PDV Vincent
Je finis d'enfiler les affaires que Maria m'a donné. Même après avoir pris une douche et frotter mon corps comme un fou, j'ai l'énorme impression d'être sale. Je me sens répugnant. Et ça a cause d'un gars qui passait en même temps que moi dans cette foutue ruelle. Cette ruelle qui va sûrement me hanter toute ma vie. Quand je repense à la sensation de son membre dans ma bouche, je frisonne violemment. Je me sens faible, j'ai limite l'impression que je le méritais. Moi qui pensais que ça n'arrivait qu'aux femmes, je me trompais. J'ai toujours aussi mal au bas du dos, et mes taches violettes sur mon cou me répugnent. La sensation de ses lèvres aspirent mon cou et mon torse me donne envie de pleurer, mais j'ai suffisamment fais le fragile comme ça. Même si je ne peux retenir mes larmes... Et voilà ça recommence, ma respiration devient irrégulière. Je place ma main sur ma bouche pour éviter que mes sanglots se fassent entendre. Mais apparement, c'est raté, car j'entends Maria toquer à la porte.
« -Vincent ? Tu vas bien ? »
Mes pleurs m'empêchent de sortir un seul mot de ma bouche.
« -N...non... réussi je a articuler entre deux sanglots. »
Elle abaisse la poignée, et entre dans la salle de bain. Je n'ose même pas la regarder, j'ai honte. Honte d'avoir servis de vide-couilles à ce gars.
Je baisse la tête pour éviter qu'elle ne voit mes larmes, même si c'est complément con vu que ça s'entend. Elle m'attrape les bras et me rapproche contre elle. J'essaie de retenir mes larmes du mieux que je peux, ce qu'elle a l'air de remarquer.« -Vincent, tu peux tout lâcher, ne t'inquiètes pas... »
Il n'a pas fallut qu'elle m'en dise plus pour que mes sanglots deviennent encore plus bruyants. Elle me sert encore plus fort contre elle, ce qui emporte une vague d'amour à l'intérieur de moi. J'ai l'impression que cette femme est un dé-stressant Ma respiration se calme, et mes pleurs se ralentissent. Je peux ainsi sentir son odeur correctement, cette odeur étant un réel plaisir pour mes narines. Nous finissons par nous séparer, puis allons dans la chambre de Maria.
« -Je te laisse mon lit, je vais dormir sur le canapé.
-Non s'il te plaît, reste avec moi. »
Elle se tourne vers moi, mais n'est pas très surprise de ma demande. Elle répond positivement en s'allongeant sur le lit, ce que je fais aussi. Je me place sous la couverture, puis tourne la tête vers la gauche. J'aperçois un ukulélé posé contre le rebord de sa table de nuit.
« -Tu fais du ukulélé ?
-Ah, oui, ma mère a commencé à m'apprendre quand j'habitais encore en Italie. Je devais avoir... 3 ans ?
-Ah oui c'est long !
-Comme tu dis, c'est long. Jusqu'à mes 18ans elle m'a appris.
-Et tu peux me jouer un morceau ?
-Oui si tu veux. »
Elle attrape son ukulélé, puis se remet là où elle était mais cette fois ci, assise en tailleurs. Elle commence à pincer les cordes de son instrument, étendant une douce mélodie à travers la pièce. Je la regarde faire, me laissant emporter par l'écoute relaxante.
Elle est si belle... mon regard se baisse vers sa main qui est en train de se balader sur l'instrument. Je regarde son tatouage grave sur le côté de son poignet, que j'ai toujours trouvé très jolie.
Son interprétation me fait oublier les évènement qui se sont passé plus tôt, et je pense qu'en ce moment c'est la seul personne à pouvoir le faire. Je ferme doucement les yeux, et m'assoupis. La mélodie de son instrument m'emporte peu à peu dans le pays des rêves, laissant un petit sourire scotché sur mes lèvres durant mon sommeil...
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la reine de mes nuits | alien
Fanfiction« Il a retrouvé le sourire depuis qu'il te connait »