The Boy

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PDV Cinq :

Bon. Je venais de lancer une bombe.
Ce qui est plutôt bien c'est que j'avais réussi à gagner du temps en envoyant Celia prendre sa douche. Ce qui l'était moins, c'est que l'eau venait de se couper.
Maintenant j'en étais sure. C'était elle.
Enfin c'était moi. Mais pourquoi ?
Et comment ? Serait ce possible ?

Celia : tu voulais me dire quelque chose ?

Je sursauta. Elle portait un tee shirt trop grand et ses cheveux était décoiffés. Je me força à sourire.

Cinq : oui.

Elle s'assit à côté de moi et me contempla.
Avec ses grands yeux verts. Ces mêmes yeux qui me troublaient et me hantaient dès que je fermais les yeux.
J'inspira. Puis expira. Quand je fus prêt, et que les idées étaient bien en place dans ma tête, je déballa tout. Tout ce que j'avais compris.
Pourquoi tout ça. Et tout ce qui me passait par la tête en général. Je pense que par moment ma voix tremblait. Ma mâchoire se contractait. Je voyais son regard, perdu, sous le choque, l'émotion. Ses yeux au bords des larmes qui me scrutaient. Ses lèvres qui se pinçaient. Sa respiration qui se bloquait. Son corps qui tremblait.
Quand j'eu finis je la regarda. Comment allait-elle réagir ? Ça devait faire beaucoup d'un coup. Elle murmura.

Celia : je suis désolé...
Cinq : tu n'as pas à l'être... mais comme ça tu sais. Tu sais comment j'en suis arrivé à travailler avec la commission, pourquoi moi je m'appelle Cinq... et tout en général.

Elle me sourit. Je lui avais tout dis... ou presque. Après ça, nous allâmes nous coucher, chacun dans notre lit, ayant besoin de repos après cette soirée mouvementée.
Je pense qu'elle s'endormir assez rapidement.
Pas comme moi. Je fixais le plafond, n'arrivant pas à arrêté de culpabiliser. Je ne sais même pas pourquoi ces remords me rongeaient de l'intérieur. Je voulais lui dire. Mais je n'y arrivais pas. Les mots ne passaient ma gorge.
Et c'est comme ça que sur le coup de 4heures du matin, je me leva et à la lumière de la lune me mit a écrire. J'écrivais juste la vérité. Ce qu'il s'était passé. Comment. Pourquoi. Et tout ce qu'il s'était passé depuis. Vers 4h30, j'eu finis. Je plia la lettre et la posa sur ma table de nuit, avant de me plonger dans une nuit sans rêve.

PDV Celia :

J'émergea doucement. Assimilant les éléments de la veille. La soirée était déjà passé au deuxième plan même si j'espère que nous ne tarderons pas à avoir des nouvelles de la commission. Non j'essayais d'assimiler tout ce que Cinq m'avait avouer. Son enfance, l'apocalypse, la deuxième apocalypse... la vie ne lui avait pas vraiment laisser de repis. Il y avait autre chose qui le tracassait, mais il m'en parlerait quand il serait prêt. Ou alors peut être que c'est moi qui ne voulait pas l'entendre. Je secoua la tête avant de regarder l'heure. 13h14. Et bien, on avait bien dormis. Je tourna la tête pour le regarder dormir sur le lit d'accoté. Il souriait, vraiment comme un enfant entrain de rêver. Ou un garçon amoureux. Je m'empêcha de rire en repensant à Dolores. Je crois qu'il me faudra du temps pour imprimer le fait qu'il soit sortit avec un mannequin.
Je sortis de mon lit en souriant puis m'habilla.
Je mit un jeans à trou noir et une chemise de cette même couleur. Si Lucifer était là, il me prendrait pour sa fille. D'ailleurs il faudra que je prenne de ses nouvelles. Quand je fus a peu près convenable, je m'accroupis près du lit de Cinq et lui frotta doucement l'épaule.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, j'eu un mouvement de recul. Parfois, je ne pouvais m'empêcher de les confondre avec ces yeux... ceux qui m'avait brisé cette nuit là. Il fronça les sourcils et je me força à sourire.

Celia : il est presque 14 heures, je vais chercher du café.
Cinq : bien noir.

J'hocha la tête et sortit de la pièce. Une fois dans le couloir, je m'arrêta et baissa la tête.

Celia : mais quelle gourde.

Je revint 10 minutes plus tard avec deux tasses de café bien noir. Cinq était assis sur le bord de son lit, la tête entre les mains. Je lui tendis une tasse et il bu une gorgée avant de grimacer.

Cinq : mais qu'est-ce qu'il faut faire sur cette planète pour avoir un café décent ?!

Je souris et bu à mon tour. Il n'était pas excellent mais il était déjà meilleur que celui de la commission.

La journée passa normalement. Même si Cinq était à nouveau distant et que la tension était de plus en plus pesante. On avait toujours pas de nouvelle de la commission alors on faisait avec ce qu'on avait. Je faisais des recherches sur le fameux souterrain sous startcourt, tandis que Cinq cherchait des infos sur les fais de 83 et 85. Mes yeux commençaient à fatigué et j'avais l'impression que l'internet de l'hôtel se retournait contre moi. A moins que ce soit google. Je referma mon pc et entreprit d'aller chercher à manger. Je revins dans la chambre à 20h56 avec deux plateaux repas et un Cinq toujours aussi froid. Peut être regrettait il de s'être confié à moi ?
Nous mangeâmes en silence puis mon coéquipier alla reporter les plateaux.
Quand il revint, je le sentais encore plus tendu que d'habitude. Je fronça les sourcils.
Que me cachait-il ?

PDV Cinq :

Je commençais à douter. J'étais assis sur la chaise du petit bureau de notre chambre et laissais le doute monter de plus en plus en moi.
Elle sait. J'en suis presque sûr. Elle sait que c'est de ma faute. Je la regarda. Elle faisait des recherches avec les archives de la bibliothèque.
L'air innocente. Plus je pensais et plus je sentais mon cœur peser dans ma poitrine. Bientôt je n'entendais plus que ça. 
Ça et cette voix qui me chuchotais ;
Elle se moque de toi. Elle se sert de toi. Tout ce qu'elle veut s'est se vengé. À ton avis, pourquoi est-ce qu'elle s'en sort aussi bien avec les russes ? Pourquoi est-ce qu'elle parle cette langue ? Pourquoi est ce que tout se passe un peu trop bien ? Dis lui. Dis lui que tu sais.
Demande lui.
Non, ça ne pouvait pas être possible. Elle ne pourrait pas faire semblant comme ça. Pas elle. Pas alors qu'on se rapprochait. Justement. Non. Ça ne se peut pas. Je ne veux rien pas.
Pas alors que je tombe amoureux d'elle.

Cinq : Est-ce que tu me ment depuis le début ?

Elle releva la tête surprise et fronça les sourcils.

Celia : pardon ?
Cinq : Est-ce que tu savais qui j'étais quand tu as envoyer le message.

Elle se leva et sembla réfléchir.

Celia : Cinq de quoi tu parles ?
Cinq : tout ça. Ce n'est qu'une vaste blague hein ? C'est pour te venger de moi c'est ça ?!

Je me leva à mon tour et la regarda dans les yeux. M'approchant d'elle au fur et à mesure que je parlais.

Celia : me venger ? Mais me venger de quoi ?!
Cinq : Est-ce que tu es au courant ?!
Celia : au courant de quoi ?!
Cinq : en fait tu te sers de moi depuis le depuis c'est ça
Celia : Cinq non-
Cinq : ne te fous pas de moi !

Je la plaqua contre le mur avec une main au dessus de son épaule et l'autre retenant son poignet.

Cinq : ne te. Fous pas. De moi.

Nos visages n'étaient plus qu'à quelque centimètre d'écart. Je sentais son souffle chaud sur mon visage et ne voyais plus que ses yeux. Apeurés. Dans l'incompréhension. Mon cœur battait encore plus vite, mais plus pour les mêmes raisons. Et puis ce fut comme aimanté. Une nouvelle pulsion me diriez vous.
Mais je m'approcha encore plus d'elle,
Et posa mes lèvres sur les siennes.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant