La fille qui n'avait plus d'espoir | Tome 1 : Celle qui fuit

Chapitre 4 : Nenuial

Disclaimer : SdA ne m'appartient toujours pas.

Bonne lecture

Italique : Sindarin

Normal : Westron

***

Troisième Age | 1957

Ils partirent à l'aube, le cheval de Legolas, moins fatigué, portait l'elfe rousse et son maître. Il commença à pleuvoir, mais pas question de s'arrêter, ils devaient rejoindre au plus vite un village d'Hommes. Legolas leur apprit que Nenuial, une ville du Forochel, n'était qu'à quelques heures de route. Ils mirent aussi tôt cap sur la ville d'humains.

Un mélange de pluie et de neige cinglait leurs visages et le vent fouettait leurs cheveux. Ils étaient entièrement trempés et frigorifiés quand ils atteignirent la ville. Elladan leur proposa de se réchauffer dans une auberge et ils prirent alors place autour d'une table, le feu réchauffant vite leurs membres endoloris.

Elwen ne réfléchit pas quand elle essora tout simplement ses cheveux au-dessus du sol. En relevant la tête, elle surprit les trois elfes en train de fixer un point dans son dos. Les jumeaux avaient comme un sourire sur le visage qu'ils tentaient malencontreusement de cacher tandis que Legolas aurait pu paraître presque désolé si il n'avait pas tenté de camoufler son rire.

- « Quoi ? »

Elle se retourna et fit face à l'aubergiste qui se trouvait juste derrière elle. Il avait un air mécontent sur le visage et tenait dans sa main un seau.

Et une serpillière.

Elwen grogna en saisissant ce qu'il lui tendait et se leva sous le rire de ses amis. Elle les maudit intérieurement en les foudroyant du regard ce qui ne fit que les faire redoubler de rire. Elle essuya rapidement d'eau et rendit les ustensiles à l'hôtelier.

Quand la neige cessa enfin, Elwen, accompagnée d' Elrohir, se dirigea vers les halles. Là, elle trouva des échoppes diverses qui vendaient toutes sortes de marchandises. Elle fonça tête baissée vers le stand des tuniques et des bottes, évitant judicieusement l'étalage de robes et jupons. Elrohir rit en voyant cela.

- « Tu n'es vraiment pas comme les autres Elwen.

- Encore heureux ! Sérieusement, tu m'imagines dans un de ces trucs ? dit elle pointant les riches étoffes et les robes scintillantes.

Elrohir dû avoir une image assez comique qui lui vint à l'esprit car il tenta de ne pas éclater de rire, ses joues se gonflant alors qu' il se retournait vers un étalage de poisson qu'il trouva soudainement très intéressant.

Elwen n'était pas riche, elle ne possédait que quelques pièces de bronze et elle réalisa brusquement que cela ne suffirait peut-être pas ... Elle se dirigea vers l'espace où les habits avaient l'air les moins coûteux, c'était aussi les plus laids ...

Elle choisit deux tuniques grises au tissu usé et rapiécé par endroit. Elrohir la rejoint et posa un œil dubitatif sur les habits.

- « Tu vas vraiment porter ça ? dit il en soulevant du bout des doigts l'étoffe bien trop légère pour la saison.

- C'est pas comme si je roulais sur l'or ... murmura t-elle prudemment.

Il se tourna vers elle instantanément et l'observa. Il sortit de sa poche une bourse qu'elle ne put s'empêcher de trouver bien plus remplie que la sienne. L'elfe lui tendit une petite pile de pièces.

- « Quoi ! Non, non ! Elrohir, je ne veux pas, je peux pas accepter ! Garde ton argent et moi le mien !  dit elle aussitôt.

- Ca me fait de la peine de te voir habiller comme un vagabond Elwen, prend, ça me fait plaisir.