DARK ANGELS - TOME 1

Chapitre 35

ALLYANA

J'attends Blade dans sa chambre, les garçons se sont rendus dans leur salle pour une réunion d'urgence.

Je suis épuisée nerveusement. L'adrénaline redescend. Participer activement à une opération de ce genre était une première et j'ai flippé de ne pas être à la hauteur. Quand je pirate, je suis seule, pas aussi pressée par le temps et surtout je n'ai pas la vie de dizaine de personne sous ma responsabilité. Mais j'avoue que c'était également grisant.

Quand j'ai vu Blade se prendre une balle, mon cœur a manqué un battement. L'idée même de le perdre était insupportable. Je me suis rendu compte de la puissance de mes sentiments pour lui. C'est fort, dévastateur...

Je m'étais habitué à la solitude, à ne dépendre de personne. Et même si je sais ce qu'est l'amour, ce n'est qu'un simple mot, nullement à la hauteur de la déferlante de sensations que j'éprouve quand que je suis avec lui. C'est comme s'il était devenu une ancre, un point d'accroche dont je ne peux plus me passer. Je dois me modérer et faire attention car même si je sais qu'il éprouve des sentiments pour moi, c'est dangereux, pour mon cœur. Je ne veux pas me perdre dans cette relation et surtout me retrouver en détresse si jamais ça ne fonctionne pas entre nous. Surtout que c'est tellement récent...

Face à la fenêtre, je suis en pleine introspection avec moi‑même quand je sens un baiser sur mon épaule. C'est Blade, je ne l'ai pas entendu rentrer.

Il me serre contre lui et embrasse ma mâchoire en sortant la pointe de sa langue. Quand il fait ça, je sens des milliers de picotements dans tout mon corps.

— J'ai besoin d'être en toi bébé, me dit‑il sa bouche collée à mon oreille. S'il te plait.

Il me demande ça d'un ton suppliant, comme si c'était vital, comme un besoin primaire qu'il devait assouvir.

— Prends‑moi, je suis à toi.

— Je ne vais pas être tendre bébé.

Je sens qu'il a besoin de décompresser, et même s'il donne l'impression de me considérer comme un jouet sexuel, je sais que ce n'est pas le cas. Je peux lui offrir ça, un court moment d'évasion.

Il essaie de détacher sa ceinture, mais avec son bras immobilisé, il galère. Je prends les choses en main, me tourne, déboutonne son jean et le baisse jusqu'au sol. Il est en mode commando aujourd'hui, son sexe bandé me défie déjà, ça me fait sourire. Qu'est‑ce que j'ai envie de lui !

Je retire mon débardeur, mon soutien‑gorge, et descend d'un seul geste mon string déjà moite à l'idée de ce qui m'attend, et ma jupe.

Je suis nue, de face et lui fait apprécier la vue quelques secondes avant de me retourner. Je plaque mes mains contre la fenêtre et cambre mes fesses en signe d'invitation. Je l'entends grogner derrière moi et sens son bras valide m'entourer.

De ses doigts agiles, il écarte mes lèvres et atteint mon clitoris. La première caresse me fait gémir, il est vraiment doué.

— Tu es déjà toute mouillée Ally. Déjà prête à me recevoir. Je vais prendre ta petite chatte toute serrée mon ange.

J'adore quand il me parle, ça m'enflamme. J'attrape un de mes tétons et le pince, la petite douleur m'envoie des décharges dans mon sexe. En appuie sur la fenêtre de mon autre main, je pousse mes fesses contre son sexe lui faisant comprendre que j'ai besoin qu'il vienne en moi.

Mon impatience le fait sourire, il s'agrippe à ma taille et place son membre au bord de mon antre humide jouant avec mes nerfs.

Je suis prête à le supplier, quand il me pénètre d'un mouvement brusque et profond. Sa queue dure, gonflée, me remplit et me comble à la perfection.

Ses gestes sont rudes, puissants. Il ne fait pas dans le délicat, il me baise, littéralement. Je suis obligée de m'appuyer fortement à la fenêtre, mon corps se projetant en avant par ses coups de boutoir. La fraîcheur de la vitre sur la pointe de mes seins contraste avec ma peau brûlante. Mes yeux fixent son reflet, il a la tête renversée en arrière, les muscles contractés. Sa bouche émet des sons graves d'extase. Il est magnifique.

Un mouvement extérieur m'interpelle, je vois Hawk et Mace regarder dans notre direction. Nous nous donnons en spectacle. Ils ne peuvent rien louper de mes seins qui se balancent et de ma main qui s'active plus bas sur mon bout de chair. Je devrais me sentir gênée mais ce n'est pas le cas, au contraire ça m'excite, mon vagin pulse. Blade doit sentir un changement en moi car il se colle à mon dos et remarque aussi ses frères nous observer.

— Ça te plait bébé ? Tu aimes qu'il te regarde prendre ton pied ?

Incapable de parler, envahie d'émotions inconnus, j'acquiesce de la tête.

— Oh oui ma petite exhibe, tu aimes ça. Je sens ta chatte se resserrer autour de ma queue ! Regarde comme ils te matent. Comme eux aussi aimeraient avoir leur sexe bien au chaud. Mais tu es à moi Ally ! Ils peuvent regarder mais jamais ils ne t'auront. Et putain, moi aussi ça me chauffe !

Je vois les garçons se replacer l'entrejambe, nous admirer encore une minute et rentrer à l'intérieur.

— Tu vois, on les a mis dans un tel état qu'ils vont aller se trouver un vagin bien lubrifié pour se satisfaire.

Cette information finit de me faire craquer, mon orgasme me prend de plein fouet. Je hurle ma jouissance en prononçant son nom, pendant que je sens son sperme chaud se répandre en moi. Les pulsations de mon vagin n'en finissent plus quand j'entends les gémissements gutturaux de mon homme qui reste entièrement enfoncé en moi.

Waouh, c'était... intéressant ! J'ai déjà été émoustillé par quelques scènes de ce genre dans des films X, mais je ne pensais pas que ça me ferait ça de le vivre en direct. Blade embrasse ma joue, se retire et me dit :

— Merci bébé ! J'en avais bien besoin.

— Moi aussi, et c'est plutôt à moi de te remercier, tu m'as donné un orgasme de dingue, lui dis‑je en rigolant.

— Alors comme ça, le côté exhibe te plait ?

— Je ne le savais mais oui apparemment. Ça t'a dérangé ?

— Non. Savoir que les hommes autour te désirent mais ne peuvent pas t'avoir parce que tu es à moi, ça me rend plutôt chaud bouillant. Tu sais, on a fait des soirées plutôt... libertines, nous nous sommes déjà vu les uns, les autres en pleine action. Hormis que maintenant je ne partage pas, rien de nouveau pour moi.

— Eh bien pour moi ça l'était et j'ai trouvé ça très excitant. Au fait, ça va ton bras ?

— Nickel, arrête de t'inquiéter.

Il est marrant lui, bien sûr que je m'inquiète !