Je me suis un peu lâchée sur ce chapitre... Du coup, pour faciliter la lecture, je l'ai coupé en deux, mais je vous poste les deux parties tout de suite ! 😉
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J'eus l'impression qu'on m'avait jeté un seau d'eau froide sur le corps. Me relevant d'un seul coup, je poussai un cri d'effroi.
— Mais qu'est-ce que ! m'écriai-je.
— Debout ! Une longue journée vous attend ! Vous av z dix minutes pour vous préparer et sortir dehors, déclara une des sorcières qui nous gardait.
Je passai une main sur mon visage, déjà lasse à l'idée ce qui m'attendait. Je n'avais aucune théorie sur ce qui aller arriver, d'ailleurs. Mais j'imaginais bien que ça n'allait pas être de tout repos.
Au son des pas qui s'éloignèrent, je compris que nous étions seules.
— J'ai dormi si longtemps que ça ? m'enquis-je à haute voix.
— Toute la journée et toute la nuit, me répondit Hannah. Tu n'avais pas dormi depuis combien de temps ?
— Très peu sur les derniers jours, affirmai-je.
J'étais effectivement épuisée, mais je ne pensais pas que je me reposerais vingt-quatre heures d'affilée.
— Est-ce qu'on est que toutes les deux, dans la chambre ?
— Non, on a écopé de la geignarde... se plaignit la jeune femme.
Je levai les yeux au ciel et secouai la tête. J'avais comme l'impression qu'elle ne savait pas ce qu'était l'empathie.
— Je suis peut-être aveugle, mais je ne suis pas sourde pour autant, répliqua la troisième personne de la pièce.
Je me levai du lit et fouinai dans le sac d'affaires, que j'avais dû faire tomber au sol pendant mon sommeil. Je détestais être à nouveau aveugle. Vraiment, quelle plaie. J'aurais à peine pu profiter d'avoir retrouvé mon sens, que je l'avais encore perdu. En trouvant l'objet de mes recherches, je me rassis sur le matelas et en sortais des vêtements pour me changer.
— Et comment on fait pour s'habiller ? râla Hannah.
— Comme d'habitude, tu enlèves ce que tu as sur toi et tu enfiles les nouveaux habits. Et l'avantage, c'est que tu peux te mettre à poil, personne ne peut te voir.
Je l'entendis soupirer et j'aurais juré distinguer un rire de l'autre côté de la chambre.
— Hé, la geignarde, comment tu t'en sors? l'apostropha Hannah.
— Je t'ai dit que je m'appelle Téa. Et arrête de me nommer comme ça, s'il te plaît.
— T'as passé trois jours entiers à pleurer, c'est pas de ma faute si ce surnom te va si bien.
— Moi c'est Elia, me présentai-je alors.
Je finis de faire les lacets de mes chaussures et attrapai un pull à enfiler. J'avais le souvenir qu'il faisait froid dehors.
— L'étiquette est devant... non, mais c'est pas possible, comment veulent-ils qu'on se prépare aussi rapidement quand on y voit rien ? râla Hannah.
— Arrête de te plaindre et habille-toi, ordonnai-je. J'ai pas spécialement envie de découvrir ce qu'il se passera si on arrive en retard.
Je me levai, fis quelques pas pour trouver le mur contre lequel était appuyé mon lit et entrepris de repérer un peu à quoi ressemblait notre chambre. Environ trois mètres plus à droite de mon lit, je tombais sur un autre, vide. Je le contournai, toujours en me guidant de mes mains disposées devant moi, et en rencontrai un semblable. En voulant en faire le tour, je rentrai dans quelqu'un.

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DALL
ParanormalQuand elle se réveille à l'hôpital, Elia découvre qu'elle a perdu la vue. Elle ne se souvient de rien. La dernière chose dont elle est sûre est qu'elle était allée se coucher dans son lit, après une soirée un peu arrosée. Ses nuits sont bercées du...