Quelqu'un qui veillera sur moi

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J'ouvris doucement les yeux en sentant quelqu'un jouer avec une des mèches de mes cheveux. Il la replaça derrière moi avec les autres puis sa main descendit vers mon dos, le caressant légèrement.

Cinq : bonjour...

Sa voix rauque me fit sourire et je leva la tête pour lui embrasser la joue avant de chuchoter un « bonjour » à mon tour. J'enfuis ma tête dans son cou, profitant de la chaleur des draps et de celle que nos corps dégageaient.
J'étais à moitié couchée sur lui et mon bras droit était plié et posé sur son torse. Nos jambes étaient dans un méli-mélo et on ne percevait seulement le bruit de nos respirations.
Après 10 minutes à émergé, je me retourna pour regarder l'heure avant de chercher mon téléphone à tâtons sur la table de nuit.
9h37.

Après m'être habillé, suivie du jeune garçon, j'alla prendre mon déjeuné. Je me servis mon habituelle tasse de café et eu à peine le temps du boire une gorgée qu'elle n'était déjà plus dans mes mains. Je soupira et m'en servis une autre avant de m'assoir entre Vanya et Lila, Cinq en face de moi. Avec ma tasse de café.

Lila :  bien dormis ?
Celia : et toi ?
Lila : a merveille.

Elle me sourit avec un air de je sais tout et je lui donna un coup de coude dans les côtes.
Nous rigolâmes quand ma chaise bascula. J'essaya de me rattraper à ma sœur mais trop tard, je me crispa en attendant de me manger le sol mais une main rattrapa ma tête a 10 centimètres avant le choque et j'entendis la chaise s'exploser. Je rouvris les yeux pour croiser un regard rieur. L'instant d'après j'étais assise sur les genoux de mon sauveur de l'autre côté de la table, son bras autour de ma hanche.

Lila : je suis presque sûr qu'il a fait exprès de faire basculer ta chaise pour te sauver juste après.

J'haussa les épaules et attrapa la tasse de café devant moi, qui évidemment n'étais pas là mienne.

Diego : au faites, quelqu'un a des nouvelles de Herb ? Ou de la commission en général ?

Tout le monde secoua la tête, cela ne m'étais pas vraiment rester en mémoire après... tout ça.

Allison : pas de nouvelles, bonne nouvelles ?
Diego : je sais pas.. c'est Herb quand même.
Lila : bah on a qu'à demander, Celia ?

Je soupira et me concentra sur un point.

Celia : Cinq arrête.

Il rigola en enlevant la main qui se baladait sous mon pull et je secoua la tête.
Je ferma les yeux en faisant abstraction de la réalité de cette ligne temporelle.

Klaus : me dites pas qu'on la refait ?
Lila : attendez, refait quoi au juste ?
Celia : la fin du monde... dans 9 jours.
Cinq : ça n'a aucun sens
Celia : je l'ai vu Cinq ! Apparemment la directrice avait raison. Ce qui devait arriver était totalement inévitable.

Je rouvris les yeux en clignant des paupières plusieurs fois. Perplexe.

Vanya : alors ?

Je releva les yeux sur la jeune femme en réfléchissant à toute vitesse.

Celia : rien. Je ne vois rien.
Cinq : rien ?
Celia : rien.

Il m'embrassa l'épaule et enfuit sa tête dans mon cou. Je posa ma tête sur son épaule.
Je ne parlerais pas avant d'en savoir plus mais..
Comment tu annonces au gens que tu aimes qu'ils vont encore revivre la fin du monde ?

Après le déjeuner je battus à tour de rôle, Lila, Diego, Vanya et pour finir Klaus au échec.
Il balança son roi d'un air faussement rageur et je souris en replaçant les pions avant de me diriger vers mon instrument préféré, Vanya prit son violon et nous jouâmes ensemble. Allison s'appuya sur le bord du canapé pour nous écouter, Lila et Diego reprirent le jeu sur l'échiquier, Luther lit un livre en réagissant distraitement, Klaus faisait son yoga spirituel et Cinq apparut dans la pièce en se coupant dans son élan en entendant la musique. Il s'appuya contre l'encadrement de la porte en croisant les bras.
La fin de la chanson arriva et la scène repris vie. Je me reperdis dans mes pensées et passa en revue les différentes vision qui venait à moi.
Rien ne concordait et je soupira. Une main se posa sur mon épaule ce qui me fit sursauter.

Cinq : hé, ça va ?

Je releva la tête en rouvrant les yeux pour constater qu'on était seuls. J'hocha la tête et il s'assit à côté de moi sur l'assise du piano.

Cinq : tu me joues quelque chose ?

Je posa mes mains sur le clavier et tapa un morceau de mémoire, n'ayant pas la bonne partition. ( voir média )

Celia : There's a saying old, says that love is blind. Still we're often told, "seek and ye shall find". So I'm going to seek a certain lad I've had in mind.
Cinq : Looking everywhere, haven't found her yet. She's the big affair I cannot forget. Only girl I ever think of with regret.
Celia : I'd like to add his initial to my monogram.
Cinq : Tell me, where is the shepherd for this lost lamb?
Celia :There's a somebody I'm longin' to see. I hope that he, turns out to be...
Someone who'll watch over me.
Ce et 5 : I'm a little lamb who's lost in the wood.I know I could, always be good.
To one who'll watch over me.

Je ria légèrement et il replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Cinq : je veillerais toujours sur toi, comme dans la chanson.
Celia : l'amour t'aurait il rendu aveugle ?
Cinq : non je suis parfaitement lucide. Pas comme toi.
Celia : comment ça pas comme moi ?
Cinq : voir les possibilités d'avenir sans savoir quel choix nous y mènera doit être terrifiant.
Celia : pas plus qu'un voyage dans le temps.
Ce sont des vrais coups de poker.
Cinq : on fait plutôt bien la paire toi et moi.
Celia : comme l'agneau et le berger ? Dans la chanson.
Cinq : mmm, je suis le berger.
Celia : je suis majeur moi. Donc c'est à moi de veiller sur toi. Je suis le berger. Et toi tu n'es que le petit mouton perdu.

Il me pinça les côtes et embrassa ma tempe puis désigna l'espace vide entre l'instrument et le canapé.

Cinq : tu veux danser ?
Celia : comme ça ? Sans musique ?
Cinq : oui, comme ça. Sans musique.

Il me rapprocha de lui et nous teleporta un mètre plus loin. Les doigts de ma main gauche et de sa main droite étaient entrelacés. Il plaça mon autre main sur son épaule avant de poser la sienne sur ma hanche et de me coller à lui.
Il détailla mon visage et je sentais son odeur se répandre en même temps que le sang circulait dans sa jugulaire. J'inspira en fermant les yeux et posa ma tête sur son épaule.
Nous étions dans notre bulle, à l'abris du monde, rien que tous les deux.
Je le sentis poser à son tour sa tête sur la mienne et nous continuâmes a tourner lentement, dans ce salon vide et cette maison silencieuse. Enfin.

Cinq : a quoi tu penses ?
Celia : a rien...
Cinq : qu'est-ce que tu as vu Celia ?
Celia : je te l'ai dis... rien.
Cinq : rien dans quel sens ?
Celia : dans le sens où il n'y avait plus rien. Il faut croire que Klaus avait raison, on est maudit !
Cinq : tu veux dire que ?
Celia : oui. C'est la fin du monde dans 9 jours et je n'ai aucune idée de comment ça peut arriver.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant