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22 mars - autoroute A10

Newt sortit le premier de la voiture. Il se méfiait, il n'avait pas fait assez attention à leur environnement le temps de leur discussion. Il n'avait pas vu si quelque chose clochait, si quelqu'un les suivait. Il avait été trop concentré sur leur dispute et il s'en voulait. Quelque chose aurait pu arriver. Il avait alors demandé à Thomas de rester dans la voiture, le temps qu'il repère les lieux. Le brun lui avait obéit tout en le fixant d'un mauvais œil. Il était sortit prudemment de la voiture, une main dans sa poche, tout contre son arme. Il balayait le parking des yeux. Il n'y avait rien d'extraordinaire à voir. L'endroit était à moitié plein. Quelques routiers paressaient dans leur camion, d'autres fumaient une cigarette assis sur le trottoir, un ou deux hommes d'affaires faisaient une pause avant de rejoindre Paris et une voiture coupait son moteur non loin. Quelqu'un en sortit pour rejoindre le coffre. Newt n'eut pas le temps de distinguer le conducteur. Il ne s'attarda cependant pas sur ce personnage là, encore un peu déconcentré. Il continua à observer les environs. Le parking était de taille moyenne, peu rempli. Il y avait une supérette à la façade qui semblait avoir vécue et une station essence attenante au bâtiment. Quelques arbres les séparaient de l'autoroute bruyante sur laquelle il pouvait entendre les voitures défiler. Newt conclut finalement qu'il n'y avait rien d'extraordinaire et fit le tour pour ouvrir à Thomas, la main toujours enfouie dans sa poche par précaution.

Le brun lui jeta un regard de biais tout en se redressant. Lui aussi jeta un œil à son environnement, anxieux. Newt l'observa faire sans rien dire. Puis, il se dirigèrent vers la supérette. Lorsqu'ils entrèrent dans le bâtiment, à nouveau Newt fit un tour visuel des lieux. Il y avait trois clients dans les rayons bas de l'endroit. Aucun deux ne semblait prêter attention à eux, trop occupés à acheter des sandwichs ou une salade. Il y avait quelques machines à café juste en dessous de l'écriteau indiquant les toilettes. Newt tira Thomas à sa suite, gardant l'œil partout autour d'eux. Ils entrèrent dans les toilettes à l'odeur nauséabonde. L'endroit était vide. Aucune cabine n'était occupée et le miroir au dessus des vasques ne reflétait personne. Thomas disparut dans une cabine et Newt en profita pour se rafraîchir lui aussi. Il savait déjà où il emmenait Thomas et ils avaient encore de longues heures de route devant eux. Il sortit avant le brun et se passa de l'eau sur le visage pour faire disparaître les traces de ses pleurs.

Il s'immobilisa, la tête au dessus du lavabo lorsqu'il entendit la porte de la pièce s'ouvrir. Il y eut quelques bruits de pas tandis qu'il se relevait rapidement afin de découvrir qui pénétrait la pièce. Il eut tout juste le temps de croiser des yeux bleus et un éclair blond avant de glisser sa main dans sa poche. Il n'eut cependant pas le temps de sortir son arme. Le bras droit de Janson s'était jeté sur lui. Il lui avait décoché son poing dans la mâchoire. Newt avait trébuché sous la violence du choc. Le blond en avait profité pour le pousser. Il s'était alors retrouvé sur le sol en une petite seconde. Sa tête rencontra le carrelage avec violence et un grognement de douleur lui échappa. Il ne perdit cependant pas de temps pour se relever. Il fallait qu'il réplique vite et fort. Le rapport de force jouait en faveur de son adversaire alors il devait être stratégique. Il commença par lui mettre un coup de poing dans le diaphragme. Il se remit sur pied tandis que l'autre cherchait son souffle et lui décocha un coup de genou entre les jambes. Le dénommé Gally étouffa un juron et tituba contre les vasques. Il prit une seconde pour se remettre. Mais Newt était bien décidé à ne pas le laisser faire. Il allait enchaîner avec un bon coup de coude au niveau de la jointure entre son cou et son épaule, histoire de lui faire bien mal. Il n'eut cependant pas le temps de terminer son geste. Son adversaire sortit une arme de sa poche et la pointa droit sur lui. Newt fut coupé dans son élan. Il s'immobilisa, la respiration retenue. Il lança un regard noir au blond. Ce dernier ricana doucement.

« Putain... Il a de la patate le petit fiancé de ce cher Thomas Edison ! »

Newt ne réussit pas à masquer sa surprise. Il écarquilla les yeux et haussa les sourcils. La lueur de surprise dans ses yeux fit rire son adversaire.

Dernier contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant