Secrets

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J'ouvris les yeux en soupirant, tu te fais des idées, il t'aime. Je sentis une main se poser sur mon torse et des cheveux chatouiller mon épaule.

Cinq : désolé pour hier
Celia : ce n'est pas grave...

Je me dégagea et me redressa puis le sentis s'appuyer sur ses coudes et je devinais qu'il fronçait les sourcils.

Cinq : Celia qu'est-ce qui ne va pas ?
Celia : Je te retourne la question.
Cinq : qu'est-ce que tu veux dire ?
Celia : rien... ça ne veut rien dire.

Je soupira puis me passa les mains sur le visage. Il voulu me caresser l'épaule mais je me leva et commença à m'habiller, et toujours dans mes pensées, je descendis pour aller déjeuner. J'arriva sur le milieu des escaliers quand j'entendis une conversation intéressante.

Allison : donc Harlan aurait encore tes pouvoirs ?
Vanya : apparemment
Diego : et donc le FBI l'aurait capturé, comme pour toi ?
Vanya : apparemment
Luther : et donc on doit aller l'aider.
Vanya : oui
Klaus : est-ce que ça risque de déclenché une nouvelle guerre nucléaire ? Ou une autre fin du monde ? Parce que là je vais commencer à croire qu'on est maudis...
Lila : si Cinq laissait Celia participer, on aurait un avantage.
Allison : oui mais il refuse catégoriquement et dieu sais qu'il est borné. Et même c'est risque de ne rien tenté, une guerre nucléaire en 64 et c'est toute notre réalité qui est modifiée.
Vanya : et on dois aider Sissy.
Lila : d'accord mais une fois sur place on fait quoi ? On empêche le petit de faire exploser les bureaux du FBI et on s'assure que cette fois il est bien débarrassé de toute menace potentiellement susceptible de changer la réalité actuelle ?
Vanya : oui c'est à peu près ça.
Klaus : et bien, on retourne à Dallas !
Celia : comment ça vous allez à Dallas ?

Je rentra dans la pièce et dévisagea toute les personnes présente dedans. Au même instant, Cinq apparut dans la pièce et compris vite ce qu'il venait d'arriver.

Cinq : et bien, on peut compter sur la discrétion.
Celia : de quoi je ne dois pas être au courant ?

Allison regarda son frère puis soupira.

Allison : Harlan a été capturé par le FBI, et pour éviter que cela finisse en guerre nucléaire et de changer le cours du temps on doit aller l'aider.
Lila : et Cinq ne voulait pas que tu viennes.

Je me retourna sur l'intéressé. Il fixait le sol en se pinçant les lèvres. C'était donc ça... la distance. Il m'écartait du jeu, encore une fois.
Il voulu m'attraper le poignet mais je recula et quitta la pièce en essayant de retenir mes larmes. J'entendis le garçon me suivre et on s'engouffra dans la chambre où il claqua la porte.

Celia : pourquoi tu n'as pas jugé bon de m'en parler ?!
Cinq : je t'en prie laisse moi t'expliquer-
Celia ; m'expliquer quoi ? Qu'encore une fois te me mets sur la touche ?!
Cinq : non ce n'est pas ça-
Celia : et c'est quoi alors ?! Je n'en peux plus Cinq ! De cette situation, de cette distance et de ses secrets.
Cinq : et bien si cela ne te convient pas part !

J'hoqueta de surprise. Il serra son poing et sa mâchoire se contracta.

Cinq : ce n'est pas ce que je voulais dire...
Celia : et pourtant tu l'as fait-
Cinq : ce n'est pas ce que je voulais dire et tu le sais très bien.
Celia : alors qu'est-ce que tu veux me dire ? Hein ?! Parce que franchement la, j'ai l'impression que tu ne me dis plus rien...
Cinq : non je... De quel secret tu parles ?
Celia : avec Claire... Vous parliez d'un secret... et hier tu pars sans rien dire et tu te bourres la gueule. Puis tu m'appelles désespéré et tu évites les questions que je te pose... Et tu me mets à l'écart.
Cinq : si je fais ça c'est pour te protéger-
Celia : mais je ne suis pas une petite fille !

Je soupira en effaçant les larmes qui dévalaient mes joues et m'assis sur le lit. Il prit place à côté de moi et posa sa main sur mon épaule.
Je ne chercha même pas à me dégager, essayant juste de ne pas l'envoyer valser contre le mur.

Cinq : si je ne veux pas que tu combattes c'est parce que... parce que j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose, et je ne veux pas te perdre.
Celia : je sais me battre Cinq.

Je releva les yeux vers lui et vit dans son regard vert de la tristesse, de la peine et de la culpabilité. Même une fine couche d'eau qui commençait à se former.

Cinq : oui je sais que tu sais te battre... mais moi je ne serais pas en mesure de le faire complètement en te sachant en danger.
Celia : mais tu y arriverais en me sachant seule ici et torturée ? Et puis je pense qu'on a bien vu la dernière fois que ce n'était pas une bonne idée.
Cinq : toujours aussi têtue... Hein ?

Il soupira.

Cinq : si c'est ce que tu veux.. je ne pourrais pas te retenir de force ici...

Il se pencha pour m'embrasser mais je l'arrêta en posant mes mains sur son torse.

Celia : c'était quoi ce secret..?
Cinq : tu te souviens que Claire avait demander pourquoi moi j'étais si jeune ? Et bien je lui avais répondu que c'était parce que la vie m'avait donné une deuxième chance avec une jeune femme extra ordinaire, et que je ne pourrais jamais lui dire à quel point je l'aimais.

La déclaration me laissa perplexe. J'étais incapable d'à nouveau le regarder dans les yeux tant je me sentais stupide.

Celia : pourtant tu viens de le faire...
Cinq : oui... je l'ai fait...

Il m'embrassa sans me laisser le temps de réagir, mais quelque chose clochait toujours.
Il n'y avait plus la douceur, ou l'affection.
Juste la colère et... la détermination ?
Il se recula et effaça mes larmes.

Cinq : on part ce soir...
Celia : je viendrais.

Il eut un sourire triste et quitta la pièce.

Le dit soir même mon sac était prêt et j'entra dans la cave où était les autres. Tout le monde était là, tout le monde sauf Cinq. Je déposa mes quelques affaire et entreprit d'aller le chercher puis le trouva finale dans la drôle de pièce au sous sol. Je m'approcha de lui et posa ma main sur son épaule.

Celia : on va y aller... tu viens ?
Cinq : je suis désolé de ne pas t'avoir parler.
Celia : ce n'est rien, il faut oublier.
Cinq : non, il ne faut pas oublier. Tu dois me promettre de ne jamais oublier que je t'aime d'accord ?
Celia : oui bien sûr-
Cinq : promet le.
Celia : je te le promets... tu es sur que ça va ?
Cinq : oui.. le stress du combat si je puis dire.
Celia : hé.. n'oublie pas que moi aussi je t'aime.

Il sourit et attrapa ma nuque, penchant la tête pour m'embrasser. Je retrouvais la douceur et la passion qui manquait tant. Le goût du café aussi mais surtout l'amour.
Même si celui ci avait un goût d'adieu...
Le temps que je commence à réaliser, il avançait, me faisant reculer et continuant de m'embrasser comme si c'était la dernière fois.

Cinq : je suis désolé Celia...
Celia : quoi-

Je n'eus pas le temps d'en dire plus que je me retrouva enfermer dans la pièce, Cinq de l'autre côté de la porte blindée. Je croisa son regard.
Ce fameux regard, qui me hanterais jusqu'à la fin de mes jours.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant