29 mars - Monaco, villa des Edison
Les nuages pluvieux de la veille s'étaient dissipés. Il faisait grand soleil et la villa n'en était que plus lumineuse. Les murs blancs rendaient les pièces solaires et pleines de vie, de quoi réchauffer le cœur et l'esprit des occupants. L'ambiance était plus détendue dans la villa. Teresa et Thomas menaient une discussion à voix basse, semblant avoir oublié qu'il n'était pas là pour discuter entre amis. Newt, bien que plus léger, n'avait pas oublié leurs principales préoccupations. Il espérait fortement qu'elles étaient toujours enfermées dans le fond de la cave de Minho, loin, bien loin d'eux. Mais ils n'étaient jamais assez prudents alors il faisait des rondes dans la grande villa. Il devait l'avouer aussi, il s'ennuyait un peu. Et puis il avait besoin d'avoir l'esprit occupé. Il ne voulait pas penser aux tourments qu'il offrait à Thomas ni à Minho qu'il ne pardonnerait pas de si tôt.
Il pensait vraiment que Minho était une personne de confiance, qu'il pouvait le croire lorsqu'il faisait son métier. Il n'en revenait pas qu'il ait cru à la menace de ses timbrés. Il était aussi remonté car, quand on baigne dans de telles activités, on ne montre pas son attachement pour une quelconque personne. Or leurs poursuivants avaient tout compris pour lui et Teresa. Il avait très mal joué et les avait tous mis dans un nid de problèmes. C'est pour cela même qu'il avait caché ses propres activités à Thomas, qu'il avait refusé pendant longtemps de se marier avec lui ou même qu'il avait longuement hésité avant d'accepter de sortir avec lui. Et chaque fois qu'il sortait avec lui dans la rue, il s'appliquait à être pudique et il s'assurait toujours qu'il n'y ait aucune de ses dangereuses connaissances dans les environs. Il prenait mille précautions et Minho aucunes. Il lui en voulait sévèrement.
Au delà de cela, il les avait mis en danger, ne les avait pas aidé à l'éviter et c'est tout juste s'il les avait regardé se faire massacrer. Newt n'oublierait pas de si tôt cette trahison. Il se méfiait de lui à présent et s'il pouvait le laisser derrière eux sans qu'il ne lui arrive rien, il le ferait volontiers. Il ne tenait pas à ce qu'il mette à nouveau leurs vies en danger. Cependant, Minho était maintenant sur la liste des personnes à éliminer de leurs poursuivants et il ne pouvait pas simplement le laisser se faire tuer. Il soupira en songeant que cette liste s'allongeait toujours plus.
Son fil de pensée fut interrompu par la sonnerie du téléphone fixe alors qu'il revenait dans la grande pièce à vivre. Le son était strident et sonna étrangement à ses oreilles. Il se fit la réflexion qu'il y avait longtemps qu'il n'avait pas entendu un téléphone sonner. Il fixa un instant l'appareil émettant ce son étrange sur son socle, le petit écran bleu affichant le numéro qui appelait. Il releva la tête sur Thomas et Teresa qui avaient interrompu leur discussion pour fixer l'appareil. Il y eut un instant de flottement, comme s'ils ne savaient pas quoi faire. Puis Thomas se leva du canapé de cuir blanc dans lequel il était assis et se saisit du téléphone. Il positionna son pouce au dessus du téléphone vert afin de décrocher quand Newt se rendit brutalement compte de ce qu'il s'apprêtait à faire.
" Non ! Décroche pas ! "
Thomas releva la tête sur lui, surpris par l'urgence et la peur dans sa voix. Newt se tenait droit et tendu face à lui. Durant leur fuite, il avait rapidement compris qu'il avait tout intérêt à suivre les instructions du blond et son instinct. Il fronça alors les sourcils, soudain aussi méfiant que le blond.
" Pourquoi ?
- Parce qu'on est pas censé être là ! "
C'était évident, si évident que Thomas se sentit stupide ne pas y avoir pensé. Il s'apprêta à remettre le téléphone sur son socle, les sourcils toujours froncés. Newt ne s'était pas détendu même en le voyant renoncer. Il réfléchissait, il avait le sentiment que quelque chose clochait. La villa était censée être vide, pourquoi quelqu'un essayait de joindre les Edison là où ils n'étaient pas ? Cette réflexion fit grimper un sentiment d'insécurité en lui. Quelqu'un devait savoir qu'ils étaient là. Alors dans ce cas, ils devaient trouver un lieu où se réfugier et vite. Il n'eut pas le temps de faire part de ses inquiétantes réflexions à ses compagnons. Thomas releva la tête sur lui, le visage soudain torturé. Il avait les yeux brillants et les mains tremblantes. Il sembla subitement fébrile et plein d'un soulagement mal venu.
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Dernier contrat
Fiksi PenggemarQuand Janson perd tout ce qu'il possède, sa fureur lui fait prendre des décisions radicales. C'est pourquoi Thomas, un honnête homme d'affaire, se retrouve avec une cible tracée dans son dos. Et qui est chargé d'en cribler le centre de balles ? Son...