Chapitre XXII

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En média: Skeletons by New Years Day🇺🇲

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          La voiture s'arrête dans une rue assez large et pas un rôdeur ne traîne difficilement sa carcasse, c'est totalement désert.

Je suis la première à sortir du véhicule, les mains posées sur mes deux armes, puis les portières conducteur et passager claquent signe que Glenn et Maggie sont sortis.

« On commence par quoi ? Demande l'asiatique.

- Je vais faire un tour à l'armurerie, j'ai besoin de flèches, celles que j'ai fabriquée ne sont pas assez résistantes.

- D'accord, on se retrouve ici quand tu as fini. Me dit Glenn.

- Ok. » Répondis-je en prenant un sac de sport assez long dans le coffre de la voiture.

Après une minutieuse vérification, je me sépare de mes deux amis et me dirige seule vers la boutique d'armes.

Je remarque rapidement l'absence de chaînes ou de cadenas sur la porte, je ne pense pas y trouver ce qu'il me faut...

Avant d'entrer, je sors mon poignard et avec le manche, je frappe contre les portes pour attirer les possibles rôdeurs qui squattent l'endroit et qui n'attendent qu'un casse-croûte à se coller sous leurs dents gâtées. Mais on dirait bien qu'à l'image de la ville, la boutique est vide. Je pousse les portes en restant sur mes gardes et pénètre dans la boutique, toujours armée de mon couteau.

Je fouille dans les moindres recoins pour trouver des munitions qui pourraient correspondre aux calibres de toutes nos armes à feu, mais on dirait bien que d'autres survivants sont déjà passés par-ici et ont tout emporté.

Je tente ma chance dans le rayon chasse, et cette fois, j'ai l'embarra du choix, des flèches en carbone, en aluminium, en bois ou en fibre de verre. Et pour Daryl, des traits en carbone ou en aluminium. Je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir, alors je mets toutes les flèches et tous les carreaux dans le sac et il n'aura qu'à choisir.

Mon réapprovisionnement terminé, je rejoins le couple vers le magasin d'alimentation et en voyant les chaînes traîner au sol, je comprends que nous allons y trouver tout ce qu'il nous faut et en quantité suffisante.

« Tu as trouvé ton bonheur ? M'interroge Maggie.

- Je n'ai trouvé que des flèches et des carreaux d'arbalète, mais pas la moindre balles, désolée. Répondis-je un peu déçue.

- De nos jours, les gens préfèrent utiliser des armes à feu, c'est moins physique. Tu n'y peux rien, tant que tu as trouvé de quoi vous ravitailler avec Daryl, c'est déjà pas mal. Me rassure Glenn.

- Pour te remonter le moral, tu n'as qu'à te servir dans les rayons, ils sont pleins à craquer. » Ajoute Maggie en souriant.

Je m'exécute, traversant le magasin de long, en large et en travers, prenant du chocolat, des bonbons, des bouteilles de sodas, de la bière, des spiritueux, des jouets pour la dure à cuir, des bandes dessinées pour Carl, et encore beaucoup de choses qui me font de l'oeil ou que je n'ai pas mangé ou bu depuis des mois.

Nos sacs remplis à ras bord, on les charge dans le coffre de la voiture, mais j'ai l'impression que nous sommes observés. Et effectivement, un homme s'approche de nous.

« Mais regardez qui voilà ! S'exclame l'homme en sortant une arme et nous mettant en joug.

- Merle ? Questionne Glenn étonné.

- Ça fait longtemps dis-moi. Et je vois que tu es plutôt bien accompagné. Ricane-t-il en nous dévisageons Maggie et moi, et en baissant son arme.

- Qu'est-ce que tu veux ? Lui demande froidement Glenn.

- De toi, rien. Mais je voudrais bien savoir où tu as trouvé cette veste Pocahontas. Lance le fameux Merle en se concentrant sur moi.

