Je sens que quelqu'un me caresse la joue. Ou suis-je ? Mmmh...c'est tellement bon, ça fait trop du bien.
Je suis allongée sur quelque chose de dur et pas très agréable.
J'ouvre les yeux petit à petit. La personne qui me caressait enlève alors sa main.
Non, continuez, je vous en prie...
Mais c'est...
- Anton ??
- Pardon...je t'enlevais...t'avais un truc sur la joue...
Il parait embarrassé et se relève tout en passant la main dans ses cheveux à plusieurs reprises.
- mais qu'est-ce que tu fais là ? On est où...
Je me rappelle soudain tout ce qui s'est déroulé pendant cette malheureuse journée. Mon voisin, la cantine, le bureau du directeur, dans les toilettes, l'hamburger, dans le magasin, le parc...
Merde, il fait bientôt nuit, les lampadaires sont déjà allumés et nous sommes seuls dans ce jardin.
- mais comment tu m'as retrouvée ?? Il est quelle heure ?
- Il est bientôt vingt et une heure.
- Quoi ??? Mais ça fait combien de temps que je suis là ? Ça fait au moins quatre heures. Merde !
- Viens, je te ramène chez toi.
- Mais comment...
- Laurie m'a appelé pour me dire que tu étais perdue et je t'ai cherché dans toute la ville. J'ai fais tous les parcs et je t'ai trouvée allongée sur ce banc...
J'écarquille les yeux. Lui, Anton, celui qui m'a traité de tous les noms les plus vulgaires, a fait tous les recoins de la ville pour me trouver ! C'est impossible, je dois sûrement rêver !
Je me pince le bras mais je remarque alors que tout cela est bien vrai, que je ne suis pas entrain d'halluciner et qu'Anton se trouve bien devant moi.
- qu'est ce que tu fais ? Me demande-t-il.
- Je vérifiais si je ne rêvais pas.
Il détourne les yeux.
Je ne comprends pas pourquoi Laurie l'a appelé lui ?? Il faudra qu'on ai une petite discussion toutes les deux.
En même temps, sans lui, je serai sûrement restée là toute la nuit...je ne préfère ne pas imaginer l'état de ma mère si je n'étais pas rentrée...
Je suis encore stupéfaite de constater qu'il a passé sa soirée à me chercher.
Ce n'est pas du tout son genre ! Il a utilisé sa soirée pour moi alors qu'il pourrait faire tout autre chose...
Je lui prends alors la manche de son blouson car je suis assise et lui debout et qu'il fait au moins 1 m 90, j'approche son visage du mien et pose mes lèvres sur sa joue. Sa peau est douce et je sens comme des picotements dans mon ventre.
- Merci...je murmure près de son oreille.
Il parait complètement désorienté, il me regarde droit dans les yeux puis se relève, passe une bonne dizaine de fois sa main dans ses cheveux et me dit tout en partant :
- Suis moi je te ramène.
- Comment ?
- En moto.
Je me lève et accoure près de lui. Je hais la moto... Mais bon, je n'ai pas trop le choix !Avis de Anton
Elle m'a embrassé sur la joue. C'est une blague ! J'étais paniqué. Personne, je dis bien PERSONNE m'avait embrassé ainsi, avec une telle douceur. C'était...trop bizarre comme sensation. Je me suis senti si bien quelques secondes et puis, dès que ses lèvres ont quitté ma peau, j'ai failli lui demander de recommencer son geste. Je me suis ravisé quand j'ai pris vraiment conscience de ce que j'allais faire.
Et quand elle a prononcé le mot "merci"...putain j'ai cru que j'allais tomber à la renverse. Le son qui est sorti de sa bouche était tellement sensuel...
Bon Anton, reprends tes esprits, tu vas vraiment pas bien là !
Et moi, lorsque je l'ai vue allongé sur ce banc, je n'ai pas pu m'empêcher de lui caresser la joue. C'était une nécessité. Je voulais sentir sa peau sur mes doigts. Je n'ai pas pu m'arrêter ensuite. Lorsque j'ai vu qu'elle ouvrait les yeux doucement, j'ai vite rangé ma main. Mais je crois qu'elle a senti quelque chose et je n'étais vraiment pas bien.
J'ai cherché plus de deux heures et demi et je vous jure que, à certains moments, je me demandais si quelqu'un ne l'avait pas kidnappée ou un truc du genre.
J'ai failli pêté un cable a un moment. Je ne la trouvais nulle part. Heureusement que je suis passé par là. Quand je l'ai vu, j'ai été surpris d'entendre mon soupir de soulagement et de sentir un poids énorme qui s'était insinué en moi, se dissiper lorsque je m'approchais d'elle.
Je lui donne son casque. Elle le met sur sa tête mais n'arrive pas à le fermer.
Je m'approche et l'aide. Lorsque mes mains touchent sa peau si douce, je sens comme une décharge électrique se propager dans tout mon corps.
Mais putain Anton, qu'est ce qui t'arrive ?
Nos regards se rencontrent et ne se quittent pas lorsque je finis de fermer son casque.
- Où tu habites ? Je demande.
- je...est-ce que tu es obligée de me ramener chez moi ?
C'est quoi cette question ? Où est-ce qu'elle veut que je l'emmène si ce n'est pas chez elle ?
- je ne sais pas, tu veux aller où à part chez toi ?
- Tu vas où toi ?
Mais qu'est ce qui lui prend ?
- ça ne te regarde pas, si ?
- Je veux juste savoir...s'il te plaît.
- Je vais chez un pote à une soirée.
- C'était pour ça les bières alors ?
Bon c'est quoi ce bordel ! Elle me fait un interrogatoire là ou quoi ?
- oui c'était pour ça, on y va maintenant.
- attends...me dit- elle en m'attrapant le bras.
- Quoi ?
- Tu veux bien... Enfin... Que Je vienne avec toi ?
- A la soirée ??
- Oui...murmure-t-elle.
La, je suis pris de court. Depuis quand une fille comme elle veut-elle venir à une soirée ? Elle est toute rouge et fais en sorte de ne pas croiser mon regard.
- pourquoi ?
- Je...je...
- Oui ?
- Je ne suis jamais allée à une fête..
Ca ne m'étonne pas, mais je ne comprends pas pourquoi elle me demande un truc pareil.
- Et alors ?
- Et bien...je voulais voir comment c'était.
- c'es chez Sam et on a prévu d'utiliser sa piscine. Il faut être en maillot de bain.
- Ah...
A sa tête, j'ai l'impression qu'elle va s'évanouir tellement elle est gênée.
- c'est pas grave au pire...je demandais cela comme ça...
Elle ne semble pas du tout convaincue et essaie de rattraper son coup.
De toute façon, qu'est-ce que ça fait si elle vient à cette fête ? Il y aura sûrement plein de monde et le fait qu'elle soit présente ne changera pas grand chose. Sam sera d'accord étant donné qu'elle lui a sauvée la mise. Elle ne se baignera pas. Je ne prêterai pas attention à elle et m'occuperai de moi.
- bon ok, viens.
Elle me sourit. Je monte sur la moto et l'aide à s'installer derrière moi.
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Aimer un bad boy
RomanceMoi, c'est Tiphaine, je viens d'entrer dans un nouveau lycée puisque j'ai déménagé. Malheureusement, je ne suis pas comme toutes ses filles de CE lycée : belles, fines, formes parfaites, stylées et j'en passe. Absolument pas ! Je suis grosse, ou ro...