Chapitre XLII

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En média: Mr. Doctor man by Palaye Royale

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La fièvre est tombée et l'esprit de Sophia a complètement disparu. Je me sens mieux et lors d'une visite de Daryl, j'ai appris qu'à son retour de l'école vétérinaire, j'ai fait un arrêt cardiaque et qu'Hershel m'a réanimé. J'ai donc pour consigne de rester dans ma cellule, sous la surveillance d'Hershel qui ne comprend pas comment j'ai pu guérir aussi vite, alors que la réponse est simple. Chez les Cherokee, on se soigne à l'aide de plantes, notre corps n'est donc pas habitué aux médicaments, les molécules sont donc plus efficace sur nous.

Allongée sur mon lit, toujours dans le bloc A, je fixe le plafond et commence à perdre patience. J'ai toujours détesté être enfermée.

BOOM !!

Je me relève en sursaut. Et malgré mon interdiction de sortir, je quitte ma cellule. Là, je retrouve Sasha – encore un peu souffrante – dans le couloir et nous quittons toutes les deux le bloc A pour partir à la recherche d'information.

Dehors, nous retrouvons les autres membres du groupe et en arrivant à leur hauteur, je sens des regards peser sur moi, alors que je suis concentrée sur des véhicules postés de l'autre côté du grillage. Pire encore, la voix du Gouverneur trouve écho à mes oreilles.

En y regardant de plus près, mon coeur rate un battement. Cet enfoiré a enlevé Hershel et Michonne et ils sont là, tous les deux, à genoux, les mains attachées dans le dos et entourés de deux hommes, lourdement armés.

A côté de moi, Daryl expose le plan mis en œuvre en cas d'attaque. Je n'écoute qu'un mot sur deux, trop concentrée sur nos deux amis retenus par le Gouverneur. Mon ventre se tord et comme à chaque fois que cela arrive, un mauvais pressentiment me gagne. La mort va encore frapper...

« Si ça part en vrille, on se retrouve tous au bus. Faites passer le mot. Ordonne Daryl en prenant le commandement du groupe.

- Et si certains ne comprennent pas que ça se passe mal ? On les attend combien de temps ? Le questionne Tyreese.

- Aussi longtemps qu'on peut. » Termine l'archer.

Daryl s'éloigne et je serais bien tentée de le suivre, mais je n'en fais rien et reste vers Sasha et Tyreese.

Je fixe avec insistance Michonne et Hershel, espérant un signe, quelque chose, mais rien.

Une main se pose en bas de mon dos, me faisant sursauter et en tournant légèrement la tête, je remarque qu'il s'agit de Daryl qui me donne un fusil, ainsi qu'un chargeur en plus de celui qui est déjà dans l'arme. Je m'en empare, me rapproche discrètement du grillage pour me retrouver vers Maggie et Beth. Je fais passer le bout du canon à travers la grille et me tiens prête à tirer au premier signe de Rick, qui parlemente actuellement avec ce chien de Gouverneur.

Un œil dans le viseur, je continue de surveiller le Gouverneur, ainsi que ses hommes. Puis, je suis éblouie par un rayon de soleil qui vient frapper sur une lame, le katana de Michonne.

Le sabre japonais en main, le Gouverneur saute du tank sur lequel il trônait. Il s'approche de ses deux prisonniers, fendant l'air de la lame et les battements de mon coeur s'accélèrent lorsqu'il approche dangereusement le tranchant de la lame du cou d'Hershel.

À côté de moi, les deux filles Greene retiennent leur souffle et mon estomac se serre de nouveau, me faisant grimacer de douleur. Le soleil se reflète de nouveau sur la lame et ne tarde pas à s'abattre une première fois sur le cou du patriarche.

Ma tête bourdonne sous le choc, un hurlement de tristesse reste coincé dans ma gorge. Rick sort son arme et commence à tirer, engageant un échange de tir entre nos deux camps. Le doigt sur la détente, je tire en rafale sur les hommes de ce fils de pute de Gouverneur et malgré mes yeux remplis de larmes, ils tombent comme des mouches.

Le tank se met à avancer, nous forçant à nous replier sans pour autant stopper les tirs. Je charge mon fusil encore et encore, appuie fortement sur la détente à tel point qu'elle commence à se dessiner sur le bout de mon index et je hurle des insultes toutes plus fleuries les unes que les autres.

Les tirs se sont tus et j'ignore totalement qui a gagné cette guerre à laquelle les rôdeurs ont fini par se mêler. Est-ce que quelqu'un a eu le Gouverneur ? C'est tout ce qui m'importe que cet homme – que je ne considère pas comme tel – est mort ou dévoré par les rôdeurs, voilà ce qu'il mérite.

Je fais un tour sur moi-même, l'endroit est désert et le bus n'est plus là...

« DARYL ! » Hurlais-je.

Pas de réponse... Seulement les grognements de rôdeurs qui se repaissent des morts... Je ne dois pas rester ici, si des hommes du Gouverneur ont survécu et me trouvent, je suis morte.

Mais avant de partir, je dois m'assurer d'une chose, que le corps de Daryl ne fait pas partie de tous ceux qui m'entourent.

Après une minutieuse vérification, je pousse un soupir de soulagement. Daryl est en vie.

Rassurée, je prends la décision de retourner dans notre bloc et par chance, le bâtiment est encore debout, je m'y rends alors au pas de course tout en restant la plus discrète possible.

J'arrive dans notre ancienne cellule, y récupère mon arc, mon carquois et le couteau de chasse.

Connaissant Daryl, il a dû cacher des armes sous le matelas. Je l'attrape et le bouge. Là, je trouve une veste en cuir noir pliée proprement. Je pense immédiatement à celle de Daryl, mais je me souviens l'avoir vu avec et le cuir n'est pas dans le même état.

Je m'empare de la veste, la déplie et tombe nez à nez avec un crâne portant une coiffe de chef indien brodé dans le dos. Et comme celles des bikers, deux encadrés (NdA : Comme la veste portée par les Sons Of Anarchy issue de la série du même nom) entourent le crâne. Sur l'encadré du dessus est inscrit « Cherokee » et sur le deuxième : « Calamity ».

« Cherokee Calamity... » Lisais-je en souriant. (NdA : Traduction : La Calamité Cherokee)

J'enfile la veste sans la moindre hésitation, passe la sangle de mon carquois, attache le poignard autour de ma cuisse et prend mon arc.

Armée jusqu'aux dents, je quitte le bâtiment, puis traverse l'une des cours jusqu'à l'orée du bois. Là, je me retourne vers ce qu'il reste de la prison.

« Retour à la case départ... » Soufflais-je.

Je fais mes derniers adieux à la prison qui même si elle n'est pas humaine, a fait beaucoup pour nous et qui part à présent en fumée. Je m'enfonce dans les bois avec l'impression d'être revenue un peu plus d'une année en arrière.

Fin du Tome 1

The Rose and The Arrow [Daryl Dixon X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant