- Angus, réveille-toi ! Nous sommes en approche de Doss.
Je me suis endormi. Je m'étais imaginé que notre voyage se déroulerait comme celui que j'avais effectué entre la Terre et New Gaïa, instantanément. Je pensais que nous allions passé une porte et que nous serions arrivés à notre destination en quelques secondes. Ce n'est pas du tout comme ça que cela se passe dans cette partie de l'univers. D'ailleurs ces portails sont rares et ont été créés par les Elfes. Il n'y a que leur race et leur création, les terriens, qui les utilisent. Notre voyage vers la planète où règne notre père a duré un peu plus de huit heures.
Il a d'abord fallu convaincre Takeshi de ne pas venir avec nous. Je pensais que ce serait chose aisé, surtout après que je lui ai exposé la menace que représentait Er-Wann. Ce ne fut pas le cas. Tak n'est pas reconnu pour être téméraire mais il voulait tout de même nous suivre. Il a commencé à argumenter en me disant que je lui avais promis que je ferais tous pour que nous restions ensemble, que nous serions une équipe jusqu'au bout. Voyant que ça ne fonctionnait pas, il changea sa manière de procéder en nous faisant croire qu'il était indispensable pour cette mission car il était un professionnel en us et coutumes extra-terrestres. Qui mieux que lui connaissait les différentes races présentes dans Star Wars, Stargate SG-1, Babylon 5 et Star Trek ? Il serait forcément un atout pour dialoguer avec ce roi d'une galaxie lointaine, très lointaine. C'est Joplin qui a réussi à le calmer en l'embrassant sur la bouche. Je n'avais jamais vu Tak rester coi. Je l'étais aussi tellement son geste était inattendu. Il était encore figé la bouche ouverte au milieu du salon quand nous sommes partis.
Généralement les gens ont dans leur garage soit une voiture, soit du bordel. Dans celui de ma famille, il y a un vaisseau spatial. Ma mère l'avait décrit comme un modèle biplace avec sièges semi-baquet très confortables et une carrosserie gris métallisé d'une matière dont j'ai oublié le nom barbare. Dis comme ça, je m'étais imaginé une DeLorean volante. Je m'imaginais déjà au volant de ce véhicule. Faut voir grand dans la vie ! Quitte à voyager à travers l'univers dans un vaisseau, autant en prendre un qui ait de la gueule ! Quand elle a ouvert la porte, j'ai eu une grosse déception. Notre moyen de transport ressemble à une sorte de mini-van sans roues, un mix entre la Suzuki Wagon R et un jouet Fisher Price. Je l'ai appelé le « space monospace » avec l'accent british, très éloigné des modèles standards que l'on trouve dans les films de science-fiction. Le genre d'engin dont on ne fabrique pas de produits dérivés, on sait de suite qu'ils seront invendables. Aucun petit garçon ne rêve de jouer avec un vaisseau rappelant la voiture de ses grands-parents. Ce n'est certainement pas le moyen de transport le plus classe de la galaxie mais comme je l'ai toujours dit : du moment qu'il m'amène d'un point A à un point B ça me suffit, pour la frime on reviendra.
Joplin m'a servi de chauffeur. Je n'aurais pas dû me fier aux apparences et juger trop vite le space monospace. Je pensais que nous voyagerions à bord d'une tortue de l'espace mais notre vaisseau s'est déplacé aussi rapidement que l'aurait fait le Faucon Millenium en vitesse lumière. D'ailleurs, à mon retour sur Terre, il faudra que j'écrive à George Lucas pour lui dire qu'on ne voit pas de traits défilés devant nos yeux quand on va aussi vite. Il n'y a rien à tel point que l'on peut se demander si on avance. La seule façon d'en être sûr est de suivre un point se déplaçant sur une carte affichée sur un des écrans du tableau de bord. C'est assez perturbant.
Après une heure de vide sidéral, Joplin a ralenti pour que je puisse admirer Terre-2. Elle est en orbite autour de deux soleils, cette particularité fait qu'il n'y a jamais de nuit sur cet astre. On la surnomme « la planète qui ne dort jamais », une sorte de New York géant. J'ai pu voir qu'elle était recouverte de grands océans comme sur la Terre d'origine. A la différence de mon monde, les étendus de terre avaient l'air assez petites et clairsemés aussi elles étaient recouvertes de bâtiments en hauteur, des gratte-ciel collés les uns aux autres. Joplin m'a alors expliqué qu'elle est habitée essentiellement par des scientifiques et des ouvriers œuvrant pour le bien de la communauté. Les premiers inventent pendant que les autres conçoivent tous les éléments nécessaires au bon fonctionnement des bases Terranian, comme les robots cultivateurs de New Gaïa.
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Le Geek Ultime (2. Intertwined Destinies)
Science FictionJusqu'où Angus ira par amour ? Ses choix pourraient bien avoir des conséquences qui le dépassent. La suite du Geek Ultime entraine son héro plus loin qu'aucun Homme n'est jamais allé . Cette histoire le poussera à faire des découvertes sur son passé...