Chapitre 41

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-Tiphaine-

Je n'en reviens pas. Anton s'est réellement tiré. Comme ça. Il est censé être avec moi mais le gars se tire avec une autre fille, devant moi.. je ne sais même pas où il est allé, je n'ai pas osé le regarder partir avec ces deux canons...
Et la meilleure, c'est que Clara et sa bande sont juste à quelques pas de nous et ont tout suivi. Elles sourient niaisement.
On ne peut pas être plus humilié que ça !
Cette fois, je ne lui ferai pas de cadeau. Il peut venir me chercher dans les toilettes mais il ne m'aura pas. J'en ai plus qu'assez qu'il joue avec moi. Sam, lui, a été très correcte avec Laurie et n'a pas suivi ces deux connasses ! Pourquoi Anton l'a fait ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ?
Il m'a fait déjà tellement de mal. Mais il continue, encore et toujours !
Il n'a même pas dit un seul mot sur ma tenue. J'ai quand même fait un effort pour lui, pour qu'il me dise que je suis...jolie. Mais bon ! A quoi je m'attendais ? A une déclaration d'amour peut être ?
Si ça se trouve j'étais moche à son goût...
Laurie essaie de me changer les idées :
- Tiphaine laisse tomber et viens t'asseoir avec nous à une table, on va boire un truc...
- Non merci Laurie, j'ai besoin d'être seule. Je vais prendre l'air.
Et c'est vrai. Je ne vais pas gâcher leur moment avec mes histoires.
Je les laisse tous les deux et me dirige vers la sortie.
Il y a beaucoup de monde et je dois me faufiler entre les groupes de personnes. Mais je suis stoppé par un groupe de filles.
Clara et ses potes ! Génial !
- alors ma chérie ? Ça fait quoi de se faire jeté par le plus beau mec du lycée hein ? Oh non, j'oubliais, tu as l'habitude !
Les filles derrière elles hurlent de rire. Hyper marrant ! Non mais sérieux, on se croirait vraiment dans un film pour ado...
je lève les yeux au ciel et rétorque :
- enfin je te rappelle que en ce moment, Anton est entre les bras d'une fille et il ne me semble pas que ce soit toi, alors je pourrais te renvoyer ta remarque...
J'ai le sens de la répartie maintenant, même si je trouve ce jeu complètement...petite fille.
Elle arrête de sourire.
- Ferme-la. T'es qui pour me parler comme ça ? Non mais franchement, tu t'es vu ?
Elle me toise.
- Ta robe est un vrai sac à patate. Tu ne ressembles à rien ma pauvre fille !
Et voilà, ça recommence !
- allez hors de ma vue !
Elle fait un geste de la main pour appuyer ses paroles.
Cette fille est vraiment une connasse de première.
Je pars sans dire un mot. Ça ne sert à rien de débattre avec elle.
- Mesdames, messieurs, auriez-vous la gentillesse de vous installer. J'aimerais vous faire part du déroulement de la soirée...
Je n'entends plus le directeur car je me retrouve dehors et prends une profonde inspiration. Ça fait un bien fou.
Les alentours sont calmes. Il n'y a presque personnes. Tant mieux !

Deux minutes plus tard, alors que je me suis assise sur le banc à côté de l'entrée, j'entends des bruits de pas. Je relève la tête. 
- qu'est-ce tu fais toute seule ? 
Je me lève et m'approche de LUI. Il est trop grand. Même avec mes talons je n'arrive pas à sa tête. Ses cheveux sont ébouriffés alors que tout à l'heure, il n'y en avait pas un qui dépassait. C'est bizarre...
- T'es vraiment qu'un connard !
Je ne sais pas quoi dire d'autres alors je lui ai craché ces mots à la figure. Je sais que ce n'est peut-être pas la meilleure solution mais j'en ai assez de lui. Je ne sais même pas pourquoi je traine avec lui.
Il plissent les yeux et ses pupilles vertes deviennent très foncées. Puis, il éclate de rire, ce qui montre sa parfaite dentition. Il est tellement beau merde !
- Ah bon ? Et pourquoi ?
C'est tout ce qu'il trouve à me répondre ? Je ne tourne même pas la tête et dit, mes yeux rivés dans les siens :
- Tu sais quoi Anton ? Je vais partir. Je vais rentrer chez moi et faire comme si il ne s'était rien passer depuis la rentrée. Je ne t'adresserai plus jamais la parole et chacun fera sa vie de son côté. Je ne sais même pas pourquoi il a pu se passer tout...ça entre nous mais sache que je le regrette profondément. Je ne te laisserai plus m'avoir comme ça. Sous prétexte que tu es beau, tu peux embobiner toutes les filles. Mais ça ne marche pas avec moi, ou en tout cas, ça ne marchera plus. Je ne sais même pas pourquoi tu as essayé d'ailleurs. Toi qui me répètent continuellement que je suis grosse et laide. Je le sais merde ! Je sais que je suis grosse, que je ne ressemble pas à une belle gosse que l'on peut trouver sur Instagram ! Mais si tu savais comme j'en ai assez qu'on me le dise en permanence... j'ai tellement envie de changer, d'être une autre personne, d'avoir le corps de Laurie ou même de Clara...
Je crie. Je pleure. Je craque.
Il me regarde attentivement et ne dit rien. Le seul bruit qu'on entend, ce sont mes reniflements.
- je vais y aller... passe une bonne soirée.
J'essuie mes larmes mais ça ne sert à rien. Elles coulent abondamment.
Je me rassieds sur le banc pour changer de chaussures. J'ai ramené des derbies au cas où mes pieds me feront mal et j'ai bien fait. Il est hors de question que je rentre à pied avec des talons de 10 centimètres.
Je ne regarde même plus dans la direction de Anton. Il doit sûrement être parti. Je ne veux même pas voir...
Alors que j'enfile la seconde paire, des baskets apparaissent devant mes yeux. Ce sont celles d'Anton j'en suis sure.
Qu'est-ce qu'il fait encore la ?
Je ne relève pas la tête et fait comme si je n'avais rien vu. Je fais le lacet de ma chaussure.
- tu as raison. Je suis vraiment un connard.
- Et bien ! Je suis heureuse que tu le remarques enfin...
Je me lève et croise sont regard. Je n'ai plus à voir honte de lui répondre.
- ne fais pas la stupide. Je pense juste que ce que tu m'as dit il y a deux minutes est totalement faux...
- C'est moi là stupide ? Comment tu peux me dire ça après ce que tu viens de faire, après tout ce que tu m'as fais. Je te déteste. Vraiment je te hais. Tu as un cœur de pierre. Tu n'aimes personne et tu n'as pas honte. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Tu es répugnant. Maintenant, tu vas me laisser partir et tu n'as pas intérêt à me dire un seul...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il écrase avec violence ses lèvres sur les miennes. Il recule et me plaque au mur sans cesser de m'embrasser. Nos lèvres se mélangent et je ne résiste pas. Il enserre ma taille de ses mains et nous sommes tellement collés qu'une feuille ne passerait pas entre nous. Je sens ses durs abdos contre mon ventre.
Je me rends alors compte de ce qui se passe et essaie de m'écarter. Mais il m'en laisse pas l'occasion et serre plus fort.
Il murmure entre nos lèvres :
- arrête de résister...tu ne peux pas.
Ces mots me bloquent complètement. Comment ose-t-il ?
Même si l'embrasser est sûrement la meilleure sensation que j'ai jamais connu il ne peux pas avoir ce pouvoir sur moi en permanence.
Je le repousse de toutes mes forces et il recule.
Ses lèvres sont rosées de m'avoir embrassé mes ses yeux verts sont pleins d'incompréhension. Il respire fort et je suis dans le même état.
- tu ne peux pas faire ça Anton. Je te l'ai dit, je ne veux plus te parler. Je ne veux plus être ton ami.
- On n'a jamais été ami !
Il hurle en s'approchant de moi.
- Peut-être que toi tu ne me voyais pas comme une amie, sache que moi à un moment, je te considérais comme un ami.
- Mais tu ne comprend pas Tiphaine !
Il frappe conte le mur avec son poing. Il est en colère, ça se voit dans son regard.
- Il n'y a rien à comprendre. Je m'en vais et fin de l'histoire.
Je tourne les talons mais Anton attrape mon bras avec force et je me retrouve encore une fois contre son torse.
- Tu es belle Tiphaine ! Tu es magnifique bordel. Tu ne peux pas imaginer à quel point je te trouve hyper fraîche dans cette robe. Arrête de dire que tu es grosse et laide parce que pour moi, tu es le contraire. Certes, tu as des formes mais merde, ça te va hyper bien. Et je suis sure que tu es encore plus belle comme ça que si tu étais foutu comme Clara ou une autre. Putain bébé tu es canon !
Ses mains encadrent mon visage et il m'embrasse sur le front. Il caresse délicatement ma joue de sa paume de main avant de tourner les talons et de rentrer dans la salle.
Je suis tellement désorientée et choquée que j'ai du mal à respirer. Mes larmes ne se sont pas arrêtées. Dire que je ne m'attendais pas à ça est un euphémisme. C'est bien pire ! Je n'aurai jamais cru que de tels mots pouvaient sortir de la bouche d'Anton. Il parlait tellement doucement, avec une telle sensualité que j'aurais pu croire que ce n'était pas lui.
Je reste un long moment les yeux rivés sur la grande porte avec l'image d'Anton gravée dans ma tête.
C'est alors que Laurie sort et court vers moi.
- Tiphaine ! Tiphaine, ça va ? Viens, rentre avec moi.
- oui...oui ça va...mais je veux rentrer chez moi...je suis pas très bien Laurie.
Je respire trop fort et pose ma main sur ma poitrine pour calmer la douleur.
- Mais enfin Tiphaine tu ne peux pas rentrer comme ça. Il faut que tu restes encore un peu.
Elle me prend la main pour que je la suive mais je l'arrête. Il est hors de question que je retourne dans cette salle maintenant.
- Non ! Laurie, laisse moi partir.
Elle fronce les sourcils.
- tu es sure ? Le directeur était en train de présenter l'association...
- Non s'il te plaît...
Elle m'observe perplexe mais ne fait aucune réflexion sur mon étrange comportement et déclare simplement :
- très bien. Je vais chercher mon sac et mon manteau et on s'en va.
Je n'ai même pas la force de la contredire. Je ne fais que hocher la tête et m'assois sur le banc en l'attendant. Je sais que je devrais la convaincre de rester mais je n'ai pas envie de ma battre tout de suite.
Les paroles d'Anton m'ont tellement bouleversées qu'en ce moment, il n'y a rien d'autre dans ma tête. Ses mots repassent en boucles dans mon esprit et je ferme les yeux pour les écouter encore et encore car je sais que c'est sûrement la première et la dernière fois que j'entendrais de tels compliments.

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Salut !!

Désolée pour ne pas avoir publié plutôt mais je n'ai pas trop eu le temps ! Je m'excuse☺️
J'espère que ce chapitre vous a plu 😘
Dites moi en commentaire et merci pour tout vos votes les amis 💕
Bise

Aimer un bad boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant