Dernière chance

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Ils avaient disparu...

PDV Cinq :

Cinq : je te hais !

Je me jeta en avant et évita une balle de justesse, je réussis néanmoins à l'attraper par l'épaule et à l'entraîner avec moi, sur le toit.
Quand nous atterrîmes, il roula quelque mètre plus loin, proche du bord. Je m'approcha de lui et lui bloqua le torse avec mon pied, sa tête pendait au dessus du vide.

Adam : tu peux me tuer, mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne comprenne.
Cinq : la ferme !
Adam : ho allez Cinq. Tu en as trop dit ou pas assez mais elle n'est pas bête, je suis sur qu'en ce moment même elle est entrain de comprendre et qu'on ne tardera pas à la voir débarqué. Reste à savoir lequel de nous deux elle va achever en premier. Enfin ça c'est si elle arrive à monter jusqu'ici, je n'étais pas débile au point de me battre seul contre vous deux.

Il m'attrapa le pied et quelqu'un m'agrippa les épaules. Si je n'arrivais pas à me dégager de peu, c'est moi qui allait passer par dessus bord.
J'essayais d'utiliser mon pouvoir mais rien n'y faisait, j'étais à bout de force. Je voyais le vide s'approcher de plus en plus de moi, sans que je puisse lutter.

PDV Celia :

Pas le temps de me poser plus de questions qu'une deuxième vision m'apparut. Cinq, Adam, et un médecin, sur le toit, dangereusement près du bord. Je me mit à courir, cherchant un quelconque escalier qui pourrait me mener sur le haut du bâtiment.
J'essayais de me rassurer temps bien que mal. Tout est incertain, l'avenir peut être modifier. Tu peux encore le sauver. La ! Des escaliers !
Je les monta à la hâte, manquant de me froisser la cheville au passage et déboula sur le toit. Crier n'était certainement pas la meilleure des options alors je me munit de la première chose que je trouva, une barre de fer et assomma le médecin qui tenait Cinq par les épaules. Il tomba au sol et je tira le garçon en arrière, loin du bord. Me promettant de toujours veiller à ce qu'il en n'approche pas.
Adam se releva et nous fonça dessus, il avait perdu son fusil. Je couru le ramasser mais à peine eu-je mis la main dessus qu'on me tira par les pieds. Je me retourna et donna un coup à mon agresseur. Il recula de quelque pas avant de se jeter sur moi. J'attrapa la barre de fer et arriva à le maintenir à distance respectable de mon visage mais les visions inconstantes qui chargeait ma tête, et le fait que n'osait pas quitter Cinq des yeux me firent perdre l'avantage. Je me pris un violent coup et ma tête heurta très fort le sol. Je perdis connaissance un cours instant.
Quand je rouvris les yeux, mon agresseur avait le fusil en main et se dirigeait vers les deux autres. Je me releva en 4e vitesse et lui sauta dessus. Nous tombâmes tous les deux à la renverse, encore une fois. Le fusil glissa plus loin et je pu profiter de la distraction de l'homme pour l'assommer à mon tour. Pas bien fort je vous l'accorde mais cela me laissa au moins le temps de ramper jusqu'à l'arme.
Le médecin se releva et s'approcha de moi, me penchant impuissante, couché sur le sol qui serait mon lit de mort, mais j'eu le temps de me retourner et de dégainer le fusil. Trois coup de feu retentirent, et l'homme s'écroula, bel et bien mort cette fois. Je souffla de soulagement pour reprendre mes esprits puis me releva.
Cinq ! Bon point, il était loin du bord, mauvais point, Adam était assez fort. Essayer de tirer sur Adam d'ici était trop risqué et je pourrais facilement toucher Cinq, ce qui n'était pas le but. J'étais bonne tireuse mais le combat était trop mouvementé pour prévoir toute les possibilités. Cinq devrait le tuer lui même.
J'inspira et retint ma respiration. Quand je croisa le regarde de mon partenaire, je lui lança l'arme. Il la rattrapa. Malheureusement, Adam le poussa par terre et l'arme se brisa. Le jeune homme eu le temps de réagir et attrapa ma barre de fer qui avait glisser, par chance, jusque là. Il se retourna et la planta dans le torse du docteur. Il s'écroula par terre.

Je ne sais pas a quelle moment j'avais mal calculé mon coup ou si j'avais juste ignorer mes visions, mais c'était moi qui était proche du précipice maintenant, et quand Adam s'écroula avec la barre de fer, le sol ne supporta pas le choc et craqua. Ce fut comme dans les films, lent. J'eu le temps de voir la fissure grandir et m'encercler mais évidemment je n'arrivais pas à bouger. J'eu aussi le temps de lever les yeux pour croiser ceux de Cinq. Il avait une expression horrifiée sur le visage. Une larme roula sur ma joue et je ferma les yeux.
Sentant le vide m'attirer de plus en plus, et le sol se dérober sous mes pieds, je tomba.
Et je pense que la dernière chose que je sentis, l'adrénaline retombant, fut une douleur au niveau de ma hanche.

PDV Cinq :

Je releva la tête et croisa le regard de Celia. Une expression horrifié du s'imprimer sur mon visage, une larme roula sur sa joue et elle ferma les yeux, prêtent à accepter que cela serait la dernière fois. Mais moi je n'acceptais pas, je voulais revoir leur éclat, leur beauté, leur souffrance, et tous ce qu'ils cachaient.
Le sol s'écroula quand je réalisa vraiment ce qui était entrain de se passer, et le vide l'attira.

Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas hurler, ni même pour me servir de mes pouvoirs. Comme si mon corps avait réagis tout seul, ma conscience étant rester en retrait sous l'horreur, je me téléporta. Une première fois pour l'attraper, et une deuxième fois pour nous éloigner des décombres. Je revint à moi quand je la vis, là sentis, blottit comme une princesse dans mes bras. Elle avait rouvert les yeux, sous le choc, et me regardait. On se regardait. On se scrutait sans dire un seul mot.
Le temps que nos cerveaux impriment les derniers événements. Ma voix aussi était partie, je ne savais que chuchoter, voir haleter.

Cinq : ça va aller, ça va aller.
Celia : tu...tu as... ton pouvoir...

Je souris, je ne savais pas comment j'avais réussi, mais je l'avais fait. Toutefois, mon sourire disparu quand je sentis un liquide chaud sur ma main. Je fronça les sourcils et m'agenouilla, la posant doucement par terre.
Je releva son pull, en laine, vert Kaki, comme ce soir là, et remarqua qu'elle avait été blessée.
La balle que j'avais éviter l'avais toucher elle et sous l'adrénaline, elle n'avait rien remarqué.
Sur le moment, je n'aurais pas su vous dire si elle pleurait ou si c'était seulement mes propres larmes. A moins que cela soit les deux. Mais même si je prenais conscience de tout, j'agissais dans un état second. Je passa ma main dans ses cheveux en l'aidant à compresser la blessure. Je chuchotais. Ça va aller, ça va aller. Je suis désolé, tellement désolé. Tout ça c'est ma faute. Je pense qu'elle m'entendit car elle affichait une expression incomprise. Un bruit derrière moi me fit réagir. Un bruit comme un message, ceux de la commission. Je me retourna et chercha la capsule, avant de l'attraper et de l'ouvrir

Mission : se rendre à Los Angeles
En 2016
Et se faire engager au Lux

C'est la que je compris. La dernière manipulation de la directrice. C'est moi qui devait envoyer le message que Celia recevrait. Une boucle sans fin, sauf si je décidais de modifier le cours de temps. Je ne sais pas comment elle compris mais elle comprit. Elle me prit la main et secoua la tête. Elle me suppliait de remettre le message.
Si je le remettait, l'histoire continuerais son cours, et elle serait de nouveau entrain de mourir dans mes bras. Mais si je le lançais plus loin, elle continuerait sa vie avant que je débarque dedans. Et elle survivrait.
Moi je ne sais pas si je me souviendrais d'elle, mais elle ne se rappèlerait pas moi.
Et c'était mieux.

Des flashs en tous sens me parvenait, notre rencontre, nos chamailleries, le moment où j'avais compris... et puis la fameuse nuit. Celle où je l'avais embrasser mais aussi celle où je l'avais détruite, briser.
J'avais toutes les pièces dans ma tête, tout le chemin. Je n'avais plus qu'à faire un choix.

Je me pencha et colla mon front au sien, me confondant d'excuses. Pour tout, pour cette terrible nuit, pour les autres et pour celle ci.
Elle m'en voudrait, mais elle m'oublierait.
Je l'embrassa une dernière fois, pour imprimer ses lèvres sur les miennes, les goûters une dernière fois. Le baiser était humide mais d'une certaine façon, il était intense.
Quand je dus, à contre cœur, me séparer d'elle, j'inspira un grand coup, tout tremblant et couper par les sanglots, puis ignorant ses protestations et ses supplications, je retira sa main de la mienne et lança la capsule.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant