Aimer un bad boy

Chapitre 11

Nous arrivions à la soirée. J'étais encore toute chamboulée. J'avais quand même demander à Anton si je pouvais l'accompagner à sa fête.
Quelqu'un a dû m'administrer un bon coup de marteau sur la tête pendant mon sommeil sur le banc. Ce n'est pas possible autrement !
J'avais eu du culot. Je savais que je n'allais croiser que des bimbos là-bas. Je savais qu'elles allaient toutes être en bikini entrain de se trémousser pour plaire aux garçons. Je savais que j'allais rester sur une chaise toute la soirée. Je savais que je m'étais un petit peu, même beaucoup incrustée. Mais voilà, j'ai quand même suivi Anton, et je me retrouve devant une trentaine de personnes si ce n'est pas plus, en maillot de bain, la musique à fond, une bière chacun à la main, certains dans la piscine qui, je dois le préciser, est immense tout comme la maison. D'autres sont en plein préliminaires, d'autres encore, sont complètement ivres.
Je suis Anton dans la foule. Il s'arrêtent devant un groupe de personnes : trois filles et deux garçons. Je me cache au maximum derrière lui pour ne pas trop me faire remarquer.
- Sam...commence-t-il.
Le garçon se retourne et quand il le voit, lui sourit.
- putain mec. T'as retrouvé mon héroïne ?
Tiens ! C'est le gars qui volait les bières avec Anton. Je ne comprends pas de quoi il parle mais je ne pense pas que ce sont mes affaires. En dehors de ça, il est très beau (pas aussi beau qu'Anton, mais très beau quand même). Il est assez grand et a les yeux marrons, noisette. Il est brun avec des cheveux en bataille, plutôt longs et, comme il est en maillot de bain, je peux voir ses tablettes de chocolat bien dessinées.
Anton me montre du doigt.
Sam ouvre alors grand ses bras en s'avançant vers moi.
- mon héroïne... Merci d'être venue. Tu ne sais pas comme tu m'as sauvé. Sans toi, je serais sûrement mort à cette heure là.
Il me prend dans ses bras et je ne peux qu'être choquée par son geste. "Mon héroïne" ? C'est ce nom là qu'il m'a attribué ? Je suis...contente.
Anton éclate de rire en voyant ma tête.
- Laisse la Sam, elle n'a pas arrêté un tueur en série non plus. Il ne faut pas exagérer !
Non mais surtout ne me remercie pas hein ! J'ai montré mes seins à tout le monde pour sauver ton cul, mais c'est normal !
- tu casses vraiment les couilles toi, tu sais ? Répond Sam à l'attention de celui-ci. Dis moi quelle fille aurait eu le culot de montrer sa poitrine à tout le monde pour nous sauver, hein, dis moi ?
Une des filles répond :
- Moi !
Sam rit.
- ouais, c'est ça. Mon cul ! Je te mets dans un supermarché et là, tu perds toutes tes couilles. Même si t'en as pas !
La fille semble vexée mais n'ajoute rien.
- bon, on ne vas pas en faire toute une histoire. Elle nous a sorti d'une galère, on a compris. Je pense qu'on peut passer à autre chose. Intervient Anton.
Sam lève les yeux au ciel, excédé et s'adresse à moi :
- t'inquiète poupée. Ce soir, tu es mon invitée d'honneur. T'as un maillot de bain ?
Je pouffe de rire. S'il croit une seule seconde que je vais me mettre en bikini devant tous ces gens, il se met le doigt dans l'œil.
- qu'est-ce qui te fais rire ?
Il le fait exprès ! À croire qu'il n'a pas vu ce qu'il y a juste en dessous de ma figure !
- c'est une blague, c'est ça ? Tu me prépares un mauvais coup ? je demande.
Il ne semble pas savoir à quoi je fais allusion. Je me méfie quand même.
- pourquoi tu dis ça ?
Anton prend la parole :
- tu l'as bien regardée mec ? Elle ne va pas se mettre presque nue devant des filles pareilles ! Elles sont l'exact opposées. On ne va pas jouer à "chercher l'intrus" !
Les filles rient aux éclats.
- ouais, je suis d'accord ! Ça ne va pas le faire, là ! Dit une des filles.
Sam m'observe de la tête aux pieds. Ca y est ! Il va faire une remarque ou exploser de rire devant la gaffe qu'il vient de faire. Je sens la catastrophe arriver et je fixe mes chaussures.
- T'es vraiment un connard quand tu t'y mets Anton ! Je ne vois pas en quoi ça dérange qu'elle se mette en maillot de bain. Je suis presque sûre qu'elle sera hyper sexy. Elle va battre toutes ces bimbos niveau poitrine...
Ma lèvre inférieure se décroche, littéralement. Je m'attendais à tout, sauf à ça !
Il m'a défendu. Je pensais qu'il allait s'excuser, qu'il allait me demander de partir, comme aurait fait Anton, avec ses remarques à la con. Je n'en reviens pas ! C'est étonnant de la part d'un garçon comme lui. Entant donné qu'il est l'ami de mon voisin de classe, je m'attendais à ce qu'ils aient le même caractère. Mais il ne s'est même pas moqué de moi, bien au contraire. Et ça, je lui en suis très reconnaissante. Je l'adore déjà ! C'est un ami parfait : beau, qui ne se préoccupe pas des apparences des gens et qui, j'en suis sûre, est intelligent. Certes, il a volé des bières mais il a un bon cœur et c'est ce qui compte !
- Rigole pas Sam, tu vas l'humilier. Elle a assez souffert aujourd'hui...
Ce foutu Anton me sort de mes pensées. Il ne peut pas me laisser tranquille avec mon physique !
Quand il est seul avec moi, il est assez gentil mais devant les autres, c'est un vrai connard.
- Si c'est pour faire des remarques aussi méchantes et violentes, tu peux te casser gros ! Lui répond Sam. Sérieux, c'est toi qui a tout fait pour l'humilier avec cette salope de Carla. C'est normal que tu t'en ai pris une belle. Mais là, je te rappelle que t'es chez moi, et si tu continues à avoir ce comportement, je te vire. Tiphaine est une très belle fille et ce soir, elle va se baigner. Si elle en a envie bien sûr. Si j'en entend un qui se marre ou qui la met mal à l'aise, je lui fous mon poing dans la gueule.
Anton contracte la mâchoire. Il a l'air très en colère.
- on est tombé amoureux Sam ? Demande-t-il.
Ouh la ! Ça chauffe. Sam aussi commence à s'énerver.
- Je ne vais pas me moquer de cette fille parce qu'elle a des formes, non ? Je ne vois pas en quoi c'est dérangeant. Comme tout le monde ici semble choqué parce que, eux, ont soit disant des corps de rêve et ricanent comme des abrutis, et que je suis le seul apparement à trouver cela normal, je la défends. Ce n'est pas pour ça que je suis amoureux. J'ai le droit d'avoir des amies autres que des bombes. Il en va de même pour les garçons. Je m'en fous du physique, moi !
Certaines personnes nous ont rejoins, très intéressées par la tournure que prend cette conversation. Je me sens super gênée. Quand je pense que je suis le sujet de cette discussion, je n'ai qu'une envie : m'enfoncer dans le sol pour qu'on ne me remarque pas.
Anton et Sam se regardent. Anton a les poings serrés tandis que Sam fronce les sourcils.
Finalement, Sam se tourne vers moi et me dit :
- Viens ! Rentrons dans la maison.
Il me prend par la main et nous nous dirigeons vers l'intérieur du bâtiment sous les regards surpris des invités. Je le suis tout autant !