- Je ne vous permets pas de m'appeler comme ça. Rétorquais-je durement.

- Je ne le répéterai qu'une dernière fois ma jolie. Où est-ce que tu as eu cette veste ?

- Dis-lui la vérité. Me conseille Glenn. Ils se connaissent.

- C'est Daryl qui me l'a prêté. Abdiquais-je.

- Je connais mon frangin et il ne ferait jamais ça ! S'exclame-t-il. Alors quoi ? Tu vas me faire croire qu'il est devenu un gentleman et qu'il a donné sa veste à une demoiselle en détresse ?

- Bon Merle, qu'est-ce que tu veux ? S'impatiente Glenn.

- Savoir si mon frère est en vie et où il est.

- Il est en vie...

- Parfait, alors tu vas me conduire jusqu'à lui et j'oublierai ce qu'il s'est passé à Atlanta. » Le coupe-t-il.

Les deux hommes continuent de parler entre eux, la fois où je suis allée chercher Daryl dans la forêt me revient en tête, je l'entends encore appeler Merle alors qu'il divaguait après sa chute de cheval.

Puis le ton commence à monter et le frère de Daryl se rapproche de nous, attrape Maggie et nous menace de la tuer devant nous si on ne lui obéit pas. Sans la moindre hésitation, Glenn monte en voiture, derrière le volant, je l'imite en montant sur la banquette arrière et en m'installant derrière l'asiatique. Merle, quant à lui, force Maggie à s'asseoir sur le siège passager et il vient se placer à côté de moi, pointant son arme sur la tête de la fille Greene.

J'ignore depuis combien de temps nous roulons, mais je me doute bien que nous sommes à des kilomètres de la prison. Merle finit par ordonner à Glenn d'arrêter la voiture, ce qu'il fait sans attendre. Deux panneaux de bois nous font face et ne tardent pas à s'ouvrir, la voix grave de l'aîné des frères Dixon résonne dans l'habitacle, puis la voiture se remet en marche.

Nous entrons dans un campement qui a plutôt des allures de ville parfaite et on dirait que l'apocalypse a oublié cet endroit.

« Arrête-toi ici et descendez tous les trois. Pas de coup fourré. »

Le véhicule s'arrête. Maggie est la première à sortir, toujours sous le joug de l'arme du frère de Daryl. Glenn et moi échangeons un regard à travers le rétroviseur et nous sortons à notre tour pour ne pas nous attirer les foudres de l'aîné Dixon.

Deux hommes nous rejoignent, nous plaquent durement contre la carrosserie de la voiture et nous fouille. En quelques secondes, ils nous dépouillent de nos armes. Je vois l'homme qui me fouille prendre le couteau de chasse qui appartenait à Daryl et le regard du frère de ce dernier ne tarde pas à peser sur moi.

« Mettez-les dans des pièces séparées. » Ordonne Merle.

On me saisit violemment par le bras, puis l'homme me pousse au niveau de l'épaule pour que j'avance, et comme je ne suis pas vraiment en position de force, j'obéis sagement. J'ignore ce qu'ils vont nous faire ou ce qu'ils nous veulent. Mais une chose est sûre, c'est que celui qui me fait peur, c'est bien le grand frère de Daryl. On dirait bien que le fait de me voir porter la veste de son frère ne le réjouit pas du tout.

« Entre ! »

Je passe la porte en première, mais il n'y a rien de galant dans son geste. Il me rattrape le bras et m'assois de force sur une chaise, puis, il s'empare d'un rouleau de ruban adhésif, maintient mon poignet contre l'accoudoir de la chaise, l'attache avec le ruban adhésif et réitère son geste avec mon autre poignet.

Sa tâche effectuée, il quitte la pièce sans un mot, fait claquer la porte et je me retrouve seule avec moi-même.

« Dans quelle merde on s'est fourrés... » Jurais-je à voix basse.

The Rose and The Arrow [Daryl Dixon X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant