Lu et approuvé

78 11 2
                                    


Newt déposa le dernier carton de déménagement sur la table de la cuisine. Il s'étira ensuite, soufflant fortement. Ils avaient fini de vider les voitures et le camion de déménagement. C'était déjà ça. Il contempla la cuisine dans laquelle il se trouvait. Elle était spacieuse et lumineuse, une fenêtre donnant sur leur jardin. Elle était ouverte sur le salon en bazar. Ils avaient du rangement et de la décoration à faire, les murs étaient nus et impersonnels. Ils avaient encore beaucoup de travail à faire. Mais le soir arrivait à grands pas et ils étaient exténués. Alors il se contenta de sortir la vaisselle du carton qu'il venait d'amener et de la ranger sommairement dans les placards. Ça ferait l'affaire pour le moment. 

Une fois fait, il se faufila entre les cartons de déménagements et sortit dans le jardin. Il y trouva Thomas et Teresa assis dans l'herbe, les doigts de pieds en éventail. Thomas contemplait leur petite maison de banlieue dont il venait de faire l'acquisition. Elle était de taille moyenne, pas très loin de la gare pour que Thomas puisse se rendre au travail facilement. Elle possédait trois chambres : une pour eux, une pour Teresa et une pour son enfant à venir. Le reste des pièces se résumaient à deux salle de bains, un salon/salle à manger spacieux, une cuisine et une buanderie. Newt et Thomas avaient jugé bon de prendre quelques choses de plus grands, où ils pourraient avoir leur propre espace en cas de nécessité. Ils voulaient aussi avoir leur petit coin de verdure pour se ressourcer. Le jardin n'était pas très grand mais Teresa se voyait déjà les mains dans la terre afin d'embellir l'endroit et d'aménager l'espace. 

Il s'installa à côté de son amant, posant sa tête sur son épaule. Thomas ne bougea pas et continua d'observer leur nouvelle maison. Il souriait, malgré ses yeux lourds de fatigues. Ses cauchemars ne cessaient pas au plus grand désarroi de Newt. Il espérait que dans un endroit plus calme et nouveau il pourrait dormir sur ses deux oreilles. Il en avait plus que besoin. Teresa avait basculé sa tête en arrière et profitait des quelques rayons de soleil. Elle allait mieux, elle progressait dans son deuil. Mais elle était encore fragile et un peu désorientée. Son ventre arrondi lui faisait des surprises. L'autre jour, Newt avait dû l'emmener aux urgences parce qu'elle avait des contractions. A cinq mois de grossesse, c'était surprenant. Mais le médecin lui avait assuré qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Alors ils étaient rentrés chez eux, Newt encore sous l'emprise de la panique qui l'avait saisi. Il devait avoué qu'il appréhendait le jour où Teresa donnerait la vie. Il n'était pas certain de vouloir assister à l'accouchement mais la jeune femme aurait bien besoin de soutien et il sentait qu'il devait s'y préparer. 

Elle vivait avec eux en attendant. Elle avait quelques économies qui lui auraient permis de louer un petit appartement mais ensuite, elle n'aurait plus eu assez pour payer les fournitures pour préparer l'arrivée du bébé. Et puis Newt était plus rassuré de l'avoir auprès de lui. Il n'aimait pas l'imaginer traverser cette épreuve seule et il se doutait qu'elle n'aurait pas souhaité le faire seule. Alors elle vivait avec eux le temps de donner la vie et de trouver un travail qui lui permettrait de les nourrir elle et son enfant. Elle trouverait un logement plus tard, quand sa situation sera stable. Thomas avait accepté bien sûr. Il appréciait fortement Teresa et Newt savait qu'il ne l'aurait pas laissé se débrouiller seule. 

" Elle est belle hein ? demanda Thomas, les yeux rivés sur leur nouveau domicile."

Newt sourit. Il aimait ce nouveau départ. Le cadre était parfait. Ils avaient eu le coup de foudre pour cette maison. 

" Elle est magnifique. 

- Peut-être mais c'est pas ça qu'on va bouffer ce soir. déclara Teresa. Qui veut quoi comme pizza ? Je vais commander. "

Les deux amants tournèrent le regard vers elle en souriant, amusés. Elle avait déjà sorti son téléphone et composait le numéro de la pizzeria du coin. Alors ils leur transmirent leurs envies du soir et elle s'éloigna pour passer commande, se relevant péniblement avec son gros ventre. Ils restèrent assis dans le silence, le regard voyageant toujours sur leur nouvelle maison. Newt se détourna le premier, préférant embrasser tendrement la peau de son amant. Il arracha un sourire à Thomas. 

Dernier contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant