Chapitre 50: La déclaration

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On y est. On était actuellement dimanche 7 juin et il était 17h. Donatello avait reçu mes informations et je savais qu'il allait intervenir ce soir mais malheureusement, un problème pouvait sans doute compromettre la mission : Hichiko. J'avais beau essayer de trouver des moments pour lui parler, rien n'y faisait, je râtais mon coup à chaque fois. Ou alors elle m'évitait à chaque fois. Je me demandais bien pourquoi d'ailleurs même si j'avais un petit doute. Si ça se trouve, elle savait que j'étais là pour Amy. Et au vu des regards qu'elle m'avait lancée à plusieurs reprises, probablement. Mais je ne m'avouais pas vaincu. J'allais tenter une dernière fois. Fin prêt pour la soirée, je sortis de la chambre et me dirigea vers la cage d'escalier en faisant attention à ce que personne ne me voit, et monta les marches quatre à quatre. Après mon passage dans la chambre d'hôpital vendredi, j'avais réussi à bloquer quelque chose dans la porte pour la retenir. Ce qui faisait que maintenant, je pouvais y aller sans mal. La chambre normale d'Amy se trouvait à l'autre bout du couloir et celle d'Hichiko était juste à son opposé donc je ne risquais pas de tomber sur les hommes de Tashiro. A pas de loups, je me faufila dans le corridor jusqu'aux appartements de l'infirmière et toqua doucement à la porte.

«Hichiko ? Hichiko s'il vous plaît, j'aimerais vous parler d'un problème de santé... »

Si j'utilisais cette excuse c'est parce que je savais très bien qu'elle ne pourrait pas m'ignorer si je lui devais un service dans le domain de la santé. Vu que sa chambre n'avait aucune caméra, j'étais donc tranquille pour lui parler. Comme prévu, au bout de quelques secondes, la porte s'ouvrit et elle me salua en silence de la tête, me laissant passer. Après avoir refermer le battant, elle alla vers sa trousse de soin, me demandant sans me regarder.

«Qu'est-ce que vous avez ? »

«A vrai dire, si je suis venu, c'est pas pour vous demander me soigner.... » avouais-je en me frottant les mains, croisant ensuite les bras sur mon torse

Hichiko réagit immédiatement et se tourna vers moi, sérieuse.

«Vous n'êtes pas vraiment le neveu de Tashiro c'est bien ça ? »

«Non...C'est vrai. »

«Je suis désolée. Je ne peux pas vous aider... » fit-elle en secouant la tête, se tournant pour observer au dehors, essayant de fuir mon regard.

Je savais qu'elle avait peur mais je savais aussi que nous pouvions la protéger. Il fallait juste qu'elle me fasse confiance.

«Je vous en supplie...Si vous avez un peu d'affection et d'empathie pour Amy, écoutez-moi et aidez-moi je vous en prie. »

«J'en ai ! Oui j'en ai pour cette enfant et vous qui essayez de lui venir en aide. Malheureusement, je ne peux pas vous aidez, vous savez pourquoi ? Parce que j'ai une famille et trois merveilleux enfants...Je ne peux pas prendre de risques je suis désolée. »

Je comprenais bien la situation. C'était tout simplement une mère qui voulait protéger ses gosses et sa famille. Et je comprenais bien qu'elle puisse avoir peur de Tashiro. Il pouvait être menaçant quand il le voulait.
«Je comprends Hichiko ne vous en faîtes pas. Merci quand même. »

Sur ce, dépité, je sortis de sa chambre et refis le chemin en sens inverse. Bon, faudra donc faire sans. Avec un peu de chances, elle sera tellement épuisée qu'elle ne fera pas sa tête de mûle. Et puis au moins, Hichiko savait qu'on allait agir ce soir. Je ne l'avais pas confirmer mais elle le savait très bien. Elle avait lu en moi et ce n'était pas plus mal. Au moins, elle n'allait rien tenter contre nous.

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Ellipse

19h. Une limousine se gara devant l'immeuble de Tashiro Ashibana, parrain de la mafia japonaise et milliardaire célèbre, connu dans le monde entier. De la voiture rutilante, descendit un jeune homme très élégant en costume noir. Si son apparence avait l'air normale, ce n'était que tromperie car dans son oreille il y avait une toute petite enceinte lui permettant d'entendre son frère, déjà présent à l'intérieur. Il parlait avec quelques hommes et femmes, se mêlant à la société.

Tortues Ninja: Les héros de New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant