Chapitre 21

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 — Mais qu'est-ce que vous foutez-là ? Vous êtes pas censés être rentrés en France ?

Niall avait arrêté d'essuyer le verre qu'il avait dans la main, nous fixant avec de grands yeux, tandis que nous nous dirigions vers lui.

On a eu un léger petit souci, expliqua Reed. On est obligé de rester ici pendant quelque temps. Tu pourrais nous accueillir ?

— Bien sûr. Est-ce que c'est encore un de tes trucs où je ne dois pas te poser de questions ?

— Exactement, confirma mon écossais.

Et elle est au courant ? demanda Niall en me montrant du doigt.

Oui.

Et ben... Tu connais le chemin, fais comme chez toi.

Lorsque nous avançâmes devant lui, Niall me lança un sourire empli de sous-entendus que je ne compris pas.

Nous allâmes au fond du bar et passâmes par une porte qui s'ouvrait sur des escaliers. Une fois à l'étage, nous arrivâmes dans l'appartement de Niall. Celui-ci était plus grand que ce à quoi je m'étais attendu. Il avait même une pièce pour accueillir des invités.

— Je prendrais le canapé, tu peux dormir dans la deuxième chambre, déclara Reed.

— Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

— Tu as une autre proposition ? s'enquit-il avec une lueur malicieuse dans son regard.

Je piquai aussitôt un fard. Est-ce qu'il avait pensé à la même chose que moi ? Je secouai lentement la tête, persuadée qu'il devait faire référence à autre chose.

— Non. Merci de me la laisser, éludai-je.

J'amenai mes affaires sur le lit dans lequel j'allais dormir les prochains jours et retournai dans le salon pour sortir Alistair de sa cage de transport. Ce dernier hésita quelques instants en restant dedans. Il n'était visiblement pas à l'aise dans ce nouvel environnement et le voyage en avion n'avait pas dû l'aider à se détendre. Je m'assis par terre en tailleur et lui tendis une main pour l'encourager. Le félin finit par avancer sa petite tête et huma l'air, à la recherche de quelque chose.

— Allez, viens, mon rouquin préféré, l'enjoignis-je à me rejoindre.

— Je vais être jaloux, railla Reed derrière moi.

Je levai les yeux au ciel, mais ne pus retenir un sourire.

— Alistair, bébé, viens, insistai-je.

La boule de poils avança de quelques pas et se nicha entre mes jambes. Il se frotta contre moi en ronronnant et je le grattai derrière les oreilles.

Vous avez carrément ramené un chat chez moi ? s'exclama Niall en entrant chez lui.

Je relevai les yeux vers lui et fis une grimace de gêne.

On n'avait pas trop le choix, je ne pouvais pas l'abandonner tout seul chez moi pendant je ne sais combien de temps, me justifiai-je.

Il poussa un soupir et se laissa retomber sur son canapé, posant ses pieds sur la table basse.

Alors ? demanda Niall.

— Alors quoi ? rétorqua son ami.

Vous allez vraiment me laisser dans le secret et ne rien me dire ? insista-t-il.

Nial, je t'ai déjà expliqué que c'est mieux pour toi si tu n'es pas au courant.

— Mais elle l'est, elle ! s'insurgea-t-il en me désignant.

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