Destin d'une Potter, Tome 1

Chapitre 8: Non pas vous!

Chapitre corrigé

Chapitre 8: Non pas vous! 

Aujourd'hui nous sommes le jour de l'Halloween. Habituellement c'est ma fête préférée, après Noël bien sur, mais cette année je n'arrive pas à apprécier cette journée. Je sais que quelque chose se prépare. Je le ressens dans tout mon être. La chose gronde en moi et devient de plus en plus incontrôlable aux files des heures qui passent. Elle a soif de quelque chose, mais je n'arrive pas à bien discerner quoi. J'ai peur, je suis terrifiée même, de ce que je pourrais faire, de ce qui pourrait arriver et de ce que je suis devenue: un pantin aux cordes invisibles, mais bien acérées. Dans une heure, après ce long cours de sortilège, c'est le banquet du soir et je suis sûr que je n'irais pas.

La douleur dans ma tête est devenue trop grande, trop forte. La chose s'agite et gronde en moi. Elle finit par sortir quand je sors du cours de sortilège et prend possession de mon corps. Je pleure, silencieusement et de manière invisible. La chose ne me permettrait jamais d'être faible quand c'est elle qui commande. Elle déteste les faiblesses.

Je vois Harry qui s'approche de moi pour venir me parler j'imagine. J'essaye de l'avertir, de partir à courir de l'autre côté, de crier, rien n'y fait! Il ne m'appartient plus de décider. Mon frère m'attrape par le bras comme il le fait toujours quand il veut me parler de chose importante, mais la chose n'apprécie pas car elle lui hurle des paroles insupportables, monstrueuses, impardonnables:

-Ne me touche pas vermine! Tu aurais du crever en même temps que tes parents. J'aurais eu une chose en moins à régler, hurlais-je ce qui attire l'attention de tout le monde dans le couloir.

Je suis désolée Harry, tellement désolée. Toutes les personnes, même les Serpentard, me regardent avec incrédulité. Je les fusille du regard, enfin la chose, mais je l'aurais fait aussi. Pas capable de se mêler de leur affaire eux! Puis la chose se dirige à la course vers les toilettes des filles sous le regard triste et remplis d'incompréhension de mon frère. La chose descend dans la chambre secrète, puis elle appelle le basilic. Elle baisse les yeux et dit les ordres tant redoutés.

-Tue Hailey Williams.

Le vide. C'est la seule chose que je réussie à ressentir en ce moment. Un vide sans fond et terriblement noir. Tue Hailey Williams. Puis un flot d'image horrible surgit. Je l'ai tué. Mon mon amie, je l'ai condamné. Je suis une meurtrière. Un monstre. Je me dégoûte. Je me hais.

J'aurais aimé plus que tout aller avertir mon amie, mais la chose m'en empêche en me menant dans la grande salle. Je ne veux pas y aller. Je ne veux pas voir tous ces gens heureux qui ne remarque pas que mon visage crie la détresse. Je ne veux pas entendre rire mes amis quand je sais le mal que je leur ai fais, quand je sais que dans quelques heures quelqu'un découvrira le corps d'Hailey. Mais ce n'est pas moi qui décide, alors j'entre discrètement dans la salle bondée de monde et m'assois à la première place libre à la table des Gryffondor.

Je n'ai même pas faim, au contraire j'ai mal au cœur. Je viens de tuer quelqu'un, mon amie, je l'ai tué! Comment je peux faire comme si de rien était! Comment la chose peut-elle faire ça? À l'intérieur, j'ai l'impression de hurler et de pleurer. Je suis un monstre. Une meurtrière. Je ne peux m'empêcher de me le répéter, parce qu'il y a cette part en moi qui est horrible et qui tue, qui blesse, qui a soif de sang.

Par contre, la chose semble de l'avis contraire, comme toujours, et elle me force à me servir du poulet, du maïs, des sucettes et des bonbons de tous genres. Je mange même si je sais que je vais sûrement tout vomir tout à l'heure quand personne ne va pouvoir me voir et m'entendre. Quand personne ne sera là pour remarquer sa présence dans ma tête. C'est les seules moment ou je me sens un temps soit peu libre.