Le roi du silence

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La nuit fut sans rêve.
Quand je me réveilla le lendemain matin, la lumière passait faiblement à travers le rideau toujours fermé. Je me mis sur le dos et me laissa émergé. J'entendais Cinq respirer régulièrement à côté de moi, je me tourna pour vérifier si il dormait toujours et la réponse fut oui. Il semblait beaucoup plus aimable comme ça. Peut être même presque mignon.
Je souffla doucement et décida d'aller à la douche. Il nous restait encore 11h de route donc autant profiter de l'eau chaude. Je me leva sans faire de bruit et me faufila dans la salle de bain. Je ne lava pas mes cheveux et ne m'habilla pas en grande pompe. Juste un jeans noir trouer au niveau des genoux et un débardeur blanc. Je passa une chemise à carreaux par dessus et ma veste me tiendrait chaud. Car oui nous étions début janvier et la météo dans l'indiana ne dépassait pas les 10 degrés.
Quand je ressortis, Cinq était toujours à moitié habillé, assis sur le lit, me tournant le dos. Il passa sa main dans ses cheveux et les secouas avant de soupirer et de se lever. Je me remit à me mouvoir et refit mon sac. Il était 9h en roulant bien avec des pauses nous serions vers 22h à Hawkins.
Le garçon passa à côté de moi, me frôlant presque et s'enferma dans la salle de bain.
La discussion -ou plus la non discussion- d'hier  avait jeter un froid entre nous.
Il ressortit de la salle de bain 20 Minutes plus tard soit à 8h43 seulement vêtu d'une serviette noué autour de la taille. Je ne broncha pas mais serra les dents. Il voulait jouer à ça ? Ok mais il ne gagnera pas. Sans faire mine de rien je posa mon sac par terre sans lui lancer un seul regard.

Celia : je vais chercher une tasse de café.

Et je partit en claquant la porte. Le seul café décent que je trouva fut celui d'un distributeur, je soupira avant de glisser une pièce de monnaie et d'attendre. La tasse brûlante et bien noir sortit dans un gobelet en plastique et je du vite boire pour éviter de renverser. Ce qui me valu une brûlure de la langue. Je préférais le café avec un peu de lait mais là j'avais juste besoin de caféine. Donc le noir suffira. Je revint dans la chambre avec un cinq habillé et m'appuya contre le mur en attendant qu'il est finis son sac.

Cinq : tu ne m'en as pas pris ?
Celia : tu ne m'en as pas demander.

Je savais que ça l'énerverait et j'avais vu juste. Je bus une gorgée avec un sourire fier au lèvre et il ferma son sac en soupirant. Il le posa à côté du miens et me regarda.

Celia : on peut y aller ? A moins que tu veuilles la référence des serviettes de bain ?

Et pan ! Des les dents ! Il sourit et s'approcha de moi. Près. Très près. Trop près. Je dus lever la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Nos visages n'était qu'à quelque centimètre l'un de l'autre et je sentait son souffle sur mon visage. Il me prit le café des mains et finis mon gobelet d'une traite.
Il le jeta dans la poubelle et mit son sac sur son épaule.

Cinq: je vais payer, je t'attend dans la voiture.

Et il sortit. Rhaa il m'énervait ! Avec son air prétentieux et sûr de lui ! Si fier qu'il s'en foutait de blesser les gens ! Je gesticula en levant les bras et tapotant du pied et en faisant un tour sur moi même avant de faire un tour de chambre pour vérifier qu'on avait rien oublier.
Je trouva un papier sur sa table de nuit et le prit par acquis de conscience. J'allais le lire mais j'entendis klaxonner. Je le rangea dans ma poche en me jurant de le lire plus tard, prit mon sac et sortit de la chambre en claquant la porte. Je déposa la clé sur le comptoir de l'accueil et sortit de cet hôtel. L'air frais me fit du bien et j'inspira un grand coup avant de m'engouffrer dans la voiture, toujours un peu énervé. Il était 9h03 quand nous quittâmes le parking.
En somme, le trajet se déroula sans encombre et sans parole. Je lisais un livre ou regardait par la fenêtre. Ce fut à 12h34 quand nous nous arrêtâmes pour manger que la vie repris un peu. J'attendis qu'il aille passer commande pour déplier le papier et le lire.
C'était ma lettre. Celle gribouillée et jamais finie pour Lila. Il est vrai que je l'avais pas trouvé ce matin. Pourquoi l'avait il prise ?
On ne peut pas dire qu'il était du genre à s'intéresser au autres. Je la jette dans une poubelle en haussant les épaules. A part
« Lila, j'espère que tu vas bien. Ou et quand es tu ? Reviens me voir, j'aimerais te parler »
Il n'y avait rien de bien interessant sur ce bout de papier.
Nous mangeâmes toujours en silence et réprimes la route.

Cinq : on va devoir travailler ensemble que cela nous plaise ou non et cela pour une durée indéterminée donc...

Donc ? Monsieur veut partir sur de bonne base mais ne sait pas faire le premier pas. Bah oui. Aussi non c'est pas drôle. En soit, il ne m'avait rien fait de mal. Juste il m'énervait. Je pouvais citer plein de raison pourquoi mais elles étaient toute très subjective et comme si ce n'était pas assez, il était... beau. On ne va pas se mentir. Rien que ça ça m'énervait, le charme qu'il exerçait sur les gens, et peut être même sur moi. Ce qui m'énervait aussi c'est de ne pas réussir à l'analyser comme je le faisais avec les autres. Vous l'aurez compris, j'ai quelque dons qui font que j'ai des facilités mais allez savoir pourquoi avec lui ça déraillait.
Voyant que ne réagissait pas il soupira. 
On était deux têtes de mules trop fière pour faire le premier pas. Et ça convenait comme ça.
Non ça ne convenait pas mais on allait pas faire autrement. Alors c'est toujours autant silencieusement que nous arrivâmes à destination.
Hawkins, nous voilà.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant