Butterflies and hurricanes - 2

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            Que faire de mon pouvoir ? Cette question tourne en boucle dans ma tête. Dois-je devenir le super-héros que l'opinion publique rêverait d'avoir ? Celui qui sauvera le monde de son autodestruction. Celui qui redonnera de l'espoir à l'humanité. Est-ce seulement réalisable ?

Je me promène à la surface de la Terre et chaque jour je croise des Hommes tristes. Le mal être est une véritable plaie sur cette planète. Personne n'est pleinement satisfait de ce qu'il a ou de ce qu'il est. J'ai vu des hommes pauvres malheureux de ne pas avoir ce que possédaient des hommes riches qui n'étaient pas plus satisfait de leur condition. L'argent ne fait pas le bonheur contrairement à ce que l'on pourrait croire. C'est la dictature du « oui mais... ». Il est difficile de trouver quelqu'un de profondément heureux. J'ai des milliards en banque, oui mais je ne suis jamais certain que l'on m'aime pour moi-même ou pour mon argent. A l'inverse, j'ai une famille formidable, oui mais je ne gagne pas assez pour subvenir à ses besoins. Je ne fais pas exception. Je suis libre, je voyage à travers le monde entier, je rencontre chaque jour des gens qui me content leur histoire, oui mais je n'ai pas d'âme sœur pour partager cette vie. Les terriens sont en recherche perpétuelle du bonheur sans savoir que parfois ils l'ont déjà atteint. Ce qu'ils ont ne les comble jamais totalement.

Personne ne peut sauver les Hommes d'eux-mêmes. C'est une tache impossible à accomplir. Notre société est corrompue par ce que nous pensons vital pour acquérir le bonheur. L'homme est un consommateur, de Stockholm à Johannesburg et d'Anchorage à Wellington. Il épuise les ressources de sa planète pour assouvir ses besoins. S'il ne le fait pas directement, il cautionne ce système malgré tout en continuant à consommer plus que nécessaire. C'est ça qui le rend mauvais. Il en veut toujours plus et les avancées technologiques lui permettent d'accéder à toutes ses demandes. Régulièrement nous produisons de nouvelles voitures, des téléviseurs plus grands, des téléphones plus performants. L'industrie créé de nouveaux besoins inexistant il y a encore trois décennies. Malheureusement, il faut piocher encore et encore dans les ressources naturelles de notre planète pour produire toutes ces choses, mais elles ne sont pas inépuisables. Tous les objets qui ne sont pas vendus, on essaie de les recycler mais tout ne se recycle pas, alors on pollue indéfiniment. Tous les engins polluent, voitures, bateaux, avions. Même constat avec ceux qui sont électriques et qu'on nous vend comme écologique, l'extraction du lithium pour la fabrication des batteries émet du CO² et encore une fois nous sommes incapables de tous les recycler. L'Homme ne sait rien produire qui ne nuit pas à la Terre. Il veut toujours ce qu'il y a de mieux, tout le temps. C'est sans fin. J'enfonce des portes ouvertes. Tout le monde sait, personne ne bouge. Un Homme serait capable d'écraser son voisin pour gagner en pouvoir d'achat, pour rester sur son canapé à s'extasier devant des séries hébergées sur des serveurs néfastes pour l'environnement en s'empiffrant de gâteaux ayant voyagé plusieurs milliers de kilomètres.

Ce qui m'amène à penser que les denrées vitales à la survie de l'Homme ne sont pas en reste. Nous ne respectons plus le cycle des saisons. Nous importons des quatre coins du globe. L'impact écologique est énorme. La seule règle qui compte est de faire du profit. L'argent ne se mange pas. A force de puiser dans les terres, elles vont devenir arides. C'est déjà ce qu'il se passe dans certaines régions. Ceci génère la disparition d'espèces animales à grande échelle dont certaines sont nécessaires au maintien d'un écosystème prospère. Que deviendrait notre monde sans la polonisation que nous devons aux abeilles ?

Les gouvernements commencent à réagir mais ils ne s'attaquent pas aux bonnes personnes. Ils font culpabilisés les petites gens en leur expliquant qu'il faut faire du tri sélectif, qu'ils doivent utiliser les transports en commun ou mieux isoler leur maison. Mais aucun n'a le courage de s'en prendre aux pollueurs de masse, aux grosses sociétés qui produisent des agents nocifs reconnus, qui puisent à n'en plus finir le sang de la Terre, qui rejettent de monoxyde de carbone dans l'atmosphère ou déversent des liquides corrosifs dans les rivières. Pourquoi ? Parce que le capitalisme tient les états par les couilles. Ce sont ces êtres sans scrupules, ne réfléchissant qu'avec leur portefeuille, qui sont les responsables de ce merdier mais ils ont aussi les sponsors officiels de l'économie mondiale. Sans eux et leur argent, toute notre société de consommateurs irréfléchis s'effondre. Alors, les politiciens privilégient les profits à l'écologie.

Le Geek Ultime (2. Intertwined Destinies)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant