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Lorsque Newt se réveilla à nouveau, on chuchotait avec véhémence tout autour de lui. C'est d'ailleurs cette argumentation étouffée qui l'avait tiré du sommeil. Il prit le temps de se réveiller, la tête moins lourde. Les effets des anesthésiants avaient définitivement disparu. Il se sentait mieux, il avait un peu mal dans le dos et le ventre, où les balles de Janson l'avaient touchés. Mais ce n'était qu'un tiraillement désagréable, absolument rien comparé à ce qu'il avait pu ressentir auparavant. Il pouvait cependant dire merci à la perfusion de morphine piquée dans sa main. 

Il se trouvait dans une chambre d'hôpital, le soleil illuminant toute la chambre d'un blanc éblouissant. Ses yeux eurent du mal à s'habituer. Les murmures continuaient à côté de lui mais il ne chercha pas à comprendre ce qu'ils se disaient. Il tourna la tête sur le côté droit et découvrit trois personnes, celles qui se disputaient. Il reconnut rapidement les parents de Thomas, lui faisant face. Monsieur Edison semblait en colère ou du moins contrarié, les bras croisés sur la poitrine. Madame Edison semblait inquiète et se tordait les mains. Thomas tentait visiblement de les convaincre de quelque chose. Il lui tournait le dos, assis sur un siège et une attèle entourant son épaule gauche. 

Il se sentit observé, des yeux parcouraient en silence son visage. Il redressa alors la tête pour découvrir leurs propriétaires. Teresa se tenait assise dans un fauteuil roulant au bout de son lit.  Comme Thomas, elle avait un bras immobilisé dans une attelle, le droit. Sa cuisse droite était bandée et toute sa jambe savamment immobilisée. Elle avait l'air neutre, loin de la dispute que menait les Edison. 

" Salut Newt. "

Sa voix douce et calme interrompit brusquement la famille dans leur conversation. Ils levèrent tous le regard sur lui, Thomas faisant pivoter sa chaise. Un silence lourd s'installa sur la pièce alors que Newt posait son regard sur le brun à ses côtés. Il était bien vivant, il allait bien. Un flot de soulagement se déversa dans son corps. Il ne put réprimer un sourire en découvrant ses yeux d'ambres pétillants de vie. Thomas lui rendit son sourire avec douceur et le blond ne put qu'apprécier cette délicieuse vision. Il sentit ses yeux s'embuer de larmes. Il était tellement soulagé, c'était bien trop d'émotions d'un coup. 

" T'es vivant. murmura-t-il. "

Le sourire de Thomas s'agrandit et il hocha doucement la tête. Il s'approcha un peu plus du lit et posa sa main valide sur le matelas du lit dans lequel il reposait. Newt ne perdit pas de temps pour s'en saisir. Ses doigts serrèrent ceux de Thomas. Il sentit leur chaleur entre ses doigts et leur force lorsqu'il l'étreignit en retour. Il était bien vivant. 

" Tu vas bien. "

Il ne réussit pas à retenir plus longtemps ses larmes. Thomas se leva doucement de sa chaise tout en lui intimant le calme. Il grimpa sur le matelas aux côtés de Newt et le blond le tira à lui sans plus réfléchir. Thomas se laissa faire. Newt se sentait tellement soulagé, il le serrait dans ses bras. Il avait le nez contre son cou et respirait son odeur avec force. Il ne pouvait plus retenir ses sanglots et ses hoquets les secouaient tous les deux. Il pouvait sentir sa peau chaude, son souffle et son cœur battant dans sa poitrine, toutes ces preuves lui indiquant qu'il était bel et bien en vie. Thomas le laissait faire, caressant ses cheveux blonds avec réconfort et lui murmurant des mots lui intimant le calme. 

" Je suis là. murmura-t-il dans son oreille. "

Newt frissonna au son de sa voix. Il ne voulait en aucun cas risquer de perdre cet homme qui lui faisait tant de bien. La vie qui l'entourait, son souffle, son regard, son coeur qui bat ou encore son odeur et sa voix était des choses bien trop inestimables dont il ne souhaitait se séparer pour rien au monde. Il avait besoin de lui. Alors lorsque le brun recula pour essuyer ses larmes, Newt se sentit perdu. Il s'agrippa à son bras avec force et Thomas lui sourit tendrement. Il ne voulait pas le voir partir, c'était bien trop effrayant. La peur devait d'ailleurs briller dans ses yeux car Thomas caressa ses joues dans un geste rassurant, chassant les larmes qui les dévalaient dans le même temps. 

Dernier contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant