Chapitre 32: Torture

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Léonardo ouvrit les yeux, se rappelant soudainement où il se trouvait avec ses frères depuis à présent plusieurs heures. Au dehors, un mince rayon de soleil pénétrait la pièce, signe qu'il faisait jour. Il tenta de bouger et se redresser avant de se rendre compte que son corps était lourd, pesant, courbaturé de partout. Son bras le faisait souffrir et sa jambe gauche aussi mais ce n'était rien comparé au râle que poussa Raph à côté de lui. Aussitôt, le leader tourna la tête vers lui, inquiet.

«Raphael est ce que ça va ? »

«Mouais..Pas trop non... » répondit ce dernier en posant une main sur ses côtes à droite. D'ailleurs, à ce niveau-là, Léo remarqua que la peau était devenue violette ou bleue. Il avait de sacrés hématomes. La tortue au bandeau bleu grimaça en serrant les dents. La situation était critique mais ça ils le savaient tous déjà. Et même si ils en doutaient un peu, ils furent vite fixés car les portes s'ouvrirent. Comme la veille, une armée de foot arriva dans la pièce et les maintenait à bonne distance. La seule différence avec la veille fut l'homme en armure qui entra après eux, refermant la porte d'un geste lent. Lent et ferme à la fois. Cela fit frémir Léonardo qui regarda ses frères, mal en point. Après leur combat, les frères avaient tous peur de l'affronter à nouveau. Il portait très bien son nom : Shredder le destructeur.

«Les mutants d'Yamato Yoshi.... » déclara t-il, pensif «Je dois l'admettre, vous avez bien réussi votre petit jeu de cache-cache pendant dix-huit ans... »

Il marqua une pause pour plus de suspens avant que soudain, sa voix changea du tout au tout, devenant menaçante.

«Finis de jouer maintenant. Où est-elle ?? »

La question qu'il avait poser fit sourire les quatre tortues. Non pas parce qu'ils se moquaient mais parce qu'ils venaient d'avoir la confirmation que leur amie était saine et sauve dans un endroit sécurisé. Vu qu'ils ne savaient pas, autant dire la vérité.

«On ne sait pas du tout.... » répondit Léo, très sérieux

Les trois autres gardèrent la même expression que lui. Impassible, neutre, sincère. Même si tout au fond d'eux, ils avaient tous envie de faire de grands sourires provocateurs. Au vu de la situation, cela serait idiot donc ils se contenaient à grand peine. D'autant que ça risquait d'énerver encore plus leur ennemi qui dégageait déjà une vague de colère intense.

«Arretez de mentir. Où est-ce que vous la cachez ?? » redemanda t-il, plus furieux que jamais

«Et bien je répète ma réponse, nous ne savons pas du tout. » fit Léo du tac au tac

«Bien. Je vois...Vous ne voulez pas parler. A votre guise...Dans ce cas, vous allez souffrir tous les quatre... »

Les tortues froncèrent les sourcils. La souffrance n'était pas leur truc mais ils savaient très bien qu'ils disaient la vérité. Ils n'avaient donc rien à perdre. Si ils devaient subir les pires attentes, alors ils le feraient.

Du côté d'Amy

Ce matin, j'allais au ralenti. L'angoisse me suiviait telle une ombre pesante. J'étais en pilote automatique à vrai dire. Mon parrain avait appelé pour que je n'aille pas au lycée pendant quelques jours le temps que ses gardes du corps mettent en place mon plan de protection. Dès ce soir, les filles allaient me rejoindre et dormir chez Thomas avec moi. J'aurais au moins un peu de compagnie. Elle n'étaient pas du tout au courant encore mais bon...Je savais que leur réaction allait être la même que la mienne. J'avais d'ailleurs pleurer toute la nuit et épuisée, je m'étais endormie vers trois heures du matin, émergeant à 11h. Au moins ça faisait passer le temps. Etant donné que je n'avais pas faim du tout, j'enfila un maillot de bain et alla directement dans la piscine chauffée pour faire des longueurs et me détendre un maximum. Cette activité me prit bien une heure et demie et ça eut au moins le mérite de m'occuper l'esprit. Le reste de l'après-midi, j'attendis le retour de parrain avec les filles. Normalement, ils étaient censés rentrer vers 16h. En soit ce n'était pas si long que ça mais l'angoisse et la peur faisait que le temps paraissait allongé. Une vraie torture. N'y tenant plus, vers 14h, je retourna dans ma chambre et me positionna sur le lit, en position de méditation. S'il y avait bien quelque chose qui pouvait me calmer c'était ça. Je ferma les yeux, me concentra sur ma respiration et entra dans mon cocon. Durant plusieurs minutes, je me sentais relaxée, je me sentais mieux. La peur avait disparu et je sentais une sorte de picotements au bout des doigts. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Je ne tarda pas trop là-dessus et continua de m'entraîner quand tout à coup, j'entendis sa voix.

Tortues Ninja: Les héros de New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant