The Rose and The Arrow [Daryl Dixon X OC]

Chapitre VIII

   En média: Le chemin by KYO & Sita 🇫🇷

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          « Nova ? Nova, tu dors ? » Entendis-je en même temps que le bruit de la fermeture éclaire de la tente.

Je me relève, toujours un peu endormie et enroulée dans la couverture de Daryl.

« Carol ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandais-je, la voix rauque à cause du sommeil.

- Daryl n'est toujours pas rentré. Et il commence à faire nuit. M'apprend Carol.

- Je vais partir à sa recherche. »

J'envoie la couverture valser au pied du matelas, et l'odeur de Daryl me revient aux narines. Je m'étire en faisant craquer mes articulations, m'empare d'une arme que Daryl m'a laissée à disposition, mais ça ne sera pas suffisant, je vais devoir demander à Dale de me fournir.

Je sens le regard de Carol me suivre dans chacun de mes mouvements. Elle m'accompagne hors de la tente, puis au camping-car, dans lequel je récupère un autre couteau et une lampe de poche.

« Fais attention à toi. Me conseille Dale.

- J'ai survécu seule pendant des semaines, je sais me défendre.

- Je n'en doute pas, mais sois prudente. »

Je lui lance un petit sourire pour le rassurer, vérifie l'état des lames, range les couteaux dans leurs fourreaux et attache ces derniers autour de mes cuisses pour me faciliter la tâche et garder les mains libres.

« Où vas-tu ? Me demande une voix féminine provenant du toit du camping-car et qui appartient à Andréa.

- Je vais chercher Daryl, il n'est toujours pas revenu.

- D'accord, reste prudente. Me dit-elle d'un ton détaché.

- Ne t'inquiète pas. »

Je lui fais un dernier signe de la main et me dirige vers l'entrée de la forêt. Rapidement, je remarque les traces de sabots laissées par un cheval, traces que je suis jusqu'à arriver à proximité d'un ravin. Et en y regardant de plus près, je me rends compte que les empreintes s'arrêtent ici, avant de faire demi-tour, mais on dirait bien que le cavalier a chuté et a dévalé la pente.

Je suis la piste, descendant la pente en faisant attention à ne pas glisser, à ne pas me tordre la cheville en me prenant les pieds dans une racine et me briser les os.

À l'instant même où j'arrive en bas, des grognements de rôdeur assez insistant se font entendre. Je me rapproche et vois un rôdeur qui rampe vers une silhouette allongée au sol et immobile. Après quelques pas, les vêtements de la personne inconsciente me sont familiers...

« DARYL ! »

Malgré mon cri, le survivant ne bouge pas, mais le rôdeur se détourne de mon ami pour se concentrer sur moi.

« Aller vient le bouffeur de chair ! Ça va être ta fête. » Lui dis-je les dents serrées.

Je m'empare de l'un des couteaux de chasse, fais quelques pas en arrière pour que le mort-vivant soit assez loin de Daryl, et sans la moindre hésitation, je plante la lame entre les deux yeux de la créature. Le corps – ou du moins ce qu'il en reste – s'effondre dans un bruit mât. Je récupère mon arme, essuie la lame dans les lambeaux de vêtements du cadavre et la range.

Après un coup d'œil autour de moi pour vérifier qu'il n'y a pas d'autres rôdeurs, je rebrousse chemin et m'agenouille près de Daryl qui est toujours inconscient. Je regarde sommairement sa peau, espérant ne pas y trouver de morsure – je ne veux pas revivre ça une seconde fois – et par chance, je n'en trouve aucune. Mais à la place, je me rends compte qu'il est blessé au niveau des côtes et ce n'est pas n'importe quelle blessure, il s'est presque empalé lui-même sur l'un de ses carreaux d'arbalète.

En le bougeant doucement, je vois la plume du trait dépasser de la plaie, ce qui est une bonne nouvelle pour lui.

« Daryl ? Tu m'entends ? Lui demandais-je doucement.

- Merle ? Reprend-il d'une voix rauque, en ouvrant difficilement les yeux.

- Non, c'est Nova. Je vais devoir retirer le carreau... »

Il ne réagit pas et garde les yeux dans le vague. Je comprends mieux pourquoi lorsque je vois du sang presque coagulé sur sa tempe, il a dû se cogner la tête en dévalant le ravin.

Je me relève, me dirige vers le corps du rôdeur, déchire un long morceau de sa chemise et reviens vers Daryl qui malgré sa reprise de conscience, n'a pas bougé d'un pouce.

« Je vais faire vite, mais je te préviens, ça va faire mal. Dis-je.

- Merle... Qu'est-ce que tu fous là ? Demande-t-il encore dans les vapes.

- Merle n'est pas là Daryl, c'est moi, Nova. » Répétais-je.

Je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit que je retire le carreau d'arbalète d'une main sûre, lui faisant étouffer un cri de douleur. Le projectile retiré, j'appuie sur la plaie – comme me l'a montré Hershel – pour éviter l'hémorragie et avec le morceau de tissu, je fais un garrot que je noue autour des hanches de Daryl.

« Nova ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? Je t'avais dit de rester à la ferme pour te reposer. M'enguirlande-t-il.

- Carol est venue me réveiller. Elle s'inquiétait de ne pas te voir revenir, alors qu'il commençait à faire nuit.

- Et tu es venues les mains dans les poches !

- Non, j'ai deux couteaux. Rétorquais-je en lui montrant les deux fourreaux attachés autour de mes cuisses. On doit retourner à la ferme avant qu'il fasse nuit noire. Essaye de te relever. »

Après plusieurs tentatives, il parvient à se relever, non sans lâcher des grognements de douleur et des grimaces. Le soleil décline dangereusement, on doit impérativement retourner à la ferme avant que des rôdeurs ne se ramènent en horde, attirés par l'odeur du sang de Daryl.

Nous parvenons à retrouver le sentier, en empruntant une pente douce, mais au fur et à mesure que nous progressons sur le chemin qui mène à la ferme, je remarque que Daryl commence à fatiguer et à perdre l'équilibre. Son arbalète dans ma main, je fais passer son bras autour de mes épaules pour le soutenir et nous avançons ainsi jusqu'à atteindre l'orée de la forêt.

Nous atteignons enfin le champ le plus proche de la ferme et le poids de Daryl sur mon épaule me fait tanguer dangereusement.

« On y est presque. » Dis-je en entendant Daryl pousser une nouvelle plainte à cause de la douleur.

Nous continuons à avancer à un rythme assez lent pour limiter les dégâts que le carreau d'arbalète a déjà causé. Outre les plaintes de Daryl, j'entends des pas rapides se rapprocher de nous. Je quitte le sol des yeux pour relever la tête et vois quatre personnes arriver en courant, arme à la main.

« C'est bon, on se calme. On n'a pas été mordu. » Dis-je en levant ma main dans laquelle se trouve l'arbalète de Daryl.

Sentant l'archer tomber en avant, je ressers ma prise sur lui pour le garder tant bien que mal debout. Les hommes devant nous baissent leur arme, puis, j'entends un coup de feu. Je n'ai pas le temps de réagir, ni de comprendre ce qu'il se passe, que je me retrouve au sol et qu'une sensation de douleur naît au niveau de mon poignet droit.

Je ramène mon bras contre ma poitrine, et à l'instant où je tourne la tête à gauche, je vois Daryl allongé sur le sol, immobile. Mon cœur s'arrête soudainement et mon corps réagit le premier en se jetant sur Daryl.

« Daryl !! » Hurlais-je.