Sans toi, c'est moi qui suis perdue.

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C'est seulement dans le hall de la maison que Klaus lâcha mes épaules, s'assurant que je ne risquais pas de m'effondrer d'abord.
Je n'arrivais pas à réaliser, il allait apparaître, comme il le faisait tout le temps. Il allait apparaître là comme ça et me serrer dans ses bras en s'excusant. Puis il m'embrassera et après avoir essayer de résister je lui pardonnerais. Mais il n'arriva pas.
Je ne sais pas combien de temps je resta là, immobile, pleurant silencieusement. Des images tournant en boucle dans ma tête.
Je voulais que tout s'arrête, les visions, les souvenirs. La vie. Quand une main se posa sur mon épaule, je sortis de mes songes.
Je me retourna sur la personne et lui offrit un maigre sourire, les larmes humidifiant ses joues.

Vanya : ça va ?
Celia : je ne sais pas...

Elle me prit dans ses bras et nous laissâmes les émotions sortir de nos têtes.

Vanya : Allison, Luther et Klaus sont dans le salon. Lila et Diego aussi.
Celia : je crois que j'ai besoin d'être seule

Elle m'offrit un faible sourire compatissant en me frottant l'épaule et je monta dans une des pièces de la maison que j'aimai le plus. Après avoir fermer délicatement la porte, je détailla la chambre du regard. Tout était encore là, comme si il ne s'était rien passer, comme si il allait arriver et m'enlacer par derrière en embrassant ma nuque.
Je passa une main sur ma joue pour enlever mes larmes avant d'attraper une de ses chemises et de m'assoir contre le mur en boule dans le lit. Son odeur était encore là, et m'enveloppait, me rassurait. J'avais encore le goût de ses baisers, la sensation de ses cheveux contre ma nuque, de sa peau contre la mienne.
Ma mémoire me jouait des tours, je soupira.

C'est quand je t'ai perdu que je me suis rendue compte que sans toi, c'était moi qui me perdait.
Tu m'as envoûter, corps et âmes avec ton sourire arrogant et tes yeux verts, ces yeux qui m'avait d'abord effrayé, puis que j'avais détester, et finalement que j'avais aimer. Je les ai aimer plus que tout, on pouvait voir tellement de chose dedans, en passant par ta sagesse pour finir dans ton enfance. Ta voix, chantante et toujours parfaitement accordée. Cette mélodie que j'aurais reconnue entre mille.
Cette mélodie que je ne pourrai échanger contre le monde, mais pour laquelle j'échangerais le monde.
Sache que même si l'éternité m'attend, je t'attendrais continuellement.
J'ai toujours chercher mon passé sans savoir que tu étais mon avenir.
Il y a trois mots que je ne pourrais plus jamais prononcer, mais pourtant ils me feront penser à toi. Je les ressentirais.
Même si je ne pourrais jamais combler le vide que tu vas laisser en moi, tu m'as tout prit une première fois, et tu es partit la deuxième.

Je dû rester là plusieurs heures, voir même plusieurs jours, les mêmes idées cillant ma mémoire et me coupant de toute envie de vivre.

Lila : tu dois arrêter de te torturer l'esprit

Ma sœur rentra dans la pièce un plateau repas sur les bras. Même si cela faisait plusieurs jours que je n'avais rien avaler, je le repoussa en lâchant un « pas faim ». Elle s'assit sur mon lit et me caressa l'épaule, les larmes voilant légèrement ses yeux.

Lila : même à moi il me manque
Celia : je n'ai même pas pu lui dire que je l'aimais...

Des nouveaux torrents dévalèrent mes joues, elle me prit dans ses bras et me berça comme une enfant.

Celia : je l'ai envoyer promener, je l'ai détester et je n'ai même pas pu lui dire que je l'aimais.

La phrase prenait son sens :
« Marcus, savez vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ?
  - Non.
  - C'est de le perdre »

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant