Gueule de bois

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Je rouvris les yeux, sentant la pluie couler sur moi. J'étais toujours dans la ruelle, allongée sur le flan, les deux hommes étaient là aussi et du sang s'échappaient de leur boîte crânienne. Ce qui n'était clairement pas normal.
J'eu un hoquet de surprise et m'assis en vitesse avant de m'appuyer contre le mur et de replié mes jambes contre moi. Un sanglot bloqua ma gorge et les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je pense que l'alcool faisait encore effet et je ne savais pas dire si cela me rendait plus lucide ou non.
Et si Cinq avait raison ? J'étais dangereuse, incontrôlable. Je blessais les gens sans m'en rendre compte. J'étais toxique, incapable de rendre au gens ce qu'il faisait pour moi.
Je tremblais, j'étais apeuré.
Quelqu'un d'autre arriva au bout de la ruelle et je n'étais clairement pas en état de reprendre le combat. Il regarda les corps avant de s'approcher de moi. Je me repliais encore plus sur moi même, fermant les yeux comme pour espérer que tout cela n'était qu'un mauvais rêve et que j'allais me réveiller dans la chambre de Vanya.

??? : c'est un sacré carnage que tu as fait la.

Cette voix. Je rouvris les yeux pour regarder le nouveau venu. C'était Cinq. Il s'agenouilla devant moi et me regarda. J'étais dans l'impossibilité de parler.

Cinq : aller vient, je te ramène.

Il me tendit la main mais je restais immobile, dans l'incapacité de bouger. Il soupira et m'aida à me relever avant de nous transporter dans un appartement assez bien décoré, laissant les corps là où je les avait tuer.
Il m'assis sur le canapé que je devinais être celui de Vanya et partit chercher une trousse à pharmacie.

Cinq : tu es blessée ? Il c'est passé quoi ?
Celia : comment tu m'as trouver..?
Cinq : je... je t'ai suivis. Je voulais t'attendre ici mais quand j'ai vu que tu n'arrivais pas je suis partis à ta recherche.

Il passa un coton imbibé d'alcool sur mon bras et je grimaça. Je ne cherchais même plus à comprendre notre relation, si on en avait une.
Entre nos sautes d'humeur à tous les deux, c'était je t'aime je te hais.

Celia : tu avais raison... je suis dangereuse...

Il releva les yeux vers moi, arrêtant de se concentrer sur mon avant bras.

Cinq : Celia, j'ai dis ça sous le coup de la colère. Et puis ces types n'ont eu que ce qu'il méritait, j'ai déjà tuer pour moins pire.
Celia : je pourrais blesser quelqu'un si facilement... je pourrais te blesser si facilement.

Ok, j'étais clairement encore sous l'emprise de l'alcool. Tout était flou dans ma tête et j'avais juste envie qu'on s'occupe de moi. Vu que je savais pas le faire toute seule.

Cinq : moi je crois surtout que tu es complètement soule et que tu as besoin de dormir.
Celia : non je suis parfaitement lucide.

Il me dévisagea avec un air blasé.
Oui bon, je voulais juste pas admettre que je n'étais pas capable de me gérer. Même si l'alcool était une bonne excuse pour nier tout ce que je venais dire.

Cinq ; si tu le dis.
Celia : il faut croire que je ne sais pas vivre sans toi, quoi qu'il m'arrive tu seras toujours là pour me sortir de la misère. Même si en soit c'est un peu de ta faute si j'en suis là.

Il ne réagit pas et continua de me soigner alors que je prenais conscience de la situation.

Celia : pourquoi tu fais ça ?

Il me regarda enfin. J'avais toute son attention.

Celia : pourquoi tu essayes tant de te faire pardonné ?
Cinq : je n'essaye pas de-
Celia : pourquoi tu ne peux pas juste me laisser tranquille ?
Cinq : Celia, tu es complètement à côté de la plaque.
Celia : pourquoi tu essayes tant de m'aider ? Tu me l'as dis je suis toxique ! Alors pourquoi tout ça ? Pourquoi tu n'arrives pas à me détester ? Pourquoi alors que c'est ce qui aurait de mieux pour toi ? Pour vous tous ? A moins que tu veuilles juste t'assurer que je sois de ton côté pour pouvoir me manipuler ? C est ça hein, tu as peur que je retourne ma veste alors tu me gardes à l'œil en te faisant passer pour le gentil ?
Cinq : Arrête
Celia : avoue Cinq. Ce te fais plaisir de me voir comme ça. Tu n'as aucun sentiments à part pour toi. Lila avait raison, tu-
Cinq : si je fais ça c'est parce que je tiens à toi !

La violence de la réponse m'avait laisser interdite. Menteur.

Celia : je te déteste...

Je ne sais pas si je vu de la peine ou de la tristesse dans son regard mais je me retrouva bien vite dans le lit de Vanya en entendant une porte claqué. De toute façon j'étais épuisée et je tomba bien vite dans les abysses du sommeil.

Le lendemain je me réveilla avec un mal de crâne horrible et un black out a partir du moment où Newt m'avait laisser dans le bar.
Le reste était très flou.
J'étais dans ce que je pensais être l'appartement de Vanya. Je me releva en me massant le crâne. Quand ma vue fut plus au moins opérationnel, je sortis de la chambre et me dirigea dans la cuisine où je fis coulé du café. J'entendis du bruit derrière moi ce qui me fit me retourner pour voir un Cinq à moitié habillé entrain de se réveiller sur le canapé.
Il faut vraiment que j'arrête la vodka.

Celia : qu'est-ce que tu fais là ?

Il leva la tête vers moi, choqué par ma question.

Cinq : tu as raison, j'aurais dû partir !
Celia : mais pourquoi tu es venu ?
Cinq : tu es sérieuse ?
Celia : éclaire ma lanterne
Cinq : tu te rappelles de quoi ?
Celia : d'être seule dans un bar. Puis plus rien.
Cinq : rien du tout ?
Celia : cette discussion m'est étrangement familière.

Ironie bien sur. Je me retourna pour me servir une tasse de café mais quand je lui refis face, on était à 60 centimètres de moi, toujours assez peu habillé. Il me prit ma tasse des mains et la bu.
Ça aussi ça m'était familier. Je ragea. Même quand on était en froid, il arrivait à être agaçant. Et en plus c'est qu'il ne se bougeait pas, m'imposant cette proximité.
Je n'arrivais plus à le suivre, il était bipolaire.
Un coup il me détestait et l'autre il m'enfermait dans cette tension. Il savait comment jouer avec mes nerfs et il y arrivait parfaitement, ce qui m'énervait. Il mit son index sous mon menton pour relever ma tête que j'avais baissé et me fit le regarder dans les yeux, approchant son visage encore plus près du miens.

Cinq : tu ne te souviens vraiment de rien ?
Celia : à ton avis si je te le dis.

Je rabaissa les yeux, essayant de me concentrer pour ne pas me laisser influencer par ses pulsions. Il haussa les épaules avant de placer sa main sur ma joue et de m'embrasser.
Je ferma les yeux sous la surprise. Il goûtait le café, m'enveloppait de son odeur et me bloquait avec son corps. Pourquoi m'embrasait il ? Avais je dis quelque chose hier ? Non, aussi non on se réveiller dans le même lit. Je n'eu pas le temps de plus réfléchir qu'il se sépara enfin de moi. Je n'étais plus sous l'emprise de l'alcool mais mon mal de tête faisait que je n'avais pas les idées très claires non plus.
Il sourit et retourna près du canapé pour s'habiller. Je restais là sans bouger, attendant que mes muscles se remettent en marche. Et que mon cerveau soit de nouveau irrigué de sang. Je sortis de mon était d'ébriété quand j'entendis la porte se refermer. Il était déjà partit.
J'alla prendre une douche en notant que je devrais penser à me changer vu que mes vêtements sentaient l'alcool.
Quand je verrouilla l'appartement et que je repartit vers la Umbrella Academy, je commençais à me demander si la vodka ne me jouait pas des tours et si je n'avais pas rêver.
Ce qui était l'hypothèse la plus plausible.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant