C'est toi le chat

1 octobre 2019

Je marchais doucement dans la pièce, surtout ne pas faire de bruit. Heureusement j'étais en chaussettes mais ma tenue débraillée et mes cheveux décoiffés ne m'aidaient pas à passer inaperçue. Je repéra ma cible. Pensant un léger yes, je m'autorisa à sourire. Sauf qu'elle disparue et deux bras encerclèrent ma taille avant de me soulever du sol. Je sentis quelque chose dans mon cou avant de sentir que l'on tombait en arrière. J'heurta le matelas en riant et me couchant sur le corps de mon agresseur.
Il se releva et m'attaqua au niveau de mon point faible, ma gorge.

Celia : ok c'est bon je capitule !
Cinq : mais moi je n'ai pas envie d'arrêter.

Je rigola encore, ne supportant pas l'effleurement de ses cheveux contre ma mâchoire. Il m'embrassa encore avant de remonter le long de l'os formant mon visage pour revenir sur mes lèvres. Il m'embrassa d'abord une fois brièvement, délicatement. Puis il y alla plus franchement en soulevant mon menton. Je retrouvais la frustration, le goût de café mais surtout la passion.
Il s'approcha du creux de mon oreille.

Cinq : bon anniversaire...

Il se releva et je m'appuya sur mes coudes.

Celia : j'avais dit que je ne voulais rien
Cinq : 18 ans ça se fête.
Celia : et toi ça t'en fait combien ? 14 ?
Cinq : 59, pour ma conscience du moins.

Il se retourna avec une petite boîte en main et je m'assis en tailleur sur le lit. Il prit la même pose que moi en face de moi et me tendit la boîte. Je la pris et là regarda.

Cinq : ouvre.

Je joua avec le loquet et ouvrit le paquet.
C'était un collier argenté avec une petite montre gousset en pendentif.

Celia : Cinq c'est magnifique.

Je le sortis de son emballage et il me le prit des mains avant de se téléporter derrière moi puis de replacer mes cheveux devant mon épaule pour m'attacher le bijou. Il chuchota à nouveau de sa voix rauque.

Cinq : comme ça peu importe le temps je serais toujours avec toi. Je te protégerais toujours.
Celia : merci

Je me retourna et l'embrassa, posant ma main sur sa joue et l'attirant à moi. Il passa ses bras autour de mes hanches et me rapprocha encore de lui. Je me blottit dans son cou et contre son torse, m'imprégnant de son odeur et laissant notre bulle se former autour de nous.
Enfin, je soupira.

Cinq : Quoi ?

Je me redressa et il me regarda en fronçant les sourcils et je fis un signe de tête vers la porte.
Ma sœur l'ouvrit a la volé un grand sourire au lèvres.

Lila : Bon anniversaire !
Celia : merci, toi aussi.
Lila : allez venez ! C'est pas tout ça mais on a 8 anniversaires à fêter !
Cinq : je ne m'y ferais jamais.. On ne ta pas appris à toquer avant d'entrer ?
Lila : dépêche.

Et encore une fois, elle sortit comme elle était rentré.

Cinq : enfin, je te protégerais toujours, sauf de ta sœur.

Je lui tapa la cuisse et me leva. Il rigola avant de se laisser tomber en arrière en grognant et enfuit son visage dans ses coudes. Je m'assis à califourchon au dessus de lui et lui prit les mains pour les déposer de part et d'autre de nous.

Celia : allez, c'est ton anniversaire.
Cinq : et bien justement, moi je veux rester ici avec toi.
Celia : mmm, mais si tu fais ça tu n'auras pas ton cadeau.

Je me pencha et l'embrassa brièvement avant de me relever et de réajuster ma tenue. Il se redressa sur ses avant bras.

Cinq : quel cadeau ?
Celia : on va être en retard.
Cinq : Celia quel cadeau ?

Je quitta la pièce un sourire aux lèvres et
entra dans le salon où Allison me prit dans les bras.

Allison : Bon anniversaire !
Celia : merci, toi aussi !

Elle me lâcha et alla voir Klaus quand quelqu'un apparut à côté de moi, ce qui me fit légèrement sursauter. Il eut un sourire rieur et passa son bras autour de ma taille en m'embrassant sur la tempe.
Tout le monde se souhaita un « bon anniversaire ! » et après quelque blague sur la vieillesse de chacun, vint le tour des cadeaux !
Dans l'ordre :

Luther reçu une peluche de singe de la part de Klaus, un livre sur la Lune de la part de Vanya, une nouvelle veste de la part de Lila, Diego, Cinq et moi, et un collier avec un A et un L de la part d'Allison.

Diego reçu des couteaux de la part de Luther, Allison et Klaus qui, bien jouer bande d'abruti, ne c'était pas concerné avant de les achetés. Un cadre photo de Vanya, un livre pour apprendre à parler de Cinq, un ancien dollars américains avec la tête de J.F Kennedy de ma part et Lila ne voulu pas offrir son cadeau devant nous.

Allison reçu un livre sur la Lune de Jules Vernes de Luther , ce qui arracha une grimace à Klaus. Diego et Lila optèrent pour une veste en cuir, Klaus une jupe, Cinq un disque d'un groupe que la femme aimait bien puis personnellement j'offrit un livre pour apprendre à jouer du piano et pour finir, Vanya lui donna un kit de coiffure des années 60.

Klaus reçu un collier de Luther, un livre sur la guerre du Vietnam de Diego, un ensemble de la part de Allison et Vanya, un chapeau de cow-boy de Cinq, et « Forest Gump » de Lila et moi.

Vanya reçu un violon de notre part à tous.

Lila reçu des couteaux de la part de Luther et Allison, Diego passa son tour pour « plus tard » un exemplaire du livre de Vanya de la part de Klaus, une flasque de la part de Cinq et un porte clé numéro 8 de la part de Vanya.
Pour ma part ce fut un coupe papier identique à celui avec lequel je l'avais attaqué lors de notre première rencontre.

Cinq reçu une nouvelle tasse à café de la part de Luther, un livre sur Dallas de Diego, une chemise de Allison, une bouteille de Rhum de Klaus, un réveil lumineux de Vanya et une poêle de Lila. Quel humour.

Et pour ma part j'eu droit à un échiquier aux couleurs de la maison de Luther, les partitions de mes musiques préférés au piano d'Allison, une bouteille de Vodka de Klaus, un porte clé avec le numéro 9 de Diego, un mug avec écrit « Celia » dessus de Lila et un vieux pyjama de la part de Vanya.
J'interrogea cette dernière du regard.

Cinq : et mais c'est à moi ça !
Vanya : c'était à toi. Aujourd'hui c'est à peine si tu rentres dedans, donc soit heureux qu'il est un nouvel usage.

Le garçon soupira alors que la jeune fille riait.
Le reste de la journée se passa dans la joie et les rires et même les anecdotes d'enfances de notre fratrie névrosé.

Je me laissa tomber sur le lit en même temps que mon petit ami -je n'arrivais toujours pas à le penser- fermait la porte.

Cinq : tu ne m'as toujours pas offert mon cadeau.

Je m'assis en tailleur et lui fit signe de s'asseoir en face de moi. Il fut perplexe mais obtempéra.

Celia : laisse toi faire. Ferme les yeux.

Il sourit et obéit, je ferma les yeux à mon tour et me concentra. Je ne lui offrait pas de cadeaux matériel mais je voulais donner quelque chose de plus personnel, alors avec de l'aide et de l'entraînement je réussis non pas à lire dans les pensées mais à partager les miennes. Oui oui comme dans Twilight.
Je refis défile tous nos souvenirs ensemble, les heureux et les importants du moins. Quand ce fut finis je le sentis m'agripper les mains et entremêlés ses doigts au miens

Celia : je ne me souviens pas de grand chose mais la plupart de mes souvenirs sont avec toi. Et je n'hésiterais pas à mettre ma vie entre tes mains, même en connaissance de cause.

Il ne répondit pas, peut être était il trop ému ?

Celia : ce n'est pas grand chose-
Cinq : Celia c'est magnifique...

Il se pencha et attrapa ma nuque avant de m'attirer à lui et de poser ses lèvres sur les miennes. J'aurais jurer entendre le tic tac de ma montre se caler sur nos battements de cœur.

Cinq : je t'aime.
Celia : je t'aime.