Chapitre 44

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-Anton-

Putain, je le déteste ! c'est vraiment un enculé. Je le savais depuis le début, depuis que je l'ai vu la première fois alors que j'étais avec elle. Il lui avait fait un clin d'œil ce petit...
Je suis tellement énervé de constater qu'elle prend sa défense et qu'elle parle avec lui comme si ils étaient hyper proches. Ça me fout les boules...je ne sais pas pourquoi putain mais quand je l'ai vu dans le jardin assis sur un transat avec elle j'ai cru que j'allais pêter un câble. Et quand je l'ai vu toucher sa joue, je n'ai pas pu me retenir. C'était plus fort que moi, je l'ai jeté au sol. Je ne pouvais pas voir ça.
T'es juste jaloux Anton...
Moi jaloux ?
Je frappe le mur avec mon pied. Heureusement que j'ai des baskets.
- Arrête Anton ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
La voix de Laurie me sort de mes pensées.  Qu'est- qu'elle veut elle maintenant ?
- rien laisse tomber ! Va plutôt arranger le coup avec ta pote là, tu vois bien qu'elle est vénère contre toi putain ! Qu'est-ce que tu viens me faire chier !
Pourquoi je lui hurle dessus déjà ? C'est quand même la meuf de mon meilleure pote...enfin meilleure pote...il m'a quand même bien baisé sur ce coup là. Il sait parfaitement que je le déteste.
Il faut que je fume une clope et vite. J'en sors une de mon paquet et l'allume.
- pourquoi tu t'énerves là ?
- mais lâche moi !
- Nan tu vois, je ne te lâcherai pas. Tu sais, j'ai vu toute la scène et je crois qu'il est temps que quelqu'un te dise ce que tu dois entendre : Tu es jaloux Anton ! Jaloux qu'un autre mec que toi puisse approcher Tiphaine. Tu ne t'en rend juste pas compte ou tu n'assumes pas qu'une fille avec des formes puisse de plaire, toi qui ne couche que avec des filles hyper bien foutues. Je te connais depuis un certain temps, je sais que tu ne sors avec aucune fille alors si tu compte  ne jamais sortir avec ma meilleure amie, dis le lui clairement car ce n'est pas une fille facile avec qui tu peux baisser et oublier le lendemain, ou alors fais en sorte qu'elle soit heureuse plutôt que de la faire souffrir. Et le regard des autres, tu t'en fous. Si tu tiens à elle, montre le lui et montre le aux autres.
Les yeux de Laurie sont remplis de colère. Elle me fixe méchamment mais attend une réponse.
Je suis tellement sous le choc que aucun mot ne sort de ma bouche.
Elle n'a pas raison. Elle ne peut pas avoir raison...
- je ne suis pas jaloux putain ! Je tiens  pas à elle, arrête de te faire des films. Les grosses c'est pas mon truc alors dégage maintenant et va le dire à ta pote avant qu'elle s'imagine quoi que ce soit. Elle peut aller voir l'autre là, je m'en bats la race c'est clair ?
Je tire sur ma clope. Plusieurs fois de suite, sans m'arrêter. Je veux que la nicotine se propage dans tout mon corps.
- Tu mens Anton ! Tu le sais plus que quiconque ! Remet toi en question avant qu'il soit trop tard et qu'elle se réfugisses dans les bras d'un autre homme, un mec qui saura la rendre heureuse et lui faire prendre confiance en elle car pour l'instant, c'est loin d'être le cas. Même si je fais tout pour qu'elle se sente bien dans sa peau, il lui faut quelque chose de bien plus fort et ce quelque chose c'est toi Anton, que toi. Je ne sais pas ce qu'elle te trouve mais elle ressent vraiment quelque chose pour toi crois moi. Alors réfléchis Anton, réfléchis bien.
Mon cœur bat plus vite en entendant ces mots. Elle ressent vraiment quelque chose pour moi ? Et moi ?
C'est quoi ce BORDEL !
Laurie retourne dans la maison sans un mot de plus.
Je pose ma tête sur le mur et ferme les yeux.
Pourquoi je ne ressens rien pour Lea ? Pourquoi quand je l'ai doigté à l'étage et qu'elle m'a branlé à son tour, je n'ai absolument rien ressenti ? Pourtant, c'est mon style.
Et pourquoi quand je touche Tiphaine, j'ai des frissons partout et pourquoi quand je l'embrasse, je bande comme un âne putain !
Je me pose trop de questions. Si Laurie avait raison ? Si j'étais jaloux de ce mec ? Et si je la voulais que pour moi ?
Nan, c'est impossible...
Je finis ma clope et en allume une autre. Je rentre dans la baraque et attrape une bière pleine. J'ai besoin de me bourrer la gueule.

- alors bébé, on a pas finit ce qu'on a commencé tout à l'heure...
Assis sur un transat, ma quatrième bière entamée, Léa vient se coller à moi et me caresse le ventre. Je n'ai aucun frisson.
- ça te dit qu'on monte là-haut dans une chambre.
Ça y est, elle a pris l'habitude. Il y personne qui rentre dans la maison a part Sam et moi. J'ai fait une exception tout à l'heure et je le regrette.
- nan en fait. Va te trouver un autre mec pour baiser.
A ces mots, elle se raidit et me lâche.
- sale con ! 
Elle se barre. Qu'est ce qu'elle croyait ? Que j'allais la baiser et tomber amoureux d'elle ? Elle a rêvé.
Je bois gorgée sur gorgée, assis sur un transat puis je passe à la vodka. Je regarde les gens qui se baignent, qui se pecho dans l'eau, qui se déhanchent au bord de la piscine, un petit groupe qui fume de la beuh. J'ai envie de les rejoindre pour fumer encore et encore et tout oublier. Mais je ne le fais pas.
Je suis déjà complètement pêté.
C'est là que je la repère, debout contre le mur, un verre à la main, qui parle à Sam. Il sont morts de rire.
Elle est tellement belle quand elle rit. Ses cheveux bouclés tombent dans le bas de son dos. Son t-shirt blanc fait ressortir sa belle et imposante poitrine. J'aime la regarder. Elle ressemble à un ange.
Qu'est-ce que je raconte ? C'est l'alcool qui me fait dire tout ça.
Je secoue ma tête et me lève. Il faut que j'arrête de la mater comme ça. Elle me fait tourner la tête. Ou c'est l'alcool. Ou les deux...oh putain !
Il faut que je me casse d'ici. Mais j'ai pas envie de retourner chez moi. Il y aura ce putain de mec et je ne veux certainement pas le voir, surtout après ce qui s'est passé. Non pas que j'ai peur, mais je sais que si je le vois, je serais capable de lui foute mon poing dans la gueule.
Je rentre dans la maison, enfile un t-shirt fila qui doit sûrement être à Sam, mais je m'en branle. Je sors enfin, pour la deuxième fois.
Je marche vers le parc à quelques pas de là. Il n'y a personne le soir à cette heure ci. Je m'assois sur un banc et profite du calme qui y règne. Le bonheur !
Je sens que l'alcool s'est propagé dans tout mon corps et ça me fait du bien.
Je vois une ombre s'approcher de moi et je reconnais vite Clara. Qu'est-ce qu'elle fout là, cette conne ! Je l'avais oublié. Je l'avais même pas remarqué à la soirée. Enfin, depuis que je l'ai recalé, elle l'a mise en veilleuse et ça me convient parfaitement alors qu'est ce qu'elle vient me faire chier ?
- qu'est-ce que tu veux ? Dis-je sans même la regarder.
Quand elle est devant moi, je remarque qu'elle porte un bikini bleu marine qui lui ne laisse rien cacher mais qui lui va parfaitement à cette...de toute façon ça m'attire même plus. Par dessus, elle porte une sorte de mini robe transparente d'été. Elle s'est cru à la plage, celle là.
- Anton, je sais pourquoi t'es comme ça en ce moment mais je veux t'aider. Tu sais tout ce que je sais faire...
Elle s'approche encore plus de moi et commence à caresser mon torse. Elle me dégoûte. Comment elle peut tomber aussi bas !
Je repousse son bras assez violemment pour qu'elle recule.
- je veux rien de toi, ça m'intéresse pas, tout ce que je veux c'est que tu te casses putain !
Il faut que je me roule un joint, tout de suite avant de vraiment pêté un câble.
Je sors mon « matériel ». Un fois mon joint prêt, je l'allume et profite de cette instant de bonheur.
- mais tu sais aussi bien que moi que tu en as besoin !
Je me tourne vers elle. J'hallucine ! Qu'est ce qu'elle peut bien savoir de moi ?
- de quoi ? Tu veux que je te baise, c'est ça ? Mais t'a rêvé ou quoi, je ne veux plus jamais te toucher c'est fini. Va plutôt voir Jules ou Ben pour ça. Tu les excite encore. Moi c'est terminé alors tu peux dégager maintenant et me laisser finir mon joint tranquille.
C'est la qu'elle s'approche de moi et sans que je puisse faire quoi que ce soit, écrase ses lèvres sur les miennes. Sa langue entre en collision avec la mienne. J'essaie de la repousser avec mon joint dans la main. Après quelques tentatives, elle s'écarte.
Son sourire niais me surprend, mais quand je vois que sa tête est tournée vers elle, je comprend vite. Tiphaine a tout vu. Clara l'a fait exprès. Quelle salope ! 
Elle nous regarde à tour de rôle, la bouche ouverte.
Elle n'en croit pas ses yeux et moi non plus. Je n'ai même pas assez de force pour la retenir tellement je suis bourré.
Mais Clara le fait à ma place :
- quoi ? T'a jamais vu une meuf et un mec se rouler une pelle ou quoi ?
Je la déteste. J'ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Elle me sort par les yeux. Quand je pense que je l'ai déjà baisée, ça me dégoûte...
Elle ne répond rien. Elle ne bouge pas. Son regard est tourné vers la poubelle à côté d'elle.
La lumière du lampadaire l'éclaire à la perfection. On dirait un ange tombé du ciel.
- Dégage Clara.
Je prononce ces mots sans quitter des yeux la fille en face de moi sous le lampadaire.
- Mais pourquoi ?
Sa voix aiguë me transperce les tympans.
- tu ouvres encore une fois ta gueule, ton compte est bon, c'est clair ?
- franchement, tu me fais vraiment pitié. T'es tombé bien bas avec cette fille. Je te reconnais plus.
- Tu disais pas ça quand je te baisais connasse. La prochaine fois, ferme ta gueule et hors de ma vue maintenant.
Elle s'en va, furieuse en donnant un coup d'épaule à Tiphaine au passage. Je me retiens de pas me lever et la gifler.
- approche toi bébé.
Elle m'écoute et avance vers moi timidement. Je prend le relais et me lève afin de la rejoindre.
Ma tête est toujours prête à exploser mais cette fille apaise ma douleur j'ai l'impression. Nos yeux se rencontrent. Je sens la déception dans ses yeux et je m'en veux de m'être laisser faire quand Clara m'embrassait.
- qu'est-ce que tu fais là ?
Elle tourne la tête et regarde le sol.
- je...je...je te cherchais.
A ces mots, mon cœur bondit dans ma poitrine.
- moi ?
- Oui...
Je relève son menton avec mes doigts.
- ne m'en veux pas. C'est elle qui ait venu et a commencé à me toucher. Je lui ai dit plusieurs fois de dégager.
- En fait Anton, tu n'as pas à me donner d'explication. Tu fais ce que tu veux.
Elle ferme les yeux. J'ai l'impression qu'elle essaie de se retenir de pleurer. Je n'aime pas la voir comme ça. J'ai envie de voir son sourire.
Je pose ma main sur sa joue.
- Est ce que tu es fâché contre moi ?
Elle ouvre les yeux, surprise.
- Tu serais content si je l'étais ?
- Bah nan...
- Alors je ne le suis pas, tout simplement parce que nous ne sommes pas en couple et que tu as la droit d'embrasser d'autres filles.
Théoriquement, elle a raison mais j'aimerais tellement qu'elle soit jalouse juste pour que je vois qu'elle en a quelque chose à foutre de moi...
- Très bien. Mais est ce que, au fond de toi, ça te fais chier ?
Elle détourne le regard, ses joues s'empourprent.
- ça se pourrait, en effet...
J'esquisse un sourire. Ses paroles me redonnent confiance.
- c'est vrai ?
- Peut être bien.
- Serais-tu jalouse Tiphaine ?
Elle écarquille les yeux.
- Bien sûr que non enfin, quelle question !
Ses joues prennent encore plus de couleurs.
- tu es sûre bébé ?
Elle tripote ses mains, gênée. J'adore faire ça avec elle ! Ça lui donne tellement de charme, ça me plaît.
- Évidemment...
Je m'approche d'elle, dégage ses mains et les rassemblent dans son dos.
- moi je crois bien que oui...
Mes lèvres s'approchent des siennes.
- je te dis que non...
Elle mord sa lèvre inférieure et fixe les miennes.
- Admet le, ma belle...
- Je t'assure que non. Et pourquoi je serais jalouse ?
- Peut-être parce que je te plais et l'idée de me voir avec une autre meuf, ça t'insupporte !
- Anton, non voyons !
- Je ne te plais pas ?
- Non.
- Alors attend de voir ça...
Je pose mes lèvres sur les siennes. Elle soupire de satisfaction et je souris contre ses lèvres, maintenant sûr de mes paroles. Ma langue se faufile dans sa bouche et nos langues se rencontrent.
Je l'emmène jusqu'en au banc sans lâcher une seule fois sa bouche. Je la pose sur moi. Maintenant qu'elle porte un jean, ce n'est plus encombrant. Elle peut écarter ses jambes sans honte.
Je la colle contre moi au maximum et sans ses seins volumineux contre mon torse musclé. J'en bande.
Ses mains attrape mes cheveux et les tire légèrement. Les miennes sont posées sur sa taille et remontent doucement jusqu'a sa poitrine. Elle se laisse faire mais je sens qu'elle se tend, alors je les replace et notre baiser prend fin.
Ses lèvres sont gonflés et ses joues rouges, ses cheveux, de part et d'autres de son visage, lui donne un côté sauvage. Elle est magnifique.
- alors ? Je ne te plais toujours pas ?
Elle s'approche de mon oreille et murmure :
- j'en étais déjà sûre, mais tu m'en a donné la preuve. Je ne peux plus le nier maintenant.

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Coucou 👋
Voilà un nouveau chapitre ! Désolée, je sais que je suis treeees en retard mais ne m'en voulez pas, svp. 😬J'espère qu'il vous a plu en tout cas, dites moi en commentaire 😘
Biz 🧡

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