Chapitre 47

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ALLYANA

Je suis en train de jouer avec Dimitri quand Alexei rentre dans la chambre comme un fou ! Qu'est ce qui lui prend ? Je me relève précipitamment pour me mettre devant Dim.

- Toujours à protéger ton petit frère hein ? Bel esprit de famille, sauf quand ça me concerne ! Tu me balades Mia ! Ça fait deux semaines que tu es sur cette satané clé ! Je vais peut-être devoir te motiver un peu plus ? C'est ça que tu cherches !

- Alexei, calme toi s'il te plait ! Tu crois que si c'était aussi simple, tu ne l'aurais pas déjà trouvé ? En deux ans et demi tes hommes, si doués, ont fait chou blanc ! Et tu veux que moi en quelques jours je te la déniche ?! Sois réaliste s'il te plait

- Tu connais ta mère, je suis sûre que tu as une idée de l'endroit où elle l'a mise !

- Détrompe toi ! Oui je connaissais bien maman, et j'ai cherché partout où je pensais qu'elle l'aurait mise. Laisse-moi du temps, j'ai encore quelques idées... Et puis je te ferai remarquer que je suis sur deux choses en même temps; Ton frère est venu me trouver pour que j'accélère aussi son vol de pierres. Alors merde, vous me faites chiés !

Pourquoi il faut toujours que j'ouvre ma grande gueule quand je ne dois pas !

Alexei me fonce dessus, Dimitri hurle, je lui crie d'aller dans sa chambre, je ne veux pas qu'il assiste à ça. Il sort en pleurs en répétant mon prénom.

Je ne cherche pas à me débattre, ça ne sert à rien à part l'énerver encore plus. J'attends juste que son passage à tabac se termine en évitant de criailler, pour ne pas lui donner cette satisfaction. J'ai des années de pratique à mon actif.

Il s'arrête enfin, essoufflé, en me crachant au visage :

- C'est la toute dernière fois que tu me réponds Mia ! Je ne l'accepte pas ! Tu vas finir par comprendre où je te jure que la prochaine fois je te finis ! Et je laisserai Nicholaï jouer avec toi un peu avant. Si tu savais le nombre de fois où il m'a demandé ton cul. Je lui donnerai satisfaction si tu ne me donnes pas ce que je veux ! Trouve cette clé Mia ! Et pour te motiver, on va retourner en France tous les deux dès demain. Dimitri restera ici.

- NOOON s'il te plait ! Ne fais pas ça, je t'en prie. J'ai besoin de lui, il doit rester avec m...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que j'entends une déflagration. Alexei me relâche :

- Reste ici, on reprendra plus tard !

Il décampe à toute vitesse en sortant une arme de son holster. J'entends des échanges de coups de feu, des cris. Je ne sais pas ce qu'il passe mais je dois mettre Dimitri à l'abri. Je rampe jusqu'à sa chambre, incapable de me mettre debout et je l'appelle.

- Dimitri ! Viens mon chat !

- Ally ? Qu'est ce qu'il se passe ? me demande t-il en sanglotant

- Je ne sais pas mon cœur mais il faut que tu te caches. Vas dans le dressing derrière la pile de manteau. Et ne fais pas de bruit je t'en supplie. Tu ne sors que quand je t'appelle, quoi que tu entendes tu restes où tu es ok ?

- Oui d'accord mais j'ai peur Ally !

- Je sais mon chat. Mais tu es un petit garçon super courageux ! Allez, va, vite !

Dim part s'enfermer dans l'armoire, je me force à me lever et retourne dans la pièce qui dessert nos deux chambres. J'essaie de trouver quelque chose, n'importe quoi qui puisse me permettre de me défendre. Je casse un vase et prends le plus gros morceau de verre que j'enroule dans un tee-shirt pour ne pas me couper. J'avance difficilement jusqu'à l'interrupteur pour l'éteindre et me mettre dans le noir, puis me place derrière la porte.

Le vacarme n'est toujours pas terminé, des détonations, des bruits de casses, des grognements. Je reste comme ça pendant quelques minutes, hésitant entre rester où je suis et aller voir ce qu'il se passe. Je n'ai plus les idées très claires, ma tête tourne et je sais que je ne dois surtout pas perdre connaissance. Il faut lutter, pour Dim, pour moi.

Je ne sais pas si ce sont mes oreilles qui me font défaut mais je n'entends plus rien, plus de grabuge. La poignée de la porte bouge; ce n'est pas Alexei, il ne serait pas rentré de cette façon.  Je lève mon bras tenant mon arme devant moi prête à sauter sur la personne qui essaie d'entrer. Encore quelques secondes... une ombre imposante se dessine dans l'encadrement, j'attends qu'il fasse un pas et je plonge en avant pour le frapper avec toute la puissance qu'il me reste. La silhouette se tourne avant même que je puisse ne serait-ce que l'effleurer et me désarme. Je n'ai plus de force, mes genoux flanchent et je me retrouve au sol, attendant ma sentence.

DARK ANGELS - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant