon carnet, j’aurais pu retravailler dessus.
Colin- Ça va être de ma faute ?
Shaïna- Bien sûre que oui !
Il se redresse légèrement, attrape mon carnet et tourne les pages, jusqu’à trouver celle qu’il souhaite . Il me le tend.
Colin- En revanche , ce texte-la… travaille-le.
C’est la chanson qu’on avait commencé à écrire avec Adrian. La toute dernière. Je souris tristement en la relisant. Cette chanson exprime la douleur que j’ai eu quand je l’ai perdu. Mais quand je la relis, je me rend compte, qu’elle exprime plus ce que colin et moi avons vécu.
Shaïna- C’est la dernière chanson qu’on avait commencé à écrire avec Adrian et, j’ai voulu la continuer sans lui…
Colin- Hé, Shaïna, je vais te faire un compliment…
Je soutien son regard et hausse un sourcil. C’est tellement rare que Colin prononce un mot gentil…
Colin- Continue là. J’aime bien.
Il se penche vers moi et m’embrasse sur la joue. Je n’en reviens pas, il me prend tellement de court que je n’ai même pas le temps de réagir. Il se recule à peine puis finit par déposer un autre baiser, juste à la commissure de mes lèvres.
Il se recule de nouveau, a peine, mais c’est pour mieux revenir à la charge. Il m’embrasse juste au coin des lèvres, de l’autre côté cette fois. Il fait ensuite glisser ses lèvres jusqu’au mienne. Il reste en surface, le temps de voir ma réaction. Il les caresse plus qu’il ne les embrasse.
Shaïna- A quoi joues-tu ? Dis-je dans un souffle
Colin- A rien.
Je ne sais pas ce qu’il lui prend, ou encore ce qu’il attend. Mais pour une fois, je n’ai pas envie de réfléchir. Alors je presse mes lèvres contres les siennes comblant le peu d’espace qu’il reste.
Elles sont chaudes, l’inverse de ses yeux de glace. Nos lèvres bouges en rythme, dans une extrême tendresse dont je ne connaissais pas de colin.
Au bout d’un moment il s’écarte, me fixant de ses beaux yeux. Et sans que je ne m’y attende, refond sur mes lèvres, une mains derrière ma nuque et, l’autre sur ma joue. Je ne sais pas ce que signifie ce baiser pour lui, mais je ne me pose pas plus de question et y répond.
☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆
Le soir venu, je me suis rendu au studio, retravaillant mes textes. Assise parterre, en tailleur, mon carnet ouvert devant moi et ma guitare sur mes jambes, je bosse encore et encore. Et en même temps je commence à composer les partitions.
Grattant les cordes de ma guitares, je barre un mot pour le remplacer par un autre. Je veux que le texte soit parfait. Si la chanson plaît à Colin, j’espère qu’il posera sa voix dessus. Je veux vraiment que mes écrits lui corresponde, qu’il puisse s’approprier les mots.
La musique de colin tourne en fond sonore, une démo que Matt m’a passé. Elle tourne depuis des heures. Je connais chaque parole, chaque intonation de sa voix. Je peux dire à l’avance à quel moment sa voix se frêle et sur quelle note.
Je frissonne quand il prononce certain mots. Sa voix est envoûtante, percutante, délicieusement excitante. Mais ce n’est pas pour autant que je ne reste pas concentrée sur ce que je fais. Sa voix m’inspire. En réalité, tout de lui m’inspire.
Je suis pathétique de commencer à m’attacher à lui, qui n’en a probablement rien à faire de moi, en dehors de l'aide que je lui apporte. Je devrais me montrer plus prudente, mais arrivé à se stade, je suis incapable de rebrousser chemin.
Je suis allée bien trop loin dans ma relation avec colin, dans se que je ressent, pour espérer en sortir indemne. Je fredonne par-dessus la chanson. Puis cale mes mots sur ma page. Le texte méritait d’être retravaillé, mais il est pas mal.
Les paroles sont percutante pour plaire à un chanteur de métal. Colin avait l’air de l’avoir apprécié. J’ai bien remarqué ses yeux pétillants. Il semblait même excité à cette idée. Ce n’est plus le même homme. La bête de scène fait son apparition. Il me chamboule quand il est lui-même : pénible arrogant et sauvage.
Et quand il porte la veste du métalleux, je perds complètement mes moyens. Je comprends pourquoi les filles lui courent après. Je comprends la jalousie de Doris.
Je n’ai rien a perdre. Si il n’aime pas ou qu’il ne veut pas la chanter, je demanderai à Alex. Il a une très belle voix et je sais qu’il serait ravi de chanter avec moi, même si il fait partit du gang à mon frère.
Colin me hante. C’est grâce a lui que je rejoue du piano. Que je sois amoureuse ou non, il est officiellement devenu le moteur de mon inspiration. Qu’il le devine, quelle importance ? Je ne suis pas une lâche. J’assumerai, quoi qu’il en pense.
Je m’inquiète pour rien. Colin est brillant, mais pas au point de tout comprendre de moi d’un clin d’œil. Je ne me suis pas assez dévoilée pour que mon fonctionnement n’ait plus de secret pour lui. C’est ma protection si la situation tourne mal.
En dehors de la musique, nous avons peu échangé sur nos vies. Lorsque nous tentons de communiquer, nous préférons nous taquiner et nous blesser, selon notre humeur. Ce n’est pa cette chanson qui changera radicalement la donne.