Mort-vivant

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Le garçon me regarda avec des yeux interrogateurs. C'est vrai, on fait quoi maintenant ? Tout ceci n'était qu'une mascarade donc, on se sépare et on redevient des étrangers ? On rentre dans le présent ?
J'enquête pour savoir qui j'étais ? La dernière option me semblait être la plus cohérente mais je n'étais pas prête. Ou alors je ne voulais pas savoir qui j'étais.

Cinq : déjà, il nous faudrait une valise.

Je me leva et chercha celles qui nous avaient amenées ici mais elles n'étaient plus là.

Cinq : ils les ont prisent quand ils sont... venus.

Je soupira. Quoi que l'on voulait faire, on était bloqué en 2016 dans une ville paumé.

Cinq : qu'est-ce que tu veux faire ?
Celia : je ne sais pas... peut être retrouver Lila ? C'est l'option qui me parait la plus normale jusqu'à maintenant. Si il y a quoi que ce soit de normal dans tout ça.

Il baissa les yeux avec un air déçu. Puis il pinça les lèvres et finalement, il sourit.

Cinq : oui... c'est la meilleure option.
Celia : pour moi...
Cinq : qu'est-ce que tu veux dire ?
Celia : et toi ? Que vas tu faire ?
Cinq : peut être... retourné dans le présent, voir ma famille et profiter de mon adolescence.

Il haussa les épaules et sourit encore. Mais je voyais bien dans ses yeux que ce n'est pas ce qu'il voulait et qu'il était aussi perdu que moi.
Et vu que ni l'un ni l'autre osait abordé la question qui nous chatouillait les lèvres et bien, cela donnait cette discussion blanche.

Celia : c'est vraiment ce que tu veux faire ?
Cinq : et toi ? Tu veux vraiment retrouver Lila ?
Il n'y a pas quelque chose de plus important ?
Celia : quelque chose, ou quelqu'un ?

Il me regardait avec ce regard. Un dont seul lui avait le secret. Vous devez vous dire, mais tu connais quoi de la vie ? Tu connais quoi des garçons ? Et bien même si je ne me rappelle plus de rien, il y a des sensations, des instincts qu'on n'oublie pas. Et d'une certaine façon, c'est comme si j'avais connu Cinq avant.
Il y avait ce drôle de lien qui nous unissait, alors que de base c'est à peine si on pouvait se voir.

Cinq : tu as déjà vu le présent ? Enfin 2019.
Celia : peut être qu'avant oui, mais dans cette vie non. Mais cela me ferait plaisir de voir à quoi cela ressemble.
Cinq : c'est un oui ?
Celia : c'est une proposition ?

Il sourit et s'approcha de moi.

Cinq : à toi de voir.
Celia : mmm... il me semble que Batman me doit un service. Je l'ai quand même aider à arrêter la fin du monde après tout.

On avait ces mots qui nous brûlait la langue. Ces 3 ridicules mots que ni lui ni moi n'arrivions à prononcer. Ils auraient permis de clôturer ce chapitre en beauté mais que voulez vous. Il y a certaine chose qui sont hors de notre portée. Et puis, on a pas toujours besoin de parler pour se comprendre. Parfois il suffit d'un regard.
Je ferma les yeux. Peut être n'aurais je pas du.
J'en une vision, un combat, sur un toi. Ha un moment, Cinq était trop proche du bord et, le sol craqua, il avait disparu en une fraction de seconde. Je n'avais rien pu faire. Je n'étais même pas là.
Je rouvris les yeux en sursaut. Mon partenaire m'interrogea en levant un sourcil interrogateur.

Cinq : ça va ?
Celia : oui ! Ça va. Je... réfléchissais. À comment trouver une valise... pour rentrer.

Il parut incertain de ma réponse mais passa outre.

Cinq : il me semble qu'il y a des valises en stock là où tu étais retenue. Je comprendrais que tu ne veuilles pas y retourner et veux bien y aller seul, le temps de faire l'aller retour, je serais là en moins de deux.
Celia : non je viens.
Cinq : tu es sûre ? Cela ne servira pas à grand chose et je n'ai plus assez de force pour me servir de mon pouvoir pour nous deux.
Celia : je viens. Ne t'en fait pas, ce va aller.

Je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais vu... mais si j'étais avec lui, je pourrais trouver un moyen de le sauver, j'en suis sûre.
C'est un peu à la hâte que nous refîmes nos valises et nous quittions l'hôtel qui jusqu'à présent avait été ma maison. Nous appelâmes un taxi et il nous conduit jusqu'au bâtiment. En y pensant, cet homme ne savait rien de tout ce qui se tramait derrière le monde ni derrière ces murs. Je souris, peut être qu'avant, moi aussi je n'avais conscience de rien.
Une fois sur place, nous descendîmes de la voiture, et entrâmes dans l'endroit désert.
Enfin, on est jamais trop prudent alors je suivais le garçon tout en regardant partout autour de moi. Un détail attira mon attention quand nous arrivâmes au derniers étages, là où étaient les valises mais aussi la ou j'étais retenue. Je m'arrêta et retint mon partenaire.

Cinq : quoi ?
Celia : où sont passé les cadavres ?

Il regarda à travers la vitre et fit le même constat que moi, les corps des médecins avaient disparus. Hors, un mort n'est pas sensé se déplacé tout seul. Ce qui voulait dire qu'une chose, il y avait quelqu'un d'autre dans le bâtiment.

Cinq : il doit y avoir une explication rationnelle
Celia : ils auraient survécu ?
Cinq : je les ai égorgé, ce n'est pas comme si il s'était prit un simple coup de couteau.
Celia : la directrice a bien survécu à une balle en pleine tête.

Il me regarda et sembla tilter quelque chose.

Celia : quoi ?
Cinq : Le docteur égocentrique, on a pas vérifier si il était mort.
Adam : effectivement, vous ne l'avez pas fait.

Je me retourna. Personne. Mais il venait bien de parler non ? Ou alors mon esprit me jouait des tours ? Je leva les yeux sur Cinq qui lui non plus ne comprenait pas d'où venait la voix.

Adam : je suis la les enfants.

Il apparut au détour d'un couloir. L'air... toujours aussi débile mais assez flippant.
Il avait un sourire mauvais et un flingue.

Adam : Tu lui as facilement pardonner dis moi.
Celia : pardonner quoi ?
Adam : ho Cinq, tu ne lui as toujours pas dis ton petit secret ?
Celia : quel secret ?!

Je me retourna vers le garçon qui avait... des yeux meurtriers. Des yeux semblable à ceux que j'avais vu cette nuit là. Impossible. Je me faisait des films, Adam manipulait mon esprit.

Adam : et bien je vais m'en charger alors-
Cinq : je te hais !

L'adolescent de jeta sur le médecin mais il dégaina son arme et le coup partir.

Celia : Cinq attention !

Ils avaient disparus, l'un comme l'autre.

C'est toi le chat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant