Chapitre 10

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Une fois seul, le blessé soupira, perdant le peu de sourire qu'il avait réussit à arborer avec ses amis.

La disparition de son petit-ami l'affectait plus qu'il ne voulait l'avouer et il s'inquiétait réellement et sincèrement pour le brun, avec qui il était en couple depuis plusieurs mois.

En repensant à ce que Fudou avait fait pour lui, il ne put s'empêcher de baisser la tête et sentit les larmes lui monter aux yeux. Trop fatigué pour les retenir, il les laissa couler librement. Et si au départ ce n'était qu'une larme, une deuxième ne tarda pas à venir, puis une troisième et bientôt, une multitude de larmes ravageaient ses joues.

Après même pas quelques secondes, il sentit des larmes tomber sur ses mains, crispées sur le drap.

– Akio... Souffla-t-il entre deux sanglots.

Tout à sa tristesse, il n'entendit pas Gouenji entrer et sursauta donc quand il sentit une main sur son épaule. Il leva la tête et vit au travers de ses larmes que son ami était là, à le regarder.

– Gouenji... Souffla-t-il en essayant vainement d'essuyer ses larmes.

– Pas besoin de jouer à ce petit jeu avec moi Kidou. Fit le blond en stoppant la main de son ami. Pleures si t'as besoin de pleurer, c'est tout à fait normal.

À ces mots, le châtain baissa de nouveau la tête et laissa ses larmes couler librement.

Et d'ailleurs, Gouenji ne tarda pas à le prendre dans ses bras pour le serrer contre lui.

– Quel idiot... Mais quel imbécile... Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ? Pleura-t-il contre son ami.

– Pour te sauver la vie.

– Il n'avait pas besoin de faire ça...

– Comment aurait-il fait autrement ?

Kidou ne répondit pas, parce qu'il savait que son ami avait raison.

– Il aurait jamais dut faire ça, c'est de la folie...

– Il l'a fait pour toi Kidou.

– Même...

– Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que tu n'aurais pas fait la même chose pour lui.

Kidou releva la tête et regarda son ami dans les yeux, mais il finit par baisser les yeux sans rien dire.

– Tu vois. T'aurais fait pareil.

Le châtain ne répondit pas et pleura encore un moment, avant de soupirer longuement et d'essuyer ses larmes.

– Désolé, t'avais pas signé pour essuyer mes larmes.

– C'est rien t'en fait pas. Je pense que si Mamoru avait fait la même chose pour moi je serais pire que toi. Avoua le blond.

– Mamoru hein ? Fit le blessé, un petit sourire en coin.

Gouenji rougit un peu mais hocha la tête.

– Depuis quand ? Reprit le stratège.

– Hier. On s'est dit qu'il fallait qu'on profite du temps qu'il nous reste.

– Profitez-bien. Profitez tant que vous pouvez, on ne sait pas de quoi demain est fait.

– Garde espoir Kidou. Croit en lui et ça va bien se passer. Fit Gouenji en posant sa main sur l'épaule gauche de son ami.

Kidou hocha la tête et le blond sourit.

– Bon, à table. Je suis venu avec le repas. Reprit ce dernier en attrapant les deux plateaux.

InabikariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant