Chapitre 49

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— Tiphaine —

- À quelle heure rentres-tu ma chérie ? Me demande ma mère, alors que je suis en train de faire ma tresse dans le salon, à l'occasion de la soirée chez Raphaël.
- Pas très tard, je suis pas très fan des soirées tu sais bien ! Je pense que je serai de retour vers 23h.
- très bien ! Je serai à la maison.
Je finis de me maquiller puis enfile mes chaussures. Je me rend à cette fête à contre-coeur. Je suis censée être en couple avec Anton, mais en réalité c'est comme si je l'étais pas. On ne se parle presque pas depuis sa déclaration. Il m'embrasse à peine le matin et me dit au revoir en coup de vent le soir. Je n'ai jamais été en couple mais je suis presque sûre que ça ne se passe pas tout à fait comme ça normalement.
Pourquoi a-t-il voulu sortir avec moi si c'est pour se comporter ainsi ?
je n'aurai jamais pensé que ma première relation serait aussi désastreuse...
Je pousse un long soupir et ma mère me regarde de travers.
- Tout va bien ? Me demande-t-elle.
- Oui, très bien maman ! Je mens.
Ma mère ne sait même pas que je suis en couple. À quoi ça servirait ? Je suis même pas sure de pouvoir dire actuellement que je suis avec Anton.
- À plus maman ! Dis-je avant de sortir de la maison.

En arrivant à la soirée, je suis toujours aussi surprise de voir le monde fou qu'il y a. Raphaël n'a pas de piscine lui, mais ça n'empêche pas les filles d'être vêtues de mini robes moulantes qui dévoilent presque tout, ou de tops tellement courts qu'on peut voir la moitié de leur ventre. J'ai l'air d'un gros sac à côté d'elle, portant un pantalon et un t-shirt amples.
Je remarque Sam, à quelques mètres de moi, en compagnie de Laurie. En me voyant, il me fait signe de le rejoindre. J'avance à reculons, je n'ai pas du tout envie de parler avec Laurie. Mais Sam est tellement un ange avec moi que je peux pas l'éviter aussi. 
- Coucou ma belle ! Me dit-il en me faisant la bise.
Je regarde Laurie, qui détourne le regard. J'ai même pas le droit à un bonjour. Ça me fait mal au coeur de la voir si près de moi et de ne pas pouvoir discuter avec elle. c'est ma meilleure amie, celle à qui je confie tout normalement, mais elle m'a abandonnée pour ses filles populaires que je déteste.
- Tiph?
Sam me sort de mes pensées. Je n'avais même pas remarqué que je fixais Laurie depuis tout ce temps.
- Excuse-moi Sam, est-ce que tu as vu Anton ? j'aimerai le rejoindre.
- Euh...non, je l'ai pas vu depuis que je suis arrivé.
Il détourne le regard. Il a l'air gêné. Je commence à le connaître, il me cache quelque chose.
- Sam, dis moi la vérité s'il te plaît.
- Je...il est dans la maison, mais je t'en prie, n'y va pas, reste avec nous, ce sera mieux   
Quoi ? Mais de quoi parle-t-il ? Mon pouls s'accélère, je commence à m'inquiéter.
Alors que je me dirige vers la maison, Sam me retient par le bras.
- Tiphaine, reste là !
- Sam, lâche moi !
Je me débats mais il ne lâche pas mon bras. Je le regarde dans les yeux, espérant le faire changer d'avis.
- Tu es au courant qu'on est en couple et que j'ai le droit de voir mon copain quand je veux ?
Il plisse les yeux, apparemment étonné par ce que je viens de dire. Ne me dîtes pas qu'il n'est pas au courant ?
- En couple ?
Tiens donc, ça m'aurait étonné ! je n'ai pas la force de débattre avec lui pour l'instant. Je veux juste voir Anton et m'expliquer avec lui. Je commence sérieusement à m'impatienter :
- Sam, j'ai besoin de lui parler, je te le redemanderai pas encore une fois, laisse moi.
Le ton est monté, il finit par me lâcher en soupirant.
- Fais ce que tu veux, je t'aurai prévenu.
Il rejoint Laurie, qui me fixe avec insistance, seule, assise sur un des transats.
Étonnant qu'elle ne soit pas avec ces nouvelles copines, d'ailleurs...
Si je ne la connaissais pas, je dirai qu'elle a l'air triste. Mais elle n'avait pas l'air triste quand elle traînait avec Carla et sa bande  devant mes yeux et me laissait seule.
Il ne faut pas que je pense à ça pour l'instant...

Je cours à l'intérieur de la maison, en bousculant sans faire exprès quelques couples qui se trémoussent sur mon passage.
J'ai peur de ce que je vais découvrir. Pourquoi Sam a tant insisté pour que je ne le vois pas ? Qu'est-ce qu'il peut bien être entrain de faire ? Mon coeur bat beaucoup trop vite lorsque je rentre dans le salon.
Je manque de m'étouffer en découvrant la scène qui s'offre à moi. Mes jambes deviennent toute légère d'un seul coup et j'ai l'impression que je vais tomber par terre. Je vois Anton, Raphaël, Jules, Ben et deux autres garçons assis sur les canapés, entrain de rouler et fumer ce que je devine être des joints...de la drogue ! Une bouteille d'alcool qui passe de mains en mains, musique à fond. Un brouillard de fumée les entoure tellement il y a de joints.
Une fille que je ne connais pas est assise sur les genoux d'Anton. Ils s'embrassent langoureusement et je remarque la main d'Anton se faufiler entre les cuisses de celle-ci. Malgré la musique, j'entends un gémissement sortir de sa bouche. Ça n'a l'air de déranger personne, les autres garçons sont à peu près dans la même situation.
Je vais vomir. Des larmes commencent à couler sur mes joues et je respire beaucoup trop fort, je m'étouffe dans cette pièce. Je comprend mieux pourquoi Sam ne voulait pas que je vois cette scène. Complètement paniquée, je regarde tout autour de moi. Ou est la sortie ? Je n'arrive même plus à réfléchir.
Je prend la première porte à côté de moi et la claque derrière moi. Je m'effondre par terre, en larmes.
La vision de cette fille embrassant Anton ne veut pas sortir de ma tête. je n'aurai jamais dû me rendre à cette soirée, je déteste les soirées. Je déteste Anton de m'avoir fait ça. Je me déteste d'avoir cru que notre relation était possible, qu'il puisse sortir avec une fille comme moi. J'ai envie de hurler.
Soudain, la porte s'ouvre et manque de me cogner au passage. En boule par terre, je lève la tête avec difficulté et découvre Anton. Ses yeux rouges sang s'écarquillent en me voyant. Combien de joints a-t-il fumés pour se retrouver dans cet état ?
- Tiphaine, q'est-ce que tu fais là, bordel ?
Il se rue sur moi et prend ma tête dans ses mains. Je le rejette de toutes mes forces, dégoutée.
- Ne me touche pas, plus jamais !
Je me lève et cours vers la porte mais il me stoppe net et ferme la porte à clé. mon regard croise le sien, il a l'air complètement perdu et abattu.
- Ouvre cette porte Anton !
- Tiphaine, je suis désolée...
- Ne dis pas un mot de plus et laisse moi passer !
Je le pousse de toutes mes forces mais il est trop fort pour moi et me domine de toute sa taille.
- Je...je voulais pas que tu voies ça...
- Stop, tais toi ! Tu n'es qu'un salaud.
Je ne veux plus rien de lui.
- Ne m'insulte pas ! Crie-t-il. Sa mâchoire se serre et son poing atterrit sur la porte.
C'est une blague ? Il ose se mettre en colère.
Il s'approche alors de moi, et délicatement, essuie les larmes qui coulent sur mes joues. Je me laisse faire car je suis faible quand je suis près de lui et que j'aime ses caresses.
Ses lèvres s'écrasent alors sur les miennes sans que j'ai pu prononcer quoi ce que soit. Elles sont si douces, si pulpeuses et si agréables. Des frissons parcourent tout mon corps. Il se colle à moi et me tient fermement le visage, de peur que je ne m'échappe. Ses mains encerclent alors ma taille avec force et descendent sur mes fesses qu'il caresse avec vigueur. Mon sexe réagit immédiatement. Je me rends compte alors de ce que je suis entrain de faire et l'image de Anton embrassant cette fille me revient en tête. Je le repousse brutalement.
- Ne me touche plus, tu me dégoûtes !
Je crie, en colère contre moi-même d'avoir répondu à son baiser.
Hors de moi, je le pousse de toutes mes forces pour dégager l'accès à la porte et, étonnement, il se laisse faire. J'ouvre le verrou à toute vitesse et me précipite à l'extérieur.
Il y a un monde fou et je me rue vers la sortie. Je n'ai plus rien à faire ici, aucune personne sur qui compter. Je veux juste rentrer chez moi et pleurer dans mon lit.

Soudain, une voiture s'arrête en trombe devant moi. La fenêtre s'ouvre : Matisse.
- Je peux faire quelque chose pour toi beauté ? dit-il de sa voix mielleuse.
Dans d'autres circonstances, je n'aurais surement pas répondu. Mais je suis tellement en colère contre Anton et triste que je réponds :
- Ramène moi chez moi s'il te plait.
- Avec plaisir, belle gosse.
Il se penche en avant pour m'ouvrir la portière. Je grimpe à toute vitesse dans la voiture. En fermant la portière, je croise le regard ébahi de Anton, qui nous observe de l'entrée de la maison. Il passe ses mains dans ses cheveux et les tire, la mâchoire serrée.
Un léger goût de vengeance dans la bouche, je lui adresse un sourire en coin, qui veut tout dire. Je n'ai pas le temps de voir sa réaction puisque Matisse accélère et tourne à la première intersection.

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Et voilà un nouveau chapitre ! Qu'est ce que vous en pensez ? Dites moi tout en commentaire n'hésitez pas ! Que pensez-vous qu'il va se passer ensuite ???

Je vous fais confiance 😙
Bises

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 26, 2021 ⏰

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