La fin de quelque chose

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Je me réveilla coucher dans une pièce blanche.
Sur le sol, blanc lui aussi. Tout était blanc. Et la lumière était aveuglante. Je me redressa et vis une tête blonde qui ne m'était pas inconnue.

Celia : Newt ?

Il se retourna et m'offrit son fameux sourire.

Newt : bonjour Celia
Celia : alors j'avais raison ? Tu es un ange ?
Newt : non je ne suis pas un ange. Et tu n'es pas morte
Celia : alors ou suis je ?
Newt : dans sa tête

Il désigna un écran où l'on voyait Cinq entrain de... pleurer ?

Celia : et toi ? Que fais tu ici alors ?
Newt : je ne suis pas réel. Si je suis la c'est parce que tu me vois comme ta conscience.
Celia : je l'ai déjà rencontré et elle n'est pas très aimable. Mais passons, pourquoi sommes nous ici ? Et si je ne suis pas morte que suis je ?
Newt : regarde

Je m'approcha de lui et regarda par une sorte d'écran.

Cinq : allez Celia réveille toi !

Il pleurait à chaudes larmes, secouant mon corps.

Cinq : tu n'es pas morte. Tu m'avais promis...
Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit de me laisser.

Il passa sa main dans mes cheveux, et une de ses larmes tomba sur ma joue, donnant l'illusion que je pleurais moi aussi. C'est marrant, une larme roulait belle et bien sur ma joue au moment même.

Cinq ; pas alors que je t'a-

Celia : est ce que c'est le présent ?
Newt : non, c'est ce qui va se passer. Enfin sauf si tu décides d'y retourner.

Je fronça les sourcils et réfléchit. Ce que je n'était qu'une des possibilités de ce qui pouvait se passer. Et c'est moi que revenait le choix de la suite.

Newt : tu l'aimes ?
Celia : pardon ?
Newt : Cinq, tu l'aimes ?
Celia : je.. je pense mais je ne t'ai jamais dis comment il s'appelait.
Newt : je te l'ai dis ma belle, je suis que l'image de ta conscience.
Celia : mais comment je peux.. choisir de partir ou revenir ?
Newt : tout dépend de ce que tu veux faire. Mais je sais qu'au fond de toi tu sais ce que tu dois faire. Et comment le faire.

Je voulu me tourner vers lui mais il avait disparus. Mais comment je fais pour rentrer moi ? Je souffla un bon coup puis m'assis en tailleur par terre avant d'inspirer et de fermer les yeux. Bon, selon Newt, donc ma conscience, je n'étais que des les pensées de Cinq. Enfin dans les futures pensées.
Concentre toi Celia, tu peux le faire.
D'habitude cela se fait tout seul ! Il n'y a pas de formule magique ou de Abradacadabra !
A moins que ?
Si pour revenir de ma conscience, j'avais dû accepter, que Cinq était responsable.
Alors qu'avouer pour revenir de ma conscience de l'esprit de Cinq ? Avouer la vérité... mais laquelle ?
Allez Celia, concentre toi, tu peux le faire.

J'ouvris les yeux. Au même instant, la pression qui s'exerçait sur mon cou de relâcha et le corps de Maxim s'écroula pour laisser apparaître Cinq et ce qui devait être un vase à la main. Je posa ma main sur ma gorge, profitant de la sensation de l'air dans mes poumons et leva les yeux sur mon ancien partenaire.

Cinq : ça va ?

J'hocha la tête avant de regarder le corps de mon frère sur le sol.

Cinq : on ne devrait pas rester là.

Je le laissa à peine terminer sa phrase avant de le prendre dans mes bras, me confondant dans des excuses. J'enfui ma tête dans son cou, inspirant son odeur et profitant de la chaleur de son corps. Je sentis ses bras s'enrouler autour de moi et me rapprocher encore plus de lui. J'arrêta de parler, essayant juste de reprendre mon souffle.
Quand je me sépara de lui, me demandant pourquoi j'avais fait ça, nous étions dans le couloir qui menait à la cuisine. Au moins il avait fait en sorte que nous n'arrivions pas devant tout le monde. Je descendis les marches, suivit de peu par Cinq et arriva pour voir que tout le monde étais sain et sauf.
Lila soignait Diego, Allison Klaus et Vanya Luther.

Diego : ils sont tous morts.

Oui, une journée normal quoi.
J'avais envie d'hurler, de pleurer, de faire quelque chose. Mais je restais là, totalement absente, à essayer de comprendre tout ce qui venait de se passer. Dimitri était mort en essayant de me protéger, et je ne sais même pas pourquoi il voulait tant le faire.
Une larme roula sur ma joue, ce qui me fit sortir de mes pensées.

Luther : qu'est-ce qu'on va faire de tous ces corps ?
Klaus : bien, nous aurons de l'occupation cette nuit.
Lila : je pense pas que passer toute la journée avec des cadavres soit une idée très alléchante.
Celia : Lila comment tu es venue ici ?
Lila : avec une mallette pourquoi ?
Celia : on pourrait s'en servir pour les amenées, quelques part.
Cinq ; ramenons les à papa, il sera content de voir ce que son dernier enfant est devenu.

Je lui lança un regard noir, il y a deux minutes il me prenait dans les bras et là en une seule phrase, il cherchait à m'énerver. Je ne réagis pas plus que ça, j'avais juste besoin d'être seule.

Celia : merci de vous être battue pour moi.
Diego : on ne touche pas à la famille.

Il m'offrit un sourire auquel je répondis avant de quitter la pièce. Quand je passa devant la porte de la chambre de Cinq, je ne pu m'empêcher de regarder Dimitri. J'enjamba le cadavre de mon frère et m'agenouilla près du garçon.

Celia : je suis désolée...

En posant ma main sur son bras, je sentis une bosse sous la manche de sa veste. J'essaya de la retirer avant d'en sortir un bout de papier plier en 4 avec un collier.

Chère Celia,
Ce n'est pas la première lettre que je t'écris mais certainement la seule dont tu te rappelleras. Enfin, si tu l'as lis, cela veut dire que je suis mort. Mais ce n'est pas grave, je n'avais pas peur de mourir. Et savoir que je l'ai fait pour te protéger me permet de partir en paix. Tu dois te demander pourquoi j'ai fait tout ça, hmm ? Et bien tu ne t'en rappelles pas non plus mais, enfants, nous étions amis. Meilleurs amis. Nous étions inséparables et tu n'hésitais jamais à me soutenir quand je n'allais pas bien. Tu m'as sauver et tu m'as permis de tenir le coup. J'adorais t'écouter jouer du piano, tu jouais magnifiquement bien, de tout.
Le soir où tu as disparue, l'on devait se voir. J'avais prévu de te dire la vérité, que depuis quelque temps, ce n'était plus de l'amitié que j'éprouvais à ton égard mais de l'amour. Et j'avais même acheter un collier avec mes maigres économies. Toute personne sensée m'aurait dit que je n'avais aucune chance, moi, le fils d'un employer de ton père qui voulait offrir un collier de piètre qualité à la fille d'une des plus grandes puissances de Russie. Mais je savais que tu n'étais pas comme ça, tu voyais le bon en chaque personne. Et j'espère de tout cœur que tu vas continuer de le faire.
Continue à vivre, et surtout prends soin de toi.
Merci d'avoir été mon amie.
Dimitri.

Je regarda le collier en effaçant une larme qui roulait sur ma joue. C'était un pion d'échec, blanc. Peut être que c'est pour ça que j'adorais ce jeu, parce que dans mon ancienne vie j'y jouais déjà. Je mis la lettre et le collier dans mon sac avant de me relever et quitter la pièce.
Je te promets de continuer à voir le meilleur en chaque personne, en commençant par une qui souffre depuis bien trop longtemps et qui elle aussi, dois continuer à vivre.
Tout comme moi.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant