- C'est à moi de poser une question alors, constate le prince avec un léger rictus.
Eh oui votre Altesse, c'est à votre tour.
- Hum... Qu'est-ce qui vous fait rire ? demande-t-il après mûre réflexion.
Ah oui ? Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais la question me surprend quand même.
Oh, et pourquoi ses yeux bleu sont-ils soudainement portés sur moi ? Pourquoi j'ai l'impression que cette question m'est particulièrement adressée ?
C'est parce que je n'ai pas assez ri à ses blagues ? Il a pris ça à cœur le pauvre !
- Moi je ris de beaucoup de choses, reprend-t-il. Mais j'aime surtout la dérision. Rien de plus efficace pour faire dégonfler les chevilles, que ce soient les miennes ou celles d'autres.
Et je me force à ne rien répliquer, je ne dois pas vexer le prince.
Quoi qu'avec une telle désinvolture, je pense que c'est le peuple qui sera vexé bien avant lui d'une critique. Sauf que c'est aussi le peuple que je dois séduire en premier, alors je me tais bien volontiers.- C'est compliqué comme question, ronchonne Hector qui passe juste après. Je... ne vois pas...
Alors il recule. Je le plains, ça a du le prendre de court. Mais ça ne me déplaît pas d'avoir un concurrent de moins dans le tour.
- Les rires des enfants, répond Capucine d'une voix lointaine. C'est si contagieux !
- Eh bien, j'allais dire le rire de ma petite sœur aussi, remarque Corentin d'un regard doux. Je suis d'accord avec toi, Capucine. Les enfants sont de vrais petits soleils.
Oh c'est chou...
Mais j'aime pas les enfants.- Ce qui me fait rire... répété-je à mon tour, songeuse.
Le prince porte toute son attention sur moi, je le vois dans ses yeux. Ah, mais c'est pas prêt de me troubler ! Il est trop rieur pour m'inquiéter.
Alors pourquoi ne pas encore le provoquer, lui que ça amuse tant ?- C'est de voir la tête déconfite des gens que j'ai battu aux fléchettes, je déclare d'un ton tout à fait sérieux.
Et les quelques participants restants esquissent un sourire devant ma remarque absurde. Mais au fond, je sais qu'aucun n'essaiera de me défier aux fléchettes désormais.
... mis à part Eliam qui aborde encore un large sourire, ayant visiblement un fort penchant pour tout ce qui peut le tourner en ridicule.
- Rappelle-moi de t'y défier un de ces jours, ricane-t-il.
Et j'hoche la tête, tout sourire. Battre un prince, quelle belle opportunité !
- Eh bien moi, c'est les blagues de mon petit frère qui me font rire, reprend Juliette avec un sourire contrit. Pas qu'il soit particulièrement drôle, je suis juste bon public.
Et elle jette un regard en biais à Eliam qui la regarde aussi, s'amusant visiblement comme un petit fou entre nous tous.
- Voir les apprentis crier en apercevant notre Nessi refermer sa grosse mâchoire, enchaîne Martin en ricanant. C'est une très grande plante carnivore qui effraie tout le monde, pourtant elle est très gentille !
Et visualiser la scène m'arrache un sourire. Je suis peut-être trop cruelle ?
- Et moi, je ne m'abaisserai pas à répondre à cette question si c'est pour qu'on l'utilise contre moi plus tard, déclare Adama avec un sourire léger, glissant au prince le regard espiègle le plus adorable qu'il m'ai été donné de voir.
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Best's game
Novela JuvenilÇa n'aurait dû être qu'un défi avec son frère. Un nom inoffensif, un sourire faux, des couettes dressées sur sa tête... comme si Gabrielle se faisait des couettes ! Sauf que c'est son nom qui a été sélectionné. Alors elle doit y aller. Passer des...