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Janson les fit s'asseoir à genoux sur le tapis du salon, juste derrière la table basse. Il faisait des allers retours de l'autre côté du meuble alors que Gally les menaçait un à un avec son arme. Ils avait tout intérêt à ne pas bouger, les mains sagement rangées derrière leur dos. A la droite de Thomas, Teresa s'appuyait de tout son poids sur sa jambe valide. Elle souffrait silencieusement, le regard noir et rivé sur Janson. Elle cherchait un moyen de les sortir d'ici et de venger Minho. A la gauche de Thomas, Newt tremblait de tout son corps et sa respiration était lourde et irrégulière. La douleur provoquée par sa blessure ne lui permettrait pas de maintenir cette position très longtemps. A côté de Newt se tenaient les parents de Thomas. Sa mère pleurait et son père semblait dans un autre monde. 

Enfin, Thomas, les mains dans le dos, se rappela la présence de son arme cachée sous ses vêtements. Il la sentait, tout contre son poignet et cette sensation le calma un peu. Cette arme signifiait un moyen de se défendre, un moyen de se sortir de là. Il fallait qu'il s'en serve à bon escient, au bon moment. Mais pour cela, il fallait aussi qu'il fasse le vide en lui, qu'il épouse le calme et qu'il réfléchisse intelligemment. Alors il se força à respirer lentement, à chasser la peur panique que faisait naître la seule présence de Gally et le poids des mains de la faucheuse sur ses épaules. 

Janson continua ses allers retours devant eux et Thomas s'efforça de relever le regard sur lui et d'affronter la situation. Il s'était déjà fait la réflexion que cet homme ressemblait à un rongeur auparavant. Il ne sut dire si s'était à cause de ses petits yeux émaciés, de son grand nez ou encore de ses longs doigts maigres. Mais ce jour là, plus que les fois précédentes, il trouva qu'il ressemblait à un rat. Cette espèce invasive, écœurante et semblant semer la mort et la maladie autour d'elle comme le faisait aujourd'hui Janson dans sa vie. 

" J'ai plusieurs choses à dire" commença Janson. "Tout d'abord, je n'avais pas envie de tous vous tuer. Elle là," dit-il en pointant Teresa du doigt. "Je la connaissais même pas. Mais je crois bien qu'on va en arriver là tout de même si cet espèce de traitre ne me rend pas mon argent et si vous accepter de tous la boucler une fois que j'en aurais terminé avec ces très chers Edison ici présents. "

Il continuait ses allers retours, une fausse expression désolée sur le visage. Thomas le suivait des yeux, encore plein de peur. Mais ses exercices de respiration lui firent retrouver un peu de calme. La colère grimpait doucement en lui, il refusait de laisser ses compagnons et ses parents mourir. Il était moins paniqué mais il avait encore trop peur pour se résoudre à agir. 

" J'ai plus ton fric. " répondit la voix rappeuse de Newt laissant transparaître sa douleur.

Il s'arrêta dans ses allers retours et se retourna vers eux. Il plongea son regard dans celui défieurs de Newt. Ces yeux se mirent soudainement à briller d'une lueur inquiétante, une colère sourde et sans limite qui étira ses lèvres en un sourire mauvais. Il avait cet air de meurtrier, froid, glacial. Thomas frissonna et baissa les yeux. Il avait horriblement peur. 

" Voyons voir par qui je vais commencer alors. "

Il balaya son regard froid et cruel sur chacun d'eux. Il commença par Teresa, un petit sourire sur les lèvres. La jeune femme à ses côtés se tendit d'avantage et Thomas crut l'entendre pousser un grognement de rage.

"Mais t'aurais pu le récupérer facilement." ajouta Newt faisant appelle à ses dernières forces pour rester lucide. 

Janson regardait Newt, Teresa toujours en joue en attendant que le blond poursuive. 

"Ah oui ?

— Il était dans le coffre de la voiture qu'on a du abandonner le soir où il a débarqué chez Teresa sans invitation." dit il en désignant Gally du menton. "Maintenant si tu le veux, il va falloir le réclamer à la police."

Dernier contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant