Chapitre 48: J'ai confiance en toi

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Chaque jour c'était la même chose : se lever, se laver, s'habiller, manger, souffrir le martyr et s'évanouir jusqu'à la nuit tombée pour se réveiller le lendemain, épuisée, à bout de nerfs et de tout recommencer. Cela faisait déjà une semaine que j'étais là, et je n'en pouvais déjà plus. Le temps paraissait bien plus long malheureusement. Et c'était insupportable. Je n'arrêtais pas de pleurer et j'avais beau essayer de les contacter, j'étais bien trop crevée pour réussir à établir le contact. Alors je me contentais d'attendre en pleurant, serrant mon pendentif contre mon cœur. Ca faisait plus d'une semaine et demi que j'étais là. Lundi 1er juin vers 2H du matin, je m'éveilla de mon malaise précédent avec un mal de crâne affreux et des vertiges. Je ne me sentais pas bien du tout...Je me leva et trébucha contre le pied du lit, vacillante. J'avais chaud et froid, je savais que j'avais de la fièvre à ce moment-là. Nauséeuse, je frappa contre la porte appelant au secours d'une toute petite voix. Il n'y eut pas de réponse mais de toute façon, je ne fus pas assez en forme pour entendre la suite car je retomba dans les pommes.

La suite fut très floue. Pendant plusieurs jours, je ne cessais de me réveiller, de me rendormir. Je n'avais pas assez de forces pour réfléchir mais je savais une chose : mon état résultait de la prise d'énergie. Ils avaient abusé de ma santé. Bien sûr je n'allais pas mourir mais ils m'avaient pris beaucoup trop d'énergie et je n'avais pas le temps de me régénérer. C'est pour ça que durant quelques jours, je me trouvais dans une chambre d'hôpital et quelqu'un s'occupait de moi. Le troisieme jour, je retrouva enfin connaissance. Lorsque j'ouvris les yeux, ma vision était floue mais bien vite, je recouvrais une vue normale.

«Mademoiselle? »

Je tourna la tête et aperçus une japonaise en blouse blanche qui me fixait. Une infirmière sans doute.

«Oui ? »

«Comment est-ce que vous vous sentez ? »

«Je...je...j'ai mal partout et j'ai faim...et je...je veux...je veux voir mes amis, je veux voir ma mère....» parvins-je à articuler en essayant de me redresser

Même si tout mon corps était en feu, je voulais partir d'ici. Ma volonté était inébranlable et ma détermination aussi. En revanche, la femme en face de moi était en bien meilleure forme et plus forte que moi. Elle me retint, voyant les larmes sur mon visage et se força à sourire malgré tout. Néanmoins, je vis, l'espace d'un court instant, un éclair d'empathie et de pitié.

«Il ne faut que vous vous agitiez d'accord ? » me demanda-t-elle en m'administrant un produit dans le bras.

«Qu'est-ce que c'est ? » demandais-je

«Un mélange d'ibuprofène et de caféine pour que vous vous sentiez mieux mais aussi pour vos douleurs articulaires et courbatures. »

«D'accord... »

«Voilà... » fit-elle en posant la seringue sur le plateau d'argent à côté d'elle «Reposez vous un peu, je vais vous chercher de quoi  vous restaurer. »

Puis elle fit demi-tour après avoir lancé un sourire discret. Mais je ne voulais pas qu'elle parte. A vrai dire, je voulais la remercier.

«Attendez ! »

Heureusement pour moi, elle s'arrêta, faisant volte-face pour m'interroger du regard. Hésitante, je finis par me lancer.

«Merci de m'avoir soigner... »

«Il n'y a pas de quoi c'est mon devoir. » répondit-elle en s'inclinant

«Vous vous appelez comment ? »

«Hichiko. »

«Amy...Et s'il vous plaît, on peut se tutoyer ? » répondis-je

«Je pense que c'est possible oui. Dans ce cas, attends-moi là je reviens. »

Tortues Ninja: Les héros de New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant