Chapitre 36

1.2K 46 4
                                    

Tiphaine

Je réponds a son baiser sans hésitation. C'est tellement bon et agréable de sentir ses lèvres sur les miennes, sa bouche dans la mienne.
Anton me serre fort contre lui et je gémis. Il caresse ma cuisse et malgré mon collant, des frissons me gagnent sur chaque parcelle de mon corps puis il racle ma jambe de ses ongles avec douceur sans cesser de m'embrasser.
Je profite de ce moment même si je sais que ça ne durera pas et qu'il me repoussera encore dans quelques secondes.
Je ne pourrai jamais sortir avec lui. Malheureusement, je ne suis pas une mannequin, je ne suis ni grande ni maigre, je ne suis pas Carla.
Je rompt ce baiser et essaie de me dégager de son emprise.
Ça ne peut plus durer ! On fait ça à chaque fois. On me fait du mal, je me réfugie dans les toilettes, il me rejoint et m'embrasse.
Ça ne fonctionne pas comme ça !
Je sais qu'il ne commencera jamais une relation avec moi mais je veux savoir pourquoi il fait ça, pourquoi un jour il m'embrasse et un autre jour, il m'humilie. Je me suis posée cette question à de nombreuses reprises mais nous n'avons jamais eu de discussion claire à ce sujet. Il serait peut être temps de parler. Il faut qu'il m'explique ses intentions. Même s'il doit me faire du mal, il faut qu'il me le dise car je ne veux pas être un jouet ou pire, être pris pour de la merde !
Il m'observe et fronce les sourcils, perplexe.
- pourquoi est-ce que tu me repousses ? Me demande-t-il.
- Peux-tu me reposer s'il te plaît ? Je demande à mon tour, ignorant sa question.
- Non ! Pas avant que tu m'auras expliquer ce qui se passe !
Il resserre sa prise pour m'empêcher de me débattre.
- pose moi ! Je dis plus fort.
- Non !
Je me débats.
- pose moi ou je crie !!
Il finit par me lâcher et je respire. Je remet correctement ma jupe et rentre ma chemise à l'intérieur. Il se colle à la porte.
- tu ne sortiras pas tant que je n'aurais pas eu d'explication. Grogne-t-il.
Ses yeux sont remplis de colère, mais j'y lis aussi un peu d'inquiétude.
- c'est toi qui me dois des explications Anton ! Tu te rends compte de ton comportement et de ton changement d'attitude incessants ? J'en ai marre ! Dis moi ce qui se passe dans ta tête mince ! Pourquoi tu m'embrasses si tu ne ressens rien pour moi hein ? Pourquoi tu viens dans les toilettes si tu ne peux pas me voir ? Pourquoi tu me proposes d'être ta cavalière devant tous tes amis si tu ne m'aimes pas ?
Je crie. Je ne peux pas m'en empêcher. Il doit me parler !
Il écarquille les yeux et maintenant, ils ne contiennent que de la peur.
Il soupire et détourne le regard.
- je ne peux pas te répondre...
- Comment ça ? Qu'est que ça veut dire ?
Il plante ses yeux verts dans les miens.
- Ça veut dire que je n'ai aucune idée de la nature de mes sentiments pour toi !
La nature de ses sentiments ? A-t-il bien dit ça ?
Mais si je comprends bien le sens de sa phrase, ça signifie qu'il ressent quelque chose...il ressent quelque chose...pour moi ?
C'est impossible !
- mais Anton, tu ne comprends pas ce que j'essaie de te dire ? Tu dois me dire la vérité. Pourquoi tu me mens ?
- je ne te mens pas putain de bordel de merde Tiphaine !
- on arrivera à rien comme ça tu le sais ?
Je parle d'une voix plus douce. Bizarrement, ses yeux s'adoucissent instantanément.
- C'est toi qui n'accepte pas le fait qu'un garçon s'intéresse à toi. C'est sûr que vu comme ça, on arrivera à rien en effet...
Ma respiration se bloque.
- qu..quoi ?
- j'ai dit : Tiphaine je crois que je suis intéressé par toi. Mais tu ne veux pas l'accepter. Tu me demandes de te donner des explications mais tu veux juste m'entendre te dire « Tiphaine je ne t'aime pas, t'es grosse et laide ». Mais putain, je ne le pense vraiment pas !
Je déglutis difficilement. Est-ce que c'est vrai ? Est-ce qu'il ressent vraiment quelque chose pour moi ?
- je...je ne sais pas quoi dire.
- Accepte simplement de passer un peu de temps avec moi après les cours.
Quoi ?
- De quoi tu parles ?
- Nous avons la chance du finir les cours à
15 h 30 aujourd'hui. J'aimerais que tu me tiennes compagnie.
- Mais il y a la soirée ?
- Et alors ? Je te demande de m'accorder une petite heure de ton temps. Ça ne nous empêchera pas de ne pas s'y rendre.
Je sais qu'il a raison. Est-ce que je dois accepter ?
Il s'est beaucoup ouvert à moi en si peu de temps et ça me fait plaisir même si par la même occasion, je suis effrayée à l'idée qu'il me mente et que ce ne soit qu'un jeu.
- je...je ne sais pas.
- S'il te plaît...
Il s'approche de moi et caresse mes joues. Aussi près de moi, je remarque qu'il est très grand. Je suis vraiment une fourmi à côté de lui.
Il incarne la masculinité, la virilité. C'est juste incroyable comme il est impressionnant, même à cet âge !
Ses yeux verts m'étudient. Il observe mes lèvres comme s'il attendait que des mots en sortent. Il mord les siennes et je découvre des dents d'un blanc éclatant.
Je n'avais jamais vu une telle blancheur et un tel alignement...il est magnifique.
Et le spectacle n'est pas terminé puisqu'il se met à sourire de toutes ses putains de dents parfaites et je suis époustouflée.
- pourquoi tu me regardes comme ça ?
Ses yeux pétillent.
C'est mon jour de fête je crois : j'ai le droit au plus beau sourire de la terre et aux yeux les plus brillants et les plus beaux qui existent.
Et je suis certaine que je n'exagère pas.
Mais mince ! Tout ça pour moi ? qu'est-ce qu'il peut bien trouver d'intéressant chez moi ? Il peut avoir n'importe quelle fille de 17 ans, modèle photo, mannequin...vous m'expliquez ce qu'il va foutre avec une fille comme moi ?
Je murmure la première chose qui me passe par la tête :
- t'es...t'es beau...
Pourquoi j'ai dit une chose pareille moi ? Ses mains cessent tout mouvement sur mes joues. J'ai peur de sa réaction.
- tu...as dit quoi ?
Il m'observe, ses yeux remplis d'incompréhension.
- non non, rien. J'ai rien dit...d'important.
- Si si répète !
- Non...
- Si Tiphaine, dis moi ce que tu viens de dire. Il s'approche de plus en plus de moi et son corps me plaque au mur, encore...
D'un coup, je prends de l'assurance :
- j'ai dit que tu étais beau. Merde mais tu ne vois pas comme tu es magnifique Anton ? Tu ressembles à un mannequin et tu me proposes, à moi, de sortir avec toi en dehors du lycée ? Mais c'est une blague !
Ma respiration s'accélère.
Non ! Faites que je ne refasses pas de crise devant lui. Je me contrôle du mieux que je peux.
- Ça ne va pas ? Demande-t-il paniqué.
- Si si, ça va passer...
J'inspire, puis j'expire. Ça me calme légèrement.
- Viens avec moi après...je t'en supplie.
Et là, comme je ne veux pas qu'il me voit dans cette état, avant que ça n'empire, je crie :
- oui ! D'accord très bien ! Sors d'ici maintenant, j'ai besoin d'être seule.
- tu ne me feras pas de sale coup Tiphaine jure-le !
- Oui je te le jure, pars maintenant !
Je le pousse jusqu'à la porte avec assez de force pour qu'il se retrouve dehors.
Je ferme, m'adosse au mur et reprend ma respiration.

******************************************

Salut 👋

Nouveau chapitre ! ☺️
J'espère que vous avez aimé...
Commentez svp ❤️

Aimer un bad boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant