9 mars - Paris, 16e arrondissement.
Cette fois, l'appartement de Janson était bel et bien vide. Les pièces étaient nues, dépourvues de décorations. De larges carrés et rectangles blancs laissaient entrevoir l'endroit où autrefois ses tableaux de collections et ses larges miroirs avaient été suspendus. Le sol n'était plus que parquet sous ses pieds, laissant des traces claires par endroit, témoignant de l'existence d'un meuble à présent disparu. Plus de tapis non plus. Plus rien. Juste un matelas à même le sol dans sa chambre et une table de jardin en ferraille rouillée et une chaise en plastique lui servaient pour prendre ses repas. C'est tout juste si il avait encore l'eau courante et l'électricité.
Ce vide mettait Janson en rage comme il ne l'avait jamais été. Il détestait que son magnifique appartement du seizième ressemble à un squat. Il détestait l'absence de ses précieux objets de collection. Il détestait vivre comme s'il n'avait rien. Comme s'il n'était rien. Et plus que tout, il détestait le goût amer de la défaite sur ses papilles.
Il faisait les cent pas, tremblant de rage. Devant lui, Gally et Alby n'avaient pas de quoi être fiers. L'un deux s'était démis l'épaule, l'autre s'était pris une balle dans la cuisse. Ils s'étaient laissés prendre au piège et leur proie avait pu s'échapper une fois de plus. Ils n'étaient que des incapables et Janson avait très envie de leur plomber la cervelle. Mais il allait avoir encore besoin d'eux. Alors il se contenta de leur exprimer toute sa colère.
"Vous n'êtes que des incapables." siffla-t-il entre ses dents. "Ce n'est pourtant pas si compliqué ! Je vous ai demandé une chose ! Une chose !"
Gally fuit sont regard immédiatement. Il n'était pas du genre à lui tenir tête, même quand il s'agissait de simplement lui demander un weekend entier de libre pour pouvoir passer du temps avec ses enfants. Il se laissait volontairement marcher dessus par Janson et ne protestait jamais. Janson en profitait.
Alby, lui, bouillait dans son coin. Il sentait qu'il avait envie de protester. Il ne connaissait pas Janson depuis suffisamment longtemps pour savoir que personne n'avait le droit de lui tenir tête. Encore moins l'un de ses employés. Il se mordait la lèvre fermement et bientôt, il ne tint plus. Il protesta ouvertement.
"Vous m'aviez simplement demander de les retrouver et c'est ce que j'ai fait ! Et ils nous ont pris à revers !
— Ca n'aurait jamais dû arriver !" trancha Janson.
Alby se tut et se renferma sur lui même. Il offrit tout de même un dernier regard noir à son employeur avant de faire un léger pas en arrière. Gally n'osa même pas relever la tête.
"Je suis très déçu." cracha Janson.
Il vit du coin de l'œil que Gally se ratatinait sur lui même.
"Il faut croire que je vais être obligé de faire les choses moi même."
Son ton sec résonna désagréablement contre les murs vides et les talons de ses chaussures cirées claquèrent sur le parquet lorsqu'il s'en alla en direction de la cuisine. Là, il ouvrit un tiroir sous les yeux de ses employés qui n'avaient pas bouger. Parmi le papier cuisson et l'aluminium reposait un revolver. C'était un petit bijou de collection, une arme qu'il avait payé cher pour la façon dont elle était ornée à la main de motifs floraux. Il la prit en main avec un petit sourire, sa colère se calmant soudain lorsqu'il soupesa son arma. Il se mit à fredonner un petit air de musique lorsqu'il se saisit des balles qui l'accompagnaient et se mit à les compter nonchalamment. Il avait un petit sourire rêveur sur les lèvres à la vue de cette œuvre d'art. Il était persuadé que le fait que l'on ait saisi sa collection d'œuvre d'art jouait un rôle important dans la dégradation de sa santé mentale. Il n'expliquait pas autrement le fait qu'il soit constamment sous l'emprise de la colère.
Il avait dix balles en main, toutes parfaitement dessinées pour atteindre des records de vitesse tout en transperçant n'importe quel matériau. Cette arme était un petit bijou et c'est avec une délicatesse pleine de vénération qu'il plaça cinq de ses munitions dans le barillet. Il écouta la musique du métal glissant contre le métal les yeux fermés, avec un soupire d'aise. Puis, lorsqu'il fit tourner le barillet, un sourire éclaira ses lèvres. Un vrai sourire qui fit briller une lueur inquiétante dans son regard.
"C'est l'heure d'aller rendre visite à un vieil ami." mumura-t-il pour son arme.
Sa voix soudain douce ne présagea rien de bon. Gally et Alby échangèrent un regard légèrement inquiet.
"Alby." aboya soudain Janson en se détournant de son arme. "Tu conduis.
— Pour aller où ?" répondit-il sèchement.
Janson sembla réfléchir, une moue pensive sur les lèvres tandis qu'il caressait rêveusement les gravures sur son arme.
"D'abord on va boire un verre."
Encore une fois, Gally et Alby échangèrent un regard inquiet.
"Je n'ai jamais tuer sans un petit tonic. Un verre de gin, c'est tout ce qui compte. Pas vrai ?"
Il releva la tête sur eux et Gally ne réussit qu'à hocher la tête précipitamment, les yeux écarquillés. Alby pinça simplement les lèvres alors que ses yeux s'assombrissaient.
"Et ensuite ?"
Un sourire mauvais étira les lèvres de Janson.
"On va rendre visite à cette très chère famille Edison."
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Bonjour les chaussettes !
Je suis DESOLEE.
Sincèrement.
Pour excuse, je devais étudier.
C'est pas vrai, j'avais un emploi du temps de chômeuse.
Non, pour de vrai, je suis vraiment désolée. J'ai eu un bug niveau écriture vers novembre/décembre. Je commençais plein de trucs que je terminais jamais parce que je les trouvais nul ( alors que en vrai non ça va). J'ai du m'éloigner un peu de ce fandom pour retrouver l'étincelle que j'avais avant et pouvoir écrire comme j'aime. Et il y a peu je suis retombé sur mes écrits Newtmas et je me suis dit que c'était vraiment dommage de vous avoir laissé tomber comme des vieilles chaussettes alors que les brouillons de cette histoire sont tous terminés. Tout ce qu'il manque c'est une légère réécriture. Donc je vais essayer de m'y remettre cet été.
J'espère que je ne vous ai pas perdu '^^. Merci à ceux qui sont toujours là.
Je vous aime.
L'archiduchesse
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Dernier contrat
FanfictionQuand Janson perd tout ce qu'il possède, sa fureur lui fait prendre des décisions radicales. C'est pourquoi Thomas, un honnête homme d'affaire, se retrouve avec une cible tracée dans son dos. Et qui est chargé d'en cribler le centre de balles ? Son...