Comme une odeur d'Ether

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Maze : alors tu nous quittes déjà ?
Celia : ne t'en fait pas, on se reverra en enfer.
Lucifer : ho, je pense que tu iras dans un endroit on nous ne pouvons plus aller.

Je salua mes amis, prit ma valise et monta dans l'auto. Mon coéquipier avait vraiment besoin d'un relooking et de tout urgence. Même si je dois avouer que l'uniforme lui donnait un charme.

Cinq : si tu n'arrêtes pas de me regarder je te crève les deux yeux.
Celia : les enfants montent à l'arrière.
Cinq : la place est à toi alors.
Celia : tu as le droit de conduire au moins ?

Il leva les yeux au ciel et démarra. Cinq Hargreeves. L'assassin du conseil. La bombe de la commission. L'enfant qui s'était mangé deux fins du mondes en 15 jours.

Celia : ou va t'on ?
Cinq : dans un hôtel miteux dans une ville miteuse. Hawkings je crois.

Je n'arrivais pas à mettre le dois dessus. Il semblait si sûr de lui mais en même temps... pas du tout. Il prenait tout le monde de haut mais il y avait quelque chose qui clochait dans son personnage. J'avais déjà eu vent de ses exploits plusieurs fois, mais cela collait pas.

Celia : pourquoi tu travailles encore pour la commission ? La directrice n'est plus là...

Savait il qui j'étais ? Cette question me perturba. Si il savait que j'étais là « fille »'de la directrice, accepterait il de travailler avec moi ? Et puis pourquoi on m'avait mit avec lui d'ailleurs ? Sa réponse me sortir de mes pensées.

Cinq : je rend service à Herb.

Il n'était pas très bavard. Je soupira, j'allais devoir lui tirer les vers du nez. Comment s'y prendre ? L'amabilité n'était pas mon fort, ni même les contact humain en général. Je ne savais plus comment on faisait et se n'ai pas mon ancienne mère adoptive qui m'a aidé.

Celia : pourquoi tu t'appelles Cinq ?

Il fronça les sourcils et sembla réfléchir.

Cinq : et toi ? pourquoi tu t'appelles Celia ?
Celia : je n'en ai absolument aucune idée...
Cinq : aucune ?
Celia : aucune.

Il haussa les épaules et se reconcentra sur la route.

Celia : tu n'as pas répondu à ma question

Il soupira.

Cinq : tu connais la Umbrella Academy ?
Celia : j'en ai vaguement un souvenir.
Cinq : et bien notre père ne nous a pas donné de prénom mais des numéros. Mes frères et sœur avec le temps se sont donné des prénoms mais...

Il laissa sa phrase en suspend et je sentit que cette partie de l'histoire ne me parviendrait pas de suite. Je défit mes chaussures et replia mes jambes contre moi. Traverser l'Amérique en voiture était long. Je sentais aussi qu'il était crispé et je vis les jointures de ses mains blanchir. Les souvenirs qui traversaient sa tête ne devait pas être agréable, sa mâchoire se serra et il frissonna. J'étais perplexe. Comment réagir ? J'hésita puis posa ma main sur la sienne, il se tendit un cours instant en fronçant les sourcils mais ne broncha pas. Il inspira et déglutit difficilement.

Cinq : enfin, j'ai garder mon numéro et à force c'est devenu mon prénom.
Celia : c'était comment ?
Cinq : de quoi ?
Celia : la Umbrella Academy
Cinq : c'était... étrange.

J'hocha la tête. Vraiment pas très bavard. Je réalisa que ma main était toujours posée sur la sienne, je la retira vivement en secouant la tête.
Il retint un sourire mais enchaina la conversation.

Cinq : et toi ?
Celia : moi quoi ?
Cinq : en général, ton enfance.
Celia : je ne sais plus...
Cinq : plus du tout ?
Celia : plus du tout...
Cinq : pourquoi ?

Ce fut à mon tour de me crisper. Je passa mes bras autour de mes jambes et fronça les sourcils. Il se retourna et me regarda dans les yeux. Ils étaient vert, beau, jeune. Il y avait une lueur triste dedans, blessé, comme un passé douloureux qu'on essaye d'enfuir. Mais parfois il en ressortait une vivacité, une lueur d'espoir, peut être même de désir. Là, ils étaient doux, toujours brisé mais plus calme, ils étaient toujours froid mais un cercle de chaleur s'en dégageait doucement. Ils me faisaient penser au miens, je savais qu'ils étaient vert mais pas ce qu'il dégageaient. J'imagine que cela devait être semblable à ceux de Cinq.

Cinq : Celia ?
Celia : je... je ne sais pas...

Il avait réussi à retourner la situation en moins de deux minutes. Il haussa les sourcils et se remit à conduire. Je me tourna et m'appuya contre la fenêtre, Il commençait à se faire tard.
Je ferma les yeux et me laissa tomber dans les bras de Morphée.

« C'est toi le chat. »
Ce murmure me glaça le sang. Je me tendit et me retourna pour faire face à mon agresseur. Je ne vis que ses yeux. Verts. Sombre. Triste.
Avec le désir de tuer, comme si c'était la dernière option. On voyait l'âge qui y régnait. La folie. Il plaça sa main sur ma bouche avec un chiffon. Je reconnu l'odeur de l'éther qui me monta vite à la tête. Je réunis toute mes forces et je ne sais par quel miracle mon agresseur se fit envoyer sur le tapis. Je me retourna et recroisa son regard, c'est la seule chose que je voyait dans ce parking sombre. Je savais dire qu'il était grand, bien portant et âgé. Mais ces yeux. Ils ont changé, je ne sais pas pourquoi mais ils ont changé. Ils ont peur ? Il y a de l'admiration dedans et presque une lueur d'espoir. Il murmura quelque chose d'incompréhensible et se releva. Il ne devait pas y avoir que de l'éther sur le chiffon car mon corps se paralysais petit à petit. Il s'approcha de moi et me poussa contre le mur. Je me pris quelque chose dans le dos, je voulais crier de douleur mais impossible. J'étais à nouveau tétanisé. Il s'accroupit pour me faire face et appuya contre ma clavicule. La j'arrivais à crier. Un cri à glacer le sang.
J'en avais mal à la gorge. Les larmes dévalaient le long de mes joues et je commençais à suffoquer. Il me regarda à nouveau. « Je suis désolé ». Puis tout se passa très vite, il plongea dans ma gorge puis...
Trou noir.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant