Bienvenu parmi les vivants

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Le bip était insupportable, la lumière aveuglante. Je n'avais qu'une image en tête, ses yeux. Ils étaient verts et assez âgés. Ils avaient cette lueur, au début c'était terrifiant et froid, avec une étincelle de folies. Puis je ne sais pas ce qui a changé, je ne me souviens plus de rien.
Le bip s'arrêta, silence. Hors il faisait toujours aussi blanc. C'était donc ça la mort ? Ma foi, je ne me rappelle pas de la vie alors. Je souffla et ouvris les yeux. Non je n'étais pas morte, mais plutôt dans une chambre d'hôpital. Je me leva de mon lit et fonctionna par automatisme en partant à la recherche d'un médecin ou d'une infirmière. Je nota que je ne portait pas d'horrible blouse blanche, c'est déjà ça, mais qu'à la place j'avais toujours ma tenue. Celle que je portais ce soir là. Quand j'ouvrais la porte je m'attendais à un couloir d'hôpital semblable à tout couloir d'hôpital mais je tomba dans un bureau. Beau grand et élégant.
Décoré avec goût je dois l'avouer.

??? : bonjour chérie. Bienvenu parmi les vivants !

Je me retourna et empoigna un coupe papier au passage. Ce dernier pointait une femme, grande blonde, très bien habillé. Elle me regardait avec un sourire charmeur aux lèvres.

??? : je suis la directrice, mais tu peux m'appelez maman.

Je la dévisagea. Maman ? Je ne sais pas qui était cette femme mais elle ne m'inspirais pas confiance. Je relâcha doucement ma prise mais gardait ma seule arme de défense bien à place.

La D : et toi tu es-
Moi : Celia. Et je pense que madame suffira pour vous.

Ses yeux regardèrent par dessus mon épaule et comme si j'avais su l'avance ce qui allait se passer, j'attrapa le poignet de mon agresseur avant de le faire passer dessus mon épaule et de l'envoyer au tapis en cassant un vase au passage. Je lança mon coupe papier qui se planta juste à côté de sa tête. C'était une jeune femme, qui devait avoir mon âge, elle avait les cheveux lisse et foncé et ils s'arrêtaient juste au dessus de ses épaules. Ses yeux étaient foncés aussi. Elle était belle et avait un sourire égale à celui de la directrice.

??? : je l'aime bien. Elle fera une chouette sœur.
Celia : c'est votre ?
La D : ma fille, oui et c'est la seule autre alors j'aimerais que vous ne lui tranchiez pas la gorge.

Elle sourit et se releva.

??? : je m'appelle Lila, bienvenu dans la famille

Je ne lui serra pas la main et me retourna vers « maman ».

Celia : j'ai décliné l'invitation.
La D : mais ce n'en était pas une. Vous êtes ma fille à partir de maintenant, vous me devez la vie. Et pour ce qui est de votre entraînement, vous vous débrouillez déjà pas mal. Nous aborderons le sujet des pouvoirs plus tard ?
Celia : des pouvoirs ?
Lila : t'en fait pas c'est cool.

Je la regarda et lui fit un sourire hypocrite.

La D : bon ! Je vous laisse faire connaissance, moi j'ai un petit détail à réglé !

Et la Directrice sortir de la pièce. Lila me regardait toujours en souriant. Elle était habillé tout en noir moulant et me faisait penser à Batman. Elle avisa ma tenue puis me prit la main.

Lila : viens on va te trouver des nouvelles fringues et je vais te montrer notre chambre !
Celia : on est où ici ?
Lila : a la commission ! On règle le cours du temps et tout ces trucs là. Enfin, ceux qui travaillent ici, il y à plusieurs rôles, et c'est maman qui s'occupe de gérer tout ça ! Et nous en est en quelque sorte les héritières de tout ça mais avec un truc que les autres n'ont pas. Nos pouvoirs !

Elle avait dit ça avec un effet mystérieux ce qui confirma mes doutes, elle était folle. Elle ouvrit une porte qui nous mena sur un grande chambre avec deux lits à baldaquins, deux dressing, deux bureaux, et deux salles de bains, le tout dans un parallèle effrayant.
Lila lâcha ma main, que je frotta sur mon pantalon, et elle ouvrit la garde robe que je devinait être la mienne. Elle se retourna.

Lila : voilà, tu n'as plus qu'à faire un choix.

J'approcha dubitativement et passa en revue les vêtements. Je regarda ma tenue actuelle, elle était en piteuse état. Je portait un jeans noir plus délavé que l'original et un pull en laine vert kaki. Dans l'armoire j'opta pour une chemise blanche et une jupe patineuse noire, le tout avec des bas chaussettes noires aussi.
J'alla me change dans la salle de bain qui devait valoir plus cher que tous mes organes et revint avec la boule des seuls souvenirs concret qui me restait. Je releva la tête sur ma désormais sœur.

Celia : combien de temps suis-je resté... endormie ?
Lila : plus ou moins un mois.

Elle m'offrit en sourie compatissant et prit mes vêtements avant de les lancés dans la cheminée.

Celia : hé ! Mais t'es barjo toi ?!
Lila : tu n'en auras plus besoin, tu ne te rappelles pas de ton ancienne vie, mais tu as ta nouvelle, avec nous.

Elle me prit par la main et m'assis sur le lit.

Lila : ensemble, nous pouvons gouverner le monde.

Je la regarda en cachant ma terreur.
Et si je ne veux pas ?

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant