Anecdote

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Cinq déposa Vanya dans le canapé et je m'assis derrière sa tête en lui caressant les cheveux.

Cinq : elle va bien ?

Je pris son pouls et hocha la tête. Le voir inquiet ainsi pour sa sœur me touchait, je savais qu'ils avaient toujours eu une relation plus spéciale qu'ils ne se l'avouaient. Enfant, Cinq était le seul à se préoccuper de Vanya et Vanya la seule à s'inquiéter pour lui quand il avait disparu. Elle semblait apaiser et avait repris des couleurs normales.

Cinq : tu crois que tu pourrais rentrer dans sa tête ? Et voir ce qu'il se passe ?
Lila : c'est risqué, et tu as vu ce que ça a fait à Ben.
Celia : je pense pouvoir le faire et Ben était déjà mort.
Lila : enfin Celia ! Tu es perdu l'esprit ?
Celia : fait moi confiance je peux le faire.

Elle se recula et Cinq s'assit derrière moi en posant ses mains sur mes épaules.

Cinq : j'ai confiance en toi...

Je frissonna puis ferma les yeux en inspirant. Je me concentra sur Vanya en déposant mes mains de part et d'autre de sa tête.
Au lieu d'arriver dans un couloir avec des portes à gauche et à droite, j'arriva dans une pièce toute noire, un peu comme la première fois que j'avais parler avec ma conscience.
Un détail m'attira au centre de la pièce, un jeune garçon assis sur une chaise.

Celia : Harlan ?

Le petit rabaissa la tête et ses yeux se plantèrent dans les miens et il rattrapa une couleur de peau et des yeux normaux.

Harlan : Vanya...

Je m'approcha de lui et lui souris en m'accroupissant et prenant sa main.

Celia : hé mon grand, je suis une amie de Vanya mais pour l'aider tu dois me dire ce qu'il se passe.
Harlan : Vanya...
Celia : ou me montrer ? D'accord ? Tout va s'arranger on va t'aider mais pour ça tu dois m'aider moi.

Le garçon attrapa ma main sans que je m'en rende compte et plusieurs flash Back me traversèrent.

Je rouvris les yeux en fronçant les sourcils.
D'un coup je perdis tout mon air et toute mon énergie. Je perdis connaissance une fraction de seconde et je me laissa tomber sentant les bras de Cinq m'entourer et me rattraper.

Lila : je vous avais dit que c'était une mauvaise idée !
Celia : je vais bien
Lila : tu as l'air !
Cinq : je ne pense pas qu'entendre ta voix assez désagréable crier ne l'aide à mieux aller.

Ma sœur fut d'abord surprise mais se contenta de s'asseoir en râlant, acceptant la remarque.
Je resta à moitié couchée dans les bras du garçon en essayant de reprendre mes esprits.

Celia : Harlan...
Lila : c'est qui Harlan ?
Cinq : le petit de sissy. Celui que t'a mère avait prévu d'enlever.
Celia : pouvoir
Cinq : quoi ?
Celia : il a des pouvoirs... comme Vanya.

Le soir même, Klaus Lila et Diego étaient partit se bourré la gueule. Allison et Vanya faisaient des choses entre elle et Cinq avait disparu je ne sais où. En bref j'avais l'impression que tout le monde m'évitais. Je m'engouffra dans le salon et y vit Luther. Je nous servis des verres et lui en tendis un. Nous trinquèrent.

Celia : tu n'as pas l'air dans ton assiette
Luther : c'est le cas de le dire...
Celia : tu veux en parler ?
Luther :  non merci

Il but son verre d'une traite.

Celia : si ça peut te réconforter, je n'ai absolument aucune idée d'où à disparu mon petit ami.
Luther : Cinq est assez...
C et L : c'est Cinq quoi.

On rigola et je bus une gorgée de ma boisson.

Celia : mais je sais que sous ses airs fier et antisocial, il ferait tout pour vous protéger...
Luther : y compris garder les mêmes vêtements pendant deux semaines ?
Celia : je pense que durant l'apocalypse, sa tenue et son apparence était le cadet de ses soucis. Et puis lui, contrairement à nous, n'a pas eu la chance de pouvoir trouvé qui il était, et donc quel style lui convenait.
Luther : c'est... intéressant.
Celia : ouais, je pense que l'alcool me monte à la tête.
Luther : et bien ça te fait un point commun avec Cinq
Celia : qu'est-ce que tu veux dire ?

Il me regarda et souris, je souris à mon tour déviant le dossier que j'allais bientôt apprendre.

Luther : pendant la première apocalypse, Diego et moi avons retrouvé Cinq en plein comma idyllique dans une bibliothèque avec Dolores sous le bras.
Celia : je veux des détails.

Un nouveau sourire complice et un nouveau verre plus tard, l'homme me raconta les détails de la deuxième crise d'adolescence de mon copain. Malheureusement, mon fou rire fut coupé par la sonnerie de mon téléphone.

Celia : allo ?
??? : Celia...
Celia : Cinq ?
Cinq : Celia
Celia : Cinq tu vas bien ?
Cinq : pas trop..
Celia : qu'est-ce qui se passe ? Où es tu ?
Cinq : dans un bar, enfin dans une ruelle près d'un bar...
Celia : ne bouge pas j'arrive.

Je me leva et rangea mon téléphone.

Luther : qu'est-ce qu'il y a ?
Celia : Cinq est bourré
Luther : et comment vas tu le retrouver ?

Je tapota sur ma tête et attrapa ma veste avant de quitter la maison et de me mettre à marcher en essayant de me concentrer sur l'esprit de  l'adolescent.

Celia : où es tu Cinq ?

Là ! Je vis l'image de la ruelle et me précipita dans cette direction. Je le trouva assis par terre, complètement stone, à moitié dans le vague. Je soupira et m'agenouilla devant lui.

Cinq : tu es la...
Celia : bien sûr que je suis là, aller viens.

Je lui pris la main et l'aida à se relever. Cinq n'étant pas dans la possibilité de se teleporter, j'allais devoir le ramener à la maison. La tâche fut difficile mais je fus assez fière de moi quand je réussi à lui ôter ses vêtements et à le coucher sous les draps. Je me déshabilla à mon tour et me coucha en venant l'encercler de mes bras.
Il se retourna et enfuit sa tête dans mon cou.

Celia : Cinq qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Cinq : je sais plus...
Celia : tu avais l'air brisé au téléphone...
Cinq : que veux tu, je suis complètement...

Il ne finis pas sa phrase et je devina qu'il s'était endormi. J'enfuis ma tête dans ses cheveux et lui les caressa. Son état m'inquiétait de plus en plus. Il était là oui, mais c'est comme si il maintenait une certaine distance. Et puis ses secrets, le secret. Peut être ne savait il tout simplement pas encore qui il était ? Mais ça me faisait peur.. parce que peut être que quand il le saura, je ne serais plus dans l'équation.
Je lui embrassa le front.

Celia : je t'aime Cinq Hargreeves...

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant