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25 mars - La chaise Dieu

Il faisait nuit noire et tous les occupants de la vieille longère dormaient paisiblement. Teresa s'était couchée tôt, planant légèrement à cause de la drogue qu'elle avait consommé dans la journée. Newt et Thomas avaient mis un peu plus de temps à s'endormir, leurs préoccupations aimant à se rappeler à eux. Mais ils avaient fini par trouver le sommeil, chacun de leur côté. Ils dormaient depuis des heures, il était tôt le matin quand Newt ouvrit les yeux. Encore sonné par le sommeil qu'il venait de quitter, il se demanda d'abord pourquoi il était réveillé. Le réveil sur la table de nuit de Thomas indiquait deux heures du matin. Il n'avait pas fait ses cauchemars habituels et la nuit était silencieuse. Il choisit de se rendormir, bercé par la lente respiration de Thomas. Il se recala contre son oreiller, bien décidé à chercher à nouveau le sommeil pour pouvoir être en forme pour le périple qui les attendait. Il s'apprêtait à sombrer à nouveau quand un bruit, surement ce qui l'avait réveillé, se fit entendre. 

La situation stressante dans laquelle ils étaient embourbés le fit se redresser prestement, parfaitement réveillé. Il resta un moment immobile, cherchant à identifier le bruit. Il ne bougeait plus, tous les muscles de son corps se  tendirent. Il était prêt à bondir. Son cœur s'était mis à battre furieusement alors qu'il comprenait que quelque chose grattait les volets. Il n'hésita que très peu lorsqu'il se saisit de son arme, posée sur le petit bureau à côté de son matelas. Il se leva et fit glisser une recharge de balle à l'intérieure de son arme, les sourcils froncés. Il s'approcha du volet à petits pas feutrés, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Il avait retrouvé des réflexes familier qui lui dictait de placer son doigt sur la détente et d'avancer avec le canon pointait vers le sol. Il tenait fermement son arme à deux mains, prêt à la redresser et à faire feu à la moindre alerte. Il espérait de tout son cœur qu'il n'ait pas à faire une chose pareille. Il n'alluma pas la lumière, il devait rester prudent, et l'obscurité ajouta quelque une touche de menace à la situation. La crainte montait en lui mais il s'efforça de l'éloigner afin de garde l'esprit clair. Lorsqu'il arriva devant les battants de la fenêtre, il tendit son arme devant lui et plissa les yeux afin d'apercevoir quelque chose. Il prit quelques secondes pour s'habituer à l'obscurité et pour calmer l'anxiété qui grimpait en lui. Puis quand il fut capable de distinguer les choses autour de lui, il sentit son sang se glacer. Quelqu'un essayait d'ouvrir le volet depuis l'extérieur avec une tige de métal. 

C'est l'horreur qui le fit réagir. Il étouffa une exclamation et se sentit blêmir. Il baissa son arme  mais la garda tout de même à la main. Il se précipita vers le lit de Thomas et le secoua sans remords. Une idée obsédante venait de s'installer dans sa tête : il devait à tout prix le mettre en sécurité. C'est la peur qui s'accaparait ses moyens et qui le faisait agir. Son sang circulait affreusement vite dans ses veines alors que Thomas ouvrait seulement les yeux. Il lui semblait que les quelques secondes qu'il avait prise pour émerger étaient de trop.

" Thomas réveille toi ! Vite ! "

Les yeux du brun se fermaient tout seuls alors que les bruits que provoquaient l'intrus s'accentuaient. C'est à peine s'il parvint à apercevoir la peur sur son visage et à lui lancer un regard interrogateur. 

" 'S'passe ? "

Newt le secoua d'avantage, ils perdaient du temps. La peur le rongeait. 

" Lève toi ! On a de la visite ! "

Il n'en fallut pas beaucoup plus à Thomas. Il jeta un coup d'œil au volet sur lequel s'acharnait toujours leurs visiteurs. Les bruits, aussi discrets qu'ils puissent l'être, retentissaient dans la chambre et leurs échos lui firent écarquiller les yeux. Newt l'entendit déglutir difficilement alors qu'il rejetait enfin les couvertures, parfaitement réveillé et l'adrénaline voyageant dans ses veines. Thomas fut sur pied en un rien de temps, la panique l'envahissant brutalement. Newt ne perdit pas de temps. Il sauta au pied du lit et attrapa Thomas par le poignet. Il le tira à sa suite, traversant la salle de bain qui séparait la chambre d'amis de celle de Teresa. Il y entra précipitamment, Thomas le suivant comme son ombre. Il entreprit alors de secouer la jeune femme toujours endormie. Elle eut plus de mal à émerger que Thomas et le blond se sentit angoisser d'avantage. Elle râla alors que Newt la secouait toujours. 

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