QU'ART'Z

52 • MANUELA • du Spectacle

NDA : j'ai écrit tout ce chapitre avec les chansons du film The Greatest Showman. Je vous mets les liens mais vous n'êtes pas obligé.es d'écouter hihi <3

PREMIER ACTE – The Greatest Show

Lumière.

Inspiration.

« Mesdames, messieurs et oublié∙es des cieux ! s'exclama Manuela en écartant les bras. Je vous souhaite la bienvenue au plus grand spectacle que vous ayez jamais vu ! »

Un battement de sa canne ponctua ses propos tandis que, de l'autre main, Manuela caressait le rebord de son haut de forme écarlate. La scène était son vaisseau contre la houle de stress qui se cachait dans l'ombre. Et elle en était le capitaine.

La jeune femme sourit et libéra sa main droite pour signer en parlant.

« Vous ne me croyez pas ? Ce n'est pas étonnant. Votre quotidien est enfoui dans la normalité, les masques, l'argent ! Avoir un vrai métier, rentrer dans le moule, c'est ce qu'on répète aux gens ! Et pourtant, à la fin de la journée, vous êtes ici, face à l'art ! Mesdames, messieurs et celleux entre les deux, vous allez voir, ce soir, en pleine lumière, ceux que vous avez laissés dans le noir. Je vois votre impatience, je serai brève : ce soir, on vous vend des rêves !

Manuela observa le public puis baissa un instant les yeux.

À cet instant, la chanson "The Greatest Show" commença à pulser, accompagnée des battements de sa canne. En quelques instants, tous les talents se réunirent sur scène, myriade de couleurs immobiles.

« Ladies and gents this is the moment you've waited for. » mima Manuela.

Quand la musique se lança, tout le monde suivit la simple chorégraphie d'Axell avant de se disperser dans les coulisses avec les dernières notes.

Manuela était toujours là, immobile au milieu de la scène, attendant patiemment le silence.

« Des rêves, moi aussi, j'en avais... »

Elle ôta son haut de forme avec un air perdu et l'envoya tournoyer vers le sol.

Obscurité.

DEUXIÈME ACTE – A Million Dreams

Le plus silencieusement possible, Manuela regagna les coulisses, adressa un clin d'œil à Jun et enleva en vitesse sa cape rouge pour ne garder que ses vêtements gris. Elle avait à peine le temps d'une chanson. 

Emma saisit alors la main de Léopoldine et elles coururent sur la scène tamisée de bleu. Près du côté Cour, elles s'arrêtèrent en mimant un essoufflement intense. Manuela se laissa en premier tomber à terre, bientôt jointe par son amie. 

« On n'était jamais venues, ici. » affirma Léo.

Sa voix ne portait pas loin mais ses signes étaient assurés.

« J'ai découvert cet endroit par hasard, alors que j'étais poursuivie par d'horribles lutins qui voulaient me perdre dans la forêt ! exagéra Manuela.