Chapitre XXIII

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En média: I fell by Wicca Phase Springs Eternal 🇺🇲

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          Toujours seule dans cette fichue pièce, je balaye mon regard autour de moi, avec l'espoir de trouver un objet tranchant, pour retirer la tonne de ruban adhésif qui retient mes poignets et qui coupe ma circulation sanguine. Mais je m'arrête net dans ma recherche, lorsque je me rends compte que les murs sont tellement fins que je parviens à entendre ce qu'il se passe à côté.

Merle vient d'entrer, il s'adresse à la personne qui est prisonnière de cette pièce et qui n'est nulle autre que Glenn.

Il lui pose des questions sur son frère, mais il n'obtient pas de réponse ou alors, celles qui lui données ne lui plaisent pas. Il essaye donc une autre méthode pour le faire réagir et se met à parler de Maggie, mais même avec ça, on dirait bien que Glenn est bien décidé à garder le silence et cela ne plaît pas à Merle qui commence à s'énerver.

« Ça va très mal se finir... » Pensais-je.

Les sons qui suivent me donne raison malgré moi. Des grognements de rage, des gémissements de douleur, des coups portés et des insultes. Voilà ce qu'on peut entendre du passage à tabac de Glenn. J'imagine alors dans quel état doit se trouver Maggie en entendant l'homme qu'elle aime se faire mal mener.

Je le sais parce que je suis presque dans le même état, à la différence que l'asiatique est l'un de mes amis.

J'aimerais me recroqueviller sur moi-même, me boucher les oreilles pour ne plus rien entendre, mais mes liens m'en empêchent. Je ferme alors les yeux en serrant mes paupières le plus fort possible et mes cordes vocales se mettent à vibrer lorsque je chantonne à voix basse, la chanson que ma mère entonnait quand je faisais un cauchemar ou que j'avais peur.

« Je t'en supplie Daryl... Viens me chercher... » Suppliais-je mentalement.

Cloîtrée ici, je perds toute notion de temps. Depuis combien de temps sommes-nous enfermés ? Des secondes ? Des minutes ? Des heures ? Des jours ? Tout ce que je sais, c'est que j'ai le dos en compote, mes poignets sont tellement engourdis que j'ai l'impression qu'ils sont tombés et je meurs de fatigue.

Soudainement, des grognements que je ne connais que trop bien se font entendre, ceux d'un rôdeur et aux bruits que font les pas, je comprends que le rôdeur n'est pas seul. Attendez ! Qu'est-ce que Merle fait avec un rôdeur ?

Le grincement d'une porte me fait immédiatement comprendre ce qu'il va se passer. L'aîné Dixon va lâcher un rôdeur dans la pièce et l'enferme avec Glenn.

« Aller ! Bouffe-le ! » S'exclame Merle en refermant bruyamment la porte de la prison de Glenn.

L'ordre lancé par Merle entraîne un déferlement de grognements de la part du rôdeur et de l'asiatique. Des fracas de bois et d'acier montrent que même si Glenn est attaché à sa chaise, il trouve tout de même le moyen de se défendre.

À chaque grognement du rôdeur, je m'arrête de respirer, priant pour que Glenn parvienne à se débarrasser du monstre sans se faire mordre.

Le calme finit par revenir et on dirait bien que l'asiatique a réussi à en finir avec le mordeur, mais nous ne sommes pas libres pour autant. Et ça, je le comprends lorsque la porte de ma « salle d'interrogatoire » s'ouvre et laisse entrer Merle qui arbore déjà un sourire pervers.

« À nous deux Pocahontas. Dit-il en appuyant bien sur le surnom et en détachant mes poignets. Où est-ce que tu as eu cette veste et ce couteau ? »

Il pose sur la table devant moi la veste de biker que Daryl – en prenant soin de mettre en évidence les ailes cousues dans le dos – et à côté du vêtement, il dépose le couteau qui appartient à la même personne.

Je fixe ces deux objets avec insistance, comme si leur propriétaire allait apparaître tel un chevalier dans une armure rutilante. Mais malheureusement, nous sommes en pleine apocalypse et non dans un conte de fée.

« Réponds ! Hurle-t-il, me faisant sursauter.

- Daryl. Dis-je aussitôt. C'est Daryl qui m'a prêté sa veste et m'a donné son couteau.

- C'est bizarre, mais je n'en crois pas un mot. Je connais mon frère et il n'est pas du genre à donner sa veste, et surtout se faire désarmer aussi facilement.

- Il m'a juste donné son couteau. Il a toujours son arbalète. Rétorquais-je.

- Ok... Soupire-t-il en se pinçant l'arrête du nez. Je ne suis pas du genre à frapper les femmes, mais je vais me voir obliger de le faire si tu continues à dire des conneries.

- Ce que je dis est pourtant vrai. Que veux-tu que je te dise ? Que j'ai tué ton frère pour le dépouiller de son couteau et de sa veste ? Tu sais aussi bien que moi qui remporterait le combat entre ton frère et moi, non ? » Dis-je pour calmer le jeu.

Merle allait répondre quelque chose, mais il est arrêté par l'un des geôliers qui vient de frapper à la porte et d'entrer.

Le frère de Daryl et le nouvel arrivant se parlent à voix basse pour que je n'entende pas ce qu'il se disent, puis, Merle se retourne vers moi, le regard toujours glacial.

« Toi et moi on n'en a pas terminé. » Dit-il en pointant son doigt dans ma direction.

Il ordonne à l'homme de me rattacher à ma chaise, puis, il quitte la pièce en laissant en évidence les objets appartenant à Daryl.

Me revoilà à nouveau ligotée et seule, enfin, pas totalement seule, parce que je peux entendre ce qu'il se passe dans la salle à côté – celle de Glenn – et c'est la voix de Maggie qui remplie la pièce.

« La prison ! » S'exclame-t-elle.

Mon coeur s'arrête net en entendant le nom du lieu où se trouve le reste de notre groupe. Maggie vient de les vendre sans hésitation, maintenant, ils savent où ils sont, et pour couronner le tout, elle parle du jour où avec d'autres membres, elle a aidé à nettoyer les lieux. Elle vient de signer notre arrêt de mort...

Mes pensées auraient pu se tourner vers tous les membres du groupe, mais non, une seule personne occupe mes pensées, Daryl...

« Anciens de notre tribu, si vous m'entendez, je vous en supplie, protégez-le. Prenez ma vie s'il le faut, mais je vous en prie, si ces hommes en viennent à attaquer la prison, donnez-lui la force de tous nos guerriers pour qu'il les combatte et protège tous les membres du groupe. » Implorais-je silencieusement les anciens, la tête jetée en arrière.

Totalement vidée, je ne trouve rien d'autre à faire que d'éclater en sanglot. Tout mon courage et ma force mentale s'évaporent en un rien de temps, brisant au passage la carapace que je me suis forgée depuis l'assassinat de mes parents, de ma tante et de ma cousine.

Je ne suis plus qu'une petite fille – de presque trente ans -, un animal sans défense...

The Rose and The Arrow [Daryl Dixon X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant