Une chambre double

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Je sentit une main se poser sur mon épaule et quand j'ouvris les yeux je croisa son regard.
J'eu un mouvement de recul. Des yeux verts.

Cinq : hey, ça va ?

J'hocha la tête. Ce n'est que cinq.

Cinq : on est à mi-chemin.
Celia : il est quelle heure ?
Cinq : 11 heures.

Je m'étira et sortir de l'auto me dégourdir les jambes. Je marcha un peu et réajusta ma tenue avant de m'assoir deux secondes au bord de la falaise. Pourquoi cinq avait choisis une falaise comme arrêt déjà ?

Celia : est ce que l'ordre que tu as reçu est de me pousser dans le vide ? Ou tu veux juste de débarrasser de moi ?
Cinq : je pencherais pour la deuxième option.

Il s'assit à côté de moi. Et je souffla en rigolant.
On ne pouvait pas dire qu'on était amis mais néanmoins on se supportait.

Celia : c'est quoi la suite ?
Cinq : j'imagine qu'on saura sur place.

On resta là encore cinq minutes sans parler à regarder le vide avant de reprendre la route.
Vers 13h nous mangeâmes des pâtes sans goût dans une resto route et vers 22h nous nous arrêtâmes dans un hôtel de piètre qualité.
La dame de l'accueil, dont je vis a son badge qu'elle s'appelait Marie, nous reçu avec un professionnalisme exemplaire.

Marie : c'est pour ?

La dame releva la tête en machant non chalamant un chewing-gum et dévisagea mon partenaire puis moi.

Marie : vous vous voulez une chambre ?
Cinq : non on aimerait participer à la partie de poker clandestine que votre patron organise en misant votre misérable salaire.

Il fit un sourire sarcastique et la femme soupira et se leva. Elle revint avec une clé et- une seule clé.

Celia : ce serait possible d'avoir une deuxième chambre ?
Marie : désolé on a plus que ça.

Je soupira et attrapa la clé avant de partir suivit par Cinq. Il avait une belle repartie.
Une fois devant la porte déverrouillée, je rentra dans la chambre et posa mon sac sur une chaise avant de m'asseoir sur le lit. J'essayais de remettre de l'ordre dans ma tête. Tout était aller très vite depuis que j'avais trouver la vérité sur maman. Je consulta mon téléphone quand Cinq revint dans la chambre. Je n'avais même pas remarqué qu'il était sortit. Il posa un plateau repas sur le bureau et se mit à manger sur l'autre.

Cinq : c'est tout ce que j'ai trouver qui avait l'air plus au moins comestible. Sauf si tu veux tenter le distributeur.

Je me leva et m'assis en face de lui en le remerciant. L'appétit passa sans faim. Je mangeais pour manger. Tout ça dans un silence de mort. Après 20 Minutes a plus jouer avec ma nourriture qu'autre chose je poussa le plateau et alla la douche. Je prit un pyjama et ma trousse de toilette sous l'œil absent mais attentif de mon partenaire qui mâchait doucement son repas et m'enferma dans la salle de bain.
Être seule, c'était agréable. On avait beau ne pas beaucoup se parler avec Cinq je ne préférais pas me perdre dans mes pensées quand il était à côté de moi. Et je devais repense au rêve de cette nuit. Ou plutôt au flash. Rien que de ré imaginer la scène j'eu mal à mes cicatrices. J'en avais deux, une qui partait de mon cou à droite, passait sur ma clavicule et s'arrêtait a la naissance de ma poitrine. L'autre était dans mon dos, elle le traversait de mon épaule droite à ma hanche gauche. En vérité j'en avais même une troisième mais qui, je pense n'avait rien à voir avec ce soir là. Elle était sur mon poignet gauche et je préférais ne pas essayer de me souvenir pourquoi elle était là.
Je secoua la tête et enleva ma blouse en évitant de les regarder. Deux minutes plus tard j'étais sous l'eau chaude en faisant du tri dans mes pensée pour essayer de ne plus penser. Quand je fus prête à repartir à l'attaque je coupa l'eau, à mon grand regret et m'enveloppa dans une serviette. J'enfila mon pyjama, un legging de sport et une brassière noire, et épongea mes cheveux bruns. Les boucles se reformèrent immédiatement. A l'instar de mes yeux, j'aimais bien mes cheveux, long et beau, pas comme le reste de mon corps marqué par la vie. Le comble de l'histoire est que je souviens a peine pourquoi. Je respira lentement deux trois fois et sortie.
Cinq avait rapporté les plateaux a l'accueil et s'apprêtait aussi à aller se douché. Quand je me retourna pour ranger mes affaires, je ne le vis pas écarquillé les yeux. J'entendais juste la porte de la salle de bain claquée et l'eau coulée.
Quand il eut finis j'étais assise dans le lit à penser. Juste penser. Enfin ce fut difficile vu que monsieur sortit en caleçon, la peau humide et les cheveux qui goûtaient sur ses épaules. Il était de dos et je ne risquais pas de me faire prendre entrain- entrain de quoi au juste ? Je n'étais pas entrain de le mater. Je faisais juste le consta qu'il était plutôt beau.
Je vis à l'avance qu'il allait se retourner et pu faire semblant de m'intéresser au programme TV. Il éteint la lampe et vint se coucher. Je fronça les sourcils et alluma la veilleuse de table de nuit avant d'éteindre la stupide émission qui tournait. Je pris du papier et un stylo dans la commode et me mis à écrire en essayant de faire abstraction de garçon couché sur le ventre, torse nu, a à peine 80 centimètre de moi. Contrairement à moi, il ne se gênait pas de me détailler, je fronça les sourcils et gribouilla sur le papier.

Cinq : qu'est-ce que tu fais ?
Celia : du patin à glace.
Cinq : tu écris à qui ?
Celia : ma sœur
Cinq : tu as une sœur ?
Celia : oui Lila.

Et merde. J'étais tellement concentrer à essayer de ne pas me concentrer que ça avait foirer. Il se releva d'un bond. Je savais que l'entente entre Cinq et Lila n'était pas au beau fixe. Et puis le coup de la poêle quand même. Je du m'empêcher de rire et posa doucement les objets sur la table de nuit avant de faire face au garçon.

Cinq : Lila ? La Lila ?
Celia : oui La Lila ! Celle qui sort plus ou moins avec Batman version don quichote.
Cinq : tu es la fille de la directrice ?

Je ne le connaissais pas hein. Mais sa tête ne signifiait rien de bon. Et puis je ne voulais pas lui en parler moi ! Il a pas besoin de savoir ça de tout façon.

Celia : c'est compliqué.
Cinq : Celia explique.
Celia : j'ai dit non.
Cinq : et moi je veux savoir !

Il s'était dangereusement rapproché de moi tant que je dus recule et m'appuyé contre le lit.
Je me roula en boule et respira plusieurs fois calmement. Pourquoi je paniquais tant ? Ça ne faisait pas ça d'habitude. Je suis réprimé un sanglot. Mais à moi avis se fut rater car il recula et son visage passa d'énervé a perplexe.

Cinq : tu pleures ?

J'essuya mes joues et releva la tête.

Celia : elle se servait de moi. Quand je me suis réveillé avec le black out total de ma vie, elle m'a adopté mais je ne lui étais pas assez utile. Alors je restait sur le côté. Puis elle est morte.
C'est tout ce que tu as besoin de savoir.

Il était interdit. J'éteins la lumière et me coucha en lui tournant le dos. C'était à mon tour d'être énervée maintenant. Je replia mes jambes contre moi et essaya de me calmer.
Pourquoi étais-je si chambouler ? Je
commençais peut être seulement à prendre conscience de tout ? Je tremblais. De tristesse, d'énervement, de rage, de frustration.
Il inspira comme si il voulait parler mais se ravisa. Trop fier pour s'excuser. Il soupira puis se coucha à son tour.
Je finis par trouver le sommeil, mais pas l'apaisement.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant