Des gardiennes existent depuis la nuit des temps. Lorsqu'une gardienne meurt, son esprit part à la recherche d'une âme au cœur pur capable de protéger le bien le plus précieux : une pierre contenant les pouvoirs d'un dieu malfaisant Narahdarn. Cette...
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Point de vue de Théa
Des cris d'oiseaux viennent me sortir de mon sommeil. Il fait déjà jour. J'ignore quelle heure il est exactement mais à en juger par la place vide à mes côtés, il doit être assez tard. Je me lève difficilement et approche de la table où est posée une corbeille de fruits. Je prends une pomme et croque dedans. Je sors sur le balcon pour prendre un peu l'air. La ville est déjà bien vivante apparemment. Je me pose un instant pour écouter les bruits. J'ai dû mal à me faire à cet endroit. J'ai quitté le banquet précipitamment la veille à cause de tout les regards posés sur moi. Il faut dire que Thor ne m'a pas aidé sur ce coup là. Il a choisi de me présenter à tous le monde et ça m'a rendu très mal à l'aise. Il aurait pu attendre que je sois habituée avant de me mettre sur le devant de la scène comme il l'a fait. Résultat, j'ai fait semblant de dormir quand il est arrivé dans la chambre pour ne pas à avoir une discussion à ce sujet avec lui. Quand j'y repense,je me sens un peu honteuse d'avoir réagi comme ça. Il croyait bien faire.
Je finis par rentrer pour m'habiller et sortir. Je trouve une robe posée sur une chaise. Elle est de couleur bleu clair. Je pars dans la salle de bain, si je peux appeler ça ainsi. J'enfile la robe. Elle me va bien mais je n'arrive pas à la fermer. J'ai le bras trop court pour atteindre la fermeture éclaire. Je commence à pester. Rien ne va. Je m'appuie sur le rebord de la bassine pour essayer de me calmer. Ce n'est pas en m'énervant que je vais réussir à la fermer.
« Tu ne crois pas que ta colère est démesurée pour une simple fermeture ? Me demande Thor. »
Je me retourne, surprise qu'il soit là.Il est adossé avec les bras croisé contre l'encadrement de la porte.
« - Si seulement il n'y avait que cette fermeture, je lui répond en tentant de nouveau de l'atteindre.
- Laisse-moi faire. »
Il s'avance pour m'aider à fermer la robe. Je rassemble mes cheveux d'un même côté pour lui dégager le dos.
« - Dois-je comprendre que j'ai fait quelque chose qui t'a déplu hier ? Me demande-t-il.
- Qu'est-ce qui te fait penser que c'est toi ?
- Tu as fait semblant d'être endormie quand je suis rentré dans la chambre.
- Tu l'as remarqué.
- C'était difficile de passer à côté. Je t'ai vu fermer les yeux.
- Et tu n'as rien dit. Tu m'as laissé faire.
- Je me suis dit que tu avais une bonne raison de m'ignorer. Écoute, tu sais que je peux tout entendre même si ce n'est pas agréable. Je saurais me remettre en question.
- Ce n'est pas à toi de te remettre en question. C'est moi.
