Dernier contrat

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26 mars - Quelque part dans le massif corse

Lorsque Newt descendit prendre son petit déjeuner le lendemain matin, Thomas était déjà levé. Il s'était réveillé seul dans le lit, sans la chaleur du brun à ses côtés. Il faisait déjà plein, jour, en attestait la lumière vive qui entrait dans la chambre. Il s'était habillé rapidement et, se souvenant qu'il n'avait pas pris le temps d'observer leur environnement la veille, il avait observé le premier étage de la maison de Minho. Il était composé d'un couloir donnant sur quatre chambre, chacune possédant sa salle de bain privée. Au bout du couloir se trouvait une mezzanine ouverte sur une large baie vitrée ajoutant de la luminosité à la pièce du bas. Elle était agrémentée de poufs et fauteuils agréables permettant de s'installer confortablement avec un livre et d'observer le paysage corse à l'extérieur. Un deuxième escalier conduisait au second étage. Ce dernier était assez semblable au premier au détail près qu'il se situait sous les toits. Les murs peints en blancs étaient nus pour la plupart, comme si Minho n'avait pas pris le temps de rendre sa maison plus chaleureuse. Pas de cadre photo comme chez Teresa, pas de peinture qui s'accorderaient pourtant merveilleusement avec le reste de la décoration, simple et épurée, très classe et chic. Les meubles n'étaient pas nombreux, pour la plupart, les tiroirs étaient vides s'il n'y avait pas un vieux papier froissé sans importance qui en tapissait le fond. La maison de Minho semblait tristement vide, comme une photo dans un catalogue d'un magasin de décoration. 

Il finit par redescendre au rez-de-chaussée, inquiet. Certes, la maison de Minho était une maison des plus banales. Il comprenait parfaitement pourquoi elle était construite ainsi, dans une pierre froide abaissant les chaudes températures de la méditerranée mais tout de même grande ouverte pour profiter des lumineux rayons du soleil. Il y avait un nombre assez incroyable d'ouvertures dans cette maison. Ils étaient totalement à découvert et le peu de meubles que possédaient Minho offraient certes une décoration simple et design mais ne leur permettraient pas de se mettre à l'abri si quelqu'un avait soudain envie de les abattre à travers les baies vitrée. Il ne se sentait pas en sécurité ici. 

Il se rendit dans la cuisine de la maison en mordillant sa lèvre inférieure avec un air embêté. Il trouva ses trois compagnons en train de petit déjeuner. Teresa avait les cheveux totalement défaits et piquait du nez dans son bol de café. Elle semblait avoir passé une nuit affreuse. Thomas regardait dans le vide tout en mâchant une tartine, l'esprit ailleurs. Minho se tenait debout contre son plan de travail, un immense sourire sur les lèvres. Sa joie semblait étrangement déplacé dans l'ambiance songeuse qui régnait dans la pièce. 

" Salut Newtie ! s'écria-t-il. Bien dormi princesse ? "

Newt fronça le nez face au surnom mais ne dit rien. Il vit du coin de l'œil Thomas revenir à l'instant présent et froncer les sourcils à l'intention de Minho. Il retint difficilement le sourire qui lui vint. 

" Ca va. Mais, j'ai fait un tour de la maison. 

-T'as fait un tour de la maison ?"

Minho avait immédiatement perdu son sourire à cette annonce. Il semblait même sur la défensive et Newt cessa de beurrer sa tartine pour pouvoir l'observer. Il haussa un sourcil et même Teresa qui semblait dormir encore lui lança un regard peu sûr. Thomas fronça les sourcils et faisait des allers retours visuels entre Newt et Minho. 

" Quoi ? demanda le blond. Je voulais juste prendre connaissance du terrain. Pourquoi tu réagis comme ça ? Tu caches un truc ? "

Minho se détendit légèrement avant d'éclater de rire de manière exagérée. Ses trois convives le regardèrent avec insistance, le dévisageant de haut en bas. Teresa échangea un regard avec Newt. Ils le trouvaient étrange aujourd'hui. Bien que le blond ne l'ai vu que quelques rares fois, il ne le trouvait pas dans son état normal. Certes Minho n'était naturellement pas normal mais ce jour là, il n'agissait pas dans ses habitudes et Teresa pouvait le confirmer mieux que personne